Le Football Club de Nantes renoue avec la compétition officielle samedi soir en accueillant Lille dans le cadre de la 30ème journée de L1. Si la tâche s'annonce délicate face au quatrième du Championnat de France, les coéquipiers de Jérôme Alonzo, déterminés, veulent inverser la tendance. Entretien avec le portier nantais.
Quel est le bilan du stage de récupération aux Sables d'Olonne ?
Jérôme Alonzo : J'espère bon en tout cas. C'est pour ça que nous l'avons fait : un stage studieux où se sont mêlés bonne humeur, détente et travail. L'état d'esprit est excellent. Aujourd'hui, le moral va bien et le physique aussi.
Plus que le physique, le stage a surtout permis de soigner le moral...
Jérôme Alonzo : Oui, il faut trouver un savant mélange des deux. Ca nous a fait du bien de nous retrouver tous ensemble pendant quatre jours un peu loin de nos familles. Changer le quotidien, c'est sympa aussi.
Comment expliques-tu cette mauvaise passe ?
Jérôme Alonzo : Ce n'est pas un mal nantais. Beaucoup d'équipes souffrent. Il suffit de regarder Caen - 14 matches sans victoire -, et Le Mans - 1 victoire en huit matches. Beaucoup d'équipes entre la 13ème et la 19ème place souffrent de ça en ce moment. On mène beaucoup de matches : à Saint-Etienne, contre Lorient et Grenoble. Et on n'arrive pas à tenir parce qu'il y a un peu de pression et l'esprit qui se brouille. C'est un mal qui n'est pas nantais. C'est très dur de tenir un résultat quand tu es mal classé. Les équipes qui feront le moins d'erreurs s'en sortiront.
Dans quel état d'esprit êtes-vous avant d'accueillir Lille ?
Jérôme Alonzo : On est très ambitieux. Evidemment. Comme toutes les équipes qui rentreront sur le terrain samedi soir, on tentera de gagner. Ce n'est pas très original. Nous allons jouer ce match à fond. On va entrer sur le terrain comme des guerriers parce que, pour le moment, il nous reste plus que le coeur.
As-tu suivi le parcours de Lille ?
Jérôme Alonzo : Oui, car je suis très proche de Rudi Garcia que j'ai côtoyé pendant quatre ans à Saint-Etienne. Je suis très content pour lui. Cette équipe fait plaisir, progresse d'année en année et peut faire partie des très belles formations sur le long terme. Durer, c'est ce qui est important dans le milieu. Et Lille est une équipe qui peut durer.
Est-ce une équipe à l'image de Rudi Garcia ?
Jérôme Alonzo : Oui, absolument. Il a connu peu d'échec. A Dijon, il a fait du très bon boulot en Ligue 2, au Mans, n'en parlons pas (ndlr. Le Mans a terminé neuvième, son meilleur classement en L1) et à Lille, n'en déplaise à certains, il joue pour le titre. Difficile de dire qu'il n'est pas en pleine "bourre" et il dure. C'est un "tout bon".
On parle beaucoup de Michel Bastos. Quels joueurs sont à surveiller tout particulièrement ?
Jérôme Alonzo : Il y aurait eu Ludovic Obraniak et Yohan Cabaye. Ca nous rend plutôt service qu'ils ne soient pas là . Mais évidemment, Grégory Malicki réalise une très bonne saison. Ce ne sera pas facile de le franchir. Adil Rami, appelé en Equipe de France, est un bon aussi. Lille n'est pas là par hasard. Quand vous êtes 4ème à dix matches de la fin, c'est qu'il y a un "truc" qui se passe. Au delà , du onze sur le terrain, l'effectif est de qualité et équilibré.
Y-a-t-il un sentiment de revanche suite au match aller (ndlr: victoire de Lille 2-0) ?
Jérôme Alonzo : Honnêtement, je ne pense pas. C'est un match que Lille a gagné parce qu'ils ont été meilleurs. Il n'y a donc pas de revanche.
Par A.D. - Propos recueillis par F.C. - Crédit Photos fcnantes.com