Guillaume Gillet : ''Un match primordial''

Comment abordez-vous ce match face à Lille ?
Guillaume Gillet : C'est un match primordial pour nous. C'est une des rares équipes derrière nous actuellement. Ca peut nous permettre de creuser l'écart face à un concurrent. C'est une équipe qui a de la qualité. On s'attend à un match très compliqué.
Ils viennent de changer d'entraîneur et on sait tous que dans le football, ça peut faire une sorte d'électrochoc. Ils viendront ici pour ne pas repartir les mains vides. Ce sera peut-être un match plus difficile que face à Paris, finalement. Ce sera un match d'hommes, avec beaucoup d'impact physique. On s'est bien préparé. Malgré la défaite, on est reparti du Parc des Princes avec des choses positives, même si les mêmes difficultés reviennent, notamment l'efficacité.
Les attaquants ont encore travaillé et j'espère qu'ils vont cadrer la mire dès ce week-end.

L'ambiance dans le stade pourrait être bien moindre...
Guillaume Gillet : C'est ce qui est relaté dans la presse. Bien sûr, on a envie d'avoir les supporters avec nous parce qu'on sait à quel point ils peuvent être déterminant. Si on fait notre travail sur le terrain, ça peut vite tourner et redevenir l'ambiance qui est celle habituellement à la Beaujoire.
C'est une période un peu plus difficile pour le FC Nantes. Mais ça ne doit pas modifier notre façon de travailler. La situation n'est pas glorieuse, mais on arrive à se concentrer uniquement sur le terrain.
On doit se mettre dans notre bulle avant le match. On verra à l'échauffement comment ça se passe avec les supporters. Mais pour un match capital, on a envie que tout se passe bien, avec une bonne ambiance. Il y a une différence entre une Beaujoire en ébullition et une Beaujoire silencieuse que je n'ai jamais connue.

Le contexte n'est pas agréable pour les joueurs...
Guillaume Gillet : Ce n'est pas agréable pour les joueurs mais ce n'est pas agréable pour les supporters. Ils attendent aussi de la part de l'équipe des résultats. Je n'ai pas de problème avec les supporters fâchés.
Maintenant je pense que c'est en se serrant les coudes qu'on peut s'en sortir. Le climat est pesant, il faut essayer de s'en sortir le plus rapidement possible.
Personnellement, mon fils m'a dit après le match face à Toulouse qu'il avait eu peur. Pour le reste, on ne peut pas condamner tout un public parce q'une poignée d'individus ont commis une infraction.

Est-ce dur mentalement ?
Guillaume Gillet : Le match de samedi doit nous permettre d'avancer. Ca peut être un tournant. A Paris, on nous voyait prendre une valise. Même s'ils n'ont pas joué au top de leurs possibilités, on a tenu tête et on s'est créé des occasions. Peu d'équipes ont eu cinq occasions franches ! Il faut maintenant les mettre.
Une défaite samedi, c'est la zone rouge. On veut éviter cette position, même si on n'est pas beaucoup mieux que Lille. Le championnat est encore long. Quand on est enlisé, c'est difficile de s'en sortir. Il faut une série de match où on prend des points, même si on ne joue pas très bien.
C'est sûr, la situation à un impact sur le groupe qui est très jeune. Mais en même temps, on ne se pose pas trop de questions. On a envie de voir plus haut. L'écart n'est pas insurmontable avec les équipes devant nous. Il faut essayer d'accrocher le bon wagon avant la fin de l'année civile. C'est un objectif à court terme que nous devons réaliser.

Dans un effectif jeune, les joueurs d'expérience ont un rôle...
Guillaume Gillet : On manque parfois de caractère. Il suffit qu'on prenne un but pour avoir la tête dans l'eau. Les joueurs plus chevronnés doivent aider les plus jeunes. On essaye. Le coach aussi discute beaucoup avec les joueurs les plus jeunes.