11 décembre 2016

''Motivé pour ce challenge''

Interview - Sergio Conceição

A l'issue de sa rencontre avec le groupe professionnel et après avoir dirigé sa première séance, Sergio Conceição - a rencontré les médias, en compagnie du président Waldemar Kita. "Je suis motivé pour ce challenge, a indiqué le technicien. Je crois dans le travail."

Comment avez-vous vécu votre première matinée au club ?
Sergio Conceição :
Très bien. Je suis très content. Je veux remercier monsieur Kita pour la confiance qu'il me fait de représenter un club comme Nantes, et tout ce qu'il représente dans l'histoire du foot, français mais aussi européen. Je suis motivé pour ce challenge.

Que connaissez-vous de Nantes ?
Sergio Conceição :
Je connais le foot en général, et le foot français en particulier. Nantes est un club historique. Au Portugal, on est passionné de foot. Je ne connais pas seulement Nantes, mais aussi toutes les équipes en France. C'est important pour travailler ici.

La situation du club à votre arrivée est difficile...
Sergio Conceição :
La pression fait partie du jeu, de la vie. Je suis habitué à de telles situations. Si le club avait été mieux, je ne serais peut-être pas ici ! J'ai confiance. Je crois dans le travail. On verra aussi au mercato de janvier si on peut faire quelque chose.
Le plus important pour le moment, c'est de bien connaître le groupe. Ensuite, c'est de travailler tous les jours avec ce groupe.

Avez-vous hésité avant de venir ?
Sergio Conceição :
J'ai été entraîneur 6 ans au Portugal. En recevant la proposition de Nantes, je n'ai pas hésité. Tout de suite, j'ai joint le président pour parler.
J'ai commencé au Portugal avec de petites équipes qui devaient se sauver. La première année, on a terminé 8ème. Avec Braga, c'était différent. Le club a plus de moyens. On a fini 4ème et en finale de la Coupe du Portugal.
Maintenant, c'est un défi en France. Je suis très content. C'est aussi un pays qui aime le foot.

Avez-vous suivi les matches de Nantes ?
Sergio Conceição :
J'ai regardé tous les matches de Nantes. C'est mon travail.
Il y a beaucoup de choses à travailler. C'est normal. Que ce soit défensivement ou offensivement, selon les moments du match. C'est mon travail avec les joueurs. Les résultats ne se verront pas en deux ou trois jours. On va essayer de faire en sorte que l'équipe ait un autre comportement sur le terrain. Je ne dis pas que c'est la faute d'un coach. C'est celle de tout le monde.

L'équipe a-t-elle le potentiel pour s'en sortir ?
Sergio Conceição :
Oui, elle a le potentiel. On peut améliorer les choses.

Quelle est la philosophie de jeu que vous prônez ?
Sergio Conceição :
Ici, à Nantes ? Ca dépend de la situation. Si on a 25 points, elle est différente.
Ca dépend toujours de l'équipe et des joueurs que j'ai.
J'aime bien le style agressif. Défensivement, j'aime bien que chacun respecte ses tâches avant d'aller se montrer dangereux offensivement. La possession du ballon, le joli jeu... pour le moment, on doit gagner. Le classement est délicat. On ne peut pas avoir le beau jeu et les résultats. Pour le moment, je dois penser aux points.

Avez-vous travaillé sur le mercato ?
Sergio Conceição :
On en a parlé avec le président. Pour le moment, c'est entre nous. On a besoin de renforts.
Je pense qu'il est mieux de bien connaître le groupe, de travailler trois ou quatre semaines avec les joueurs. Peut-être que mon opinion sera différente.

Votre caractère fort peut-il avoir influencé votre choix ?
Sergio Conceição :
C'est important la personnalité d'une équipe. Il n'y a pas de doute. On a aussi un groupe très jeune. On ne peut pas arriver et demander tout de suite de l'agressivité, de la personnalité, du caractère. La mentalité est très importante.
Je suis un passionné. J'ai toujours été comme ça. Je ne vais pas changer. Je ne suis pas un ange. Je vis les choses avec passion, avec mon caractère. L'entraîneur doit transmettre la passion, l'envie. Je vis le match depuis le banc. C'est ma manière.

Le banc vous a-t-il manqué ?
Sergio Conceição :
Ce n'était pas facile. J'aime être tous les jours sur le terrain. Etre 3 ou 4 mois en dehors n'était pas facile pour moi. Mais c'est la vie.

Quels sont les ingrédients pour réussir en Ligue 1 ?
Sergio Conceição :
On a parlé de la mentalité. Il y a trois ou quatre clubs qui sont plus forts que les autres. Après, le niveau de qualité est plus ou moins le même. La différence, c'est dans le travail, l'envie, l'ambition, l'exigence...

Il y a déjà un match important mardi...
Sergio Conceição :
C'est le football. On va travailler pour faire le mieux possible et contenter les supporters. Je sais qu'ils sont chauds, et j'aime bien ça, cette bonne pression qui vient des tribunes. J'aime ça.

On vous dit exigent dans votre travail ?
Sergio Conceição :
On doit avoir de la rigueur, de la discipline. C'est la même chose sur le terrain. Etre tout le temps ensemble... on est des professionnels. Un mètre fait la différence, sur le terrain. Tous les petits détails font la différence.
C'est ma culture, ma manière d'être. Je n'étais pas un joueur phénoménal au niveau technique. Mais la technique, plus l'envie, plus la discipline, plus le travail... je suis arrivé dans un grand club et j'ai été champion en Italie et au Portugal.

Aurez-vous la décision sur le recrutement ?
Sergio Conceição :
Je pense que c'est l'entraîneur qui travaille avec l'équipe qui voit le mieux et doit choisir les joueurs. Les choix, c'est moi. C'est partout comme ça.

Recruter en France pour une meilleure intégration ?
Sergio Conceição :
C'est important d'être dans le championnat. On doit prendre quelqu'un pour jouer tout de suite. On n'a pas de temps.
Je n'aime pas le mercato d'hiver. Mais on en a la possibilité. Si on doit le faire, il faut des joueurs opérationnels tout de suite.

Quel est le principal chantier sur le terrain ?
Sergio Conceição :
L'équipe en général. On va beaucoup travailler.

Pourquoi êtes-vous venu avec votre staff ?
Sergio Conceição :
Au Portugal, c'est normal. L'entraînement, ce n'est pas seulement l'entraîneur principal. On a besoin de gens pour avoir une certaine dynamique. Tout est coordonné. Ce sont des personnes qui sont avec moi depuis que j'ai commencé à entraîner. Il y a des professionnels fantastiques ici avec qui j'ai déjà parlé. On va travailler pour mettre tout ensemble.

Comment s'est passée la prise de contact avec le groupe ?
Sergio Conceição :
Très bien. Je sens qu'on a un bon groupe.
On a peu de temps. On joue dès mardi et on doit travailler des choses importantes. On doit travailler au maximum.

Le groupe est jeune et en manque de confiance...
Sergio Conceição :
Il faut faire passer un message de confiance en même temps que celui de l'envie, de la bonne agressivité. Il faut le faire de la bonne manière. Le groupe est jeune, c'est un fait.

Quel système de jeu a vos faveurs ?
Sergio Conceição :
Peu importe. Ce qui est important, c'est la dynamique.

La victoire du Portugal a-t-elle changé le regard sur les techniciens portugais ?
Sergio Conceição :
C'est très important. Sur les 15 dernières années, on était proches. On perd en finale contre la France, on perd en finale au Portugal... on avait une équipe plus forte qui n'a pas gagné. Là, on avait une équipe avec un très bon esprit pour gagner l'Euro.
Les entraîneurs portugais travaillent et aiment le foot. On a une bonne école d'entraîneurs. Ca ne veut pas dire que je serai champion ici, mais on travaille. Ca, c'est vrai.

Waldemar Kita
"L'équipe a besoin de quelqu'un de caractère"

Vous avez deux caractères forts. Cela peut-il fonctionner ?
Waldemar Kita :
L'équipe a besoin de quelqu'un de caractère. Je montre encore que je n'ai pas peur des gens qui ont du caractère. Je ne suis pas non-plus un dictateur. J'ai besoin de quelqu'un de fort à côté de moi.
Contrairement à l'entreprise où c'est moi qui décide, c'est lui le patron du sportif. Il vient pour donner des idées. Il vient pour apporter une autre culture, une vision différente. Je pense que nous avons tous besoin de rigueur et de discipline.

Avez-vous parlé objectif ?
Waldemar Kita :
On doit gagner des matches et se sauver. Aujourd'hui, il faut se maintenir.
Sergio Conceição a les pleins pouvoirs. Je lui donnerai tous les moyens pour que ça marche.

Pourquoi avoir pris un entraîneur portugais ?
Waldemar Kita :
Il y avait plusieurs pistes, mais c'est lui que j'ai choisi. Et je pense avoir fait le bon choix.
Au Portugal, ils travaillent différemment. Pour moi, la valeur des hommes se situent dans le travail et l'honnêteté.

Par F.C. et J.J.


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