Alors que le FC Nantes s'apprête à un match difficile face au "mur" toulousain, Elie Baup appelle à un resserrement les liens du groupe. "Ce challenge de huit matches appartient aux joueurs et au terrain, indique ainsi le technicien. Ce qu'on peut faire pour la famille, on doit être capable de le faire pour le Club, le vestiaire." De quoi gonfler le moral des troupes et décupler les moyens pour aller chercher les points qui manquent.
La situation est difficile. Quelle est la voie à suivre ?
Elie Baup : Celle de la dynamique du groupe et, plus que jamais de vivre les choses à fond à l'intérieur du groupe. On se replie sur le groupe, on a fait beaucoup de mises au point. Et se dire que ce challenge de huit matches appartient vraiment aux joueurs et au terrain.
Une opération commando ?
Elie Baup : Ce sont des termes... c'est surtout une opération de survie collective avec encore plus de règles de vie et de discipline. Une discipline dans la vie quotidienne, mise en avant et respectée.
Quelle solution pour prendre des points à Toulouse ?
Elie Baup : On verra. On va essayer des choses. Toulouse est un peu la copie conforme de Lille. J'avais bien aimé l'expression de Jean-Louis Triaud, le président de Bordeaux, qui parlait d'une impression de s'écraser contre un mur quand on mène des attaques. Ca montre la force défensive de ce collectif et sa capacité à bloquer l'adversaire. Il faudra peut-être être un peu fuyant, plutôt faire de l'évitement que de l'affrontement direct. Je ne pense pas qu'on passera dans l'affrontement direct, en un contre un. Il faut plutôt jouer l'évitement avec des deux contre un ou des situations comme ça... Après, c'est le match qui dictera sa loi.
"En terme de reconstruction,
Toulouse peut être un exemple"
Toulouse connaît des hauts et des bas d'une saison à l'autre...
Elie Baup : Effectivement, ma première année là -bas, on finit troisième. Après, la Coupe d'Europe, sur dix matches, a montré qu'il faut être prêt, surtout avec un tour préliminaire contre Liverpool. Il y a le match sur le terrain, mais tout le club n'était pas prêt. Aujourd'hui, ce groupe est encore qualifié en Coupe de France, en course en championnat et sera sûrement européen pour la saison à venir. Il aura su retenir les leçons de la saison dernière où le club n'était pas du tout prêt. C'est un club qui grandit bien en s'appuyant de jeunes issus du club. En terme de reconstruction, ça peut être un exemple.
Que ressentez-vous en revenant au Stadium ?
Elie Baup : J'y suis revenu beaucoup de fois avec d'autres clubs, mais c'est vrai que c'est la première fois après y avoir entraîné le groupe pro. Il ne faudra pas se tromper de banc (rire). Aujourd'hui, la préoccupation n'est pas ce que je pense de revenir à Toulouse. C'est d'abord notre groupe, notre travail, notre discipline, notre collectif... tout ce qu'on doit faire, sans se soucier des à -côtés.
Quelle est le danger principal à Toulouse ? Gignac ?
Elie Baup : Si on commence à regarder point par point l'équipe de Toulouse, de Carraso à Gignac, on va se faire peur. Je ne veux pas faire cette analyse. Je veux rester sur ce qu'on va faire nous, dans notre discipline collective et faire appel à des valeurs que je qualifierai de familiales : Défendre sa famille, ses enfants, prendre en compte l'héritage qu'on peut avoir à travers de valeurs de respect ou d'autres. Je souhaite qu'on s'imprègne de ces valeurs pour le temps qu'il nous reste à lutter. Il faut être dans cet esprit. Ce qu'on est capable de faire à la maison, on doit être capable de le faire pour le Club, le vestiaire.
Par Propos recueillis par F.C. - Photos fcnantes.com