René Girard avant Paris SG - FC Nantes

Comment s'est passé la trêve internationale ?
René Girard : Bien. On a travaillé. On a récupéré tous nos joueurs. Valentin Rongier est blessé et nous avons trois joueurs suspendus à Paris (Ndlr : Enock Kwateng, Amine Harit et Emiliano Sala).

Comment abordez-vous ce déplacement à Paris ?
René Girard : C'est un match très compliqué. On sait, en début d'année, qu'on ne prendra pas les trois points au Parc des Princes. On sait qu'ils sont supérieurs, qu'ils sont plus forts. Maintenant, on n'a rien à perdre. On y va pour bien figurer.

Est-ce un bon moment de jouer Paris avant un match de Ligue des Champions ?
René Girard : Quelque soit le moment, c'est une équipe capable de gérer les événements. Ils ont deux ou trois effectifs. C'est une équipe qui a l'habitude du haut niveau. On espère que ça les retiendra un peu.

Cette équipe de Paris est-elle plus forte que la saison passée ?
René Girard : Je ne sais pas. Ce qu'ils ont fait pendant quatre ans était tout simplement exceptionnel. Pour le moment, ils ont encore du chemin à faire pour trouver le même rendement. Mais ce qui m'interroge, ce sont surtout mes joueurs.
Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'ils étaient premiers à ce moment de la saison l'année dernière. Maintenant, le classement reflète-t-il la qualité de jeu ? Ce n'est pas évident. Il y a eu pas mal de changements, y compris de coach. Ca demande du temps.

Face à Paris, faut-il attendre ou jouer ?
René Girard : Il n'y en a pas beaucoup qui ont trouvé la solution. C'est une équipe de qualité, de haut niveau. C'est difficile d'imposer son jeu. C'est une équipe qui vous impose le sien.

Amine Harit est suspendu pour ce match...
René Girard : Ca lui permettra de souffler. Il s'est bien installé dans l'équipe. J'espère maintenant qu'il n'est pas indispensable à l'équipe car il risque d'y avoir d'autres moments dans la saison où on sera privés de lui. Si on ne dépend que de lui, ça peut être embêtant.

Les absences vous obligent-elles à changer votre organisation ?
René Girard : Avec un blessé et trois suspendus, il va falloir trouver la meilleure solution. Emiliano est efficace, mais Mariusz est dans le même tempo. On fera avec ce que nous avons.

Quels sont les ingrédients à mettre en place pour jouer ce match ?
René Girard : Quand il y a un joueur à surveiller, c'est un problème, mais faisable. Quand il y en a onze - et même sur le banc ! -; c'est plus compliqué. Il faut réussir le match parfait. Il faut beaucoup de concentration. C'est le genre d'équipe qui ne permet pas d'avoir un oubli. Il faut de la rigueur, de la détermination... mais ça ne suffit pas toujours face à ces équipes. Il faut un petit plus. En est-on capable ?

La trêve vous a-t-elle permis de faire une analyse de la première partie de saison ?
René Girard : On n'attend pas la trêve internationale. On revient régulièrement sur ce qui a été fait. On bosse toute la journée, on travaille avec la vidéo sur ce qui a marché et n'a pas marché. On est attentifs, mais on ne fait pas non-plus des bilans toutes les semaines.

Comment jugez-vous l'évolution de l'équipe sur ces 3 premiers mois ?
René Girard : On fera un bilan à la trêve. On a eu toutes sortes de choses, avec un début d'année compliqué, puis une série avec pas mal de blessés... ce ne sont pas des excuses, mais un constat. Je reste très attentif aux manques que nous avons. Si on veut franchir un cap, on sait ce que nous devons faire.