28 avril 2017

Chère fidèle supportrice

Supporters

En réponse à une fidèle supportrice qui nous a écrit mardi, Franck Kita a souhaité lui apporter une réponse.

Le tweet de @mariaacrd


Chère fidèle supportrice,

Tout d’abord Merci. Merci d’avoir pris le temps de nous écrire, Merci pour votre investissement pour le FC Nantes, Merci pour votre passion, Merci pour vos chants et vos applaudissements, Merci pour votre soutien et vos milliers de kilomètres, MERCI tout simplement d’être là.

Il y a en effet un lien unique entre le Club et ses supporters, une passion, des émotions, un amour, une volonté commune de gagner, de partager, de réussir. Cette passion peut parfois être débordante que ce soit au niveau des dirigeants, des joueurs, des supporters… et provoquer ainsi des incompréhensions.

Le Président et moi-même n’avons jamais souhaité détruire cette passion, nous n’avons en aucun cas souhaité tourner le dos à nos propres supporters. Personne au sein de la Maison Jaune ne veut voir disparaître cette passion : je dis bien PERSONNE ! Notre passion, votre passion font partie intégrante du Club et servent à la réussite de celui-ci, tout comme les choix du coach, le travail quotidien des salariés du Club, les décisions des dirigeants, les performances des joueurs. Vous êtes le Club, nous sommes le Club également et n'avons donc rien à gagner à éteindre cette flamme, bien au contraire. Il est inconcevable d’avoir mis en avant cette ambiance et cette ferveur pendant tant d’années pour les nier aujourd’hui.

La fermeture de la Tribune Loire, les restrictions de déplacements ou encore les interdictions de stade ne sont en aucun cas du ressort du FC NANTES.

Ce n’est pas par plaisir que le Club a mis en place d’autres mesures restrictives au Stade de la Beaujoire ; des mesures parfois en contradiction avec votre passion et l'ambiance unique de la Tribune Loire. Cependant, la ligne directrice du Club a toujours été la garantie de la sécurité du public et de ses joueurs. Sans revenir sur l’ensemble des incidents, nous nous devons aujourd'hui de rassurer nos supporters qui, comme le Club et comme vous, subissent les événements et les sanctions.

Lorsque des supporters nous écrivent pour partager leur sentiment d’insécurité au stade, lorsque des enfants partent en pleurs au milieu des matchs, que certains individus arrivent à la Beaujoire avec des cagoules, insultent et menacent le Club… c’est que la situation est grave pour les supporters, les joueurs et le Club. Le FC Nantes ne peut pas attendre qu’il y ait un drame pour lutter contre des fauteurs de trouble. C’est un sujet qui ne touche pas seulement Nantes, mais la société dans son ensemble. Il n'y a pas que Nantes, mais il y a aussi Nantes.

Nous subissons ainsi les agissements d'un groupe de personnes qui a décidé de s’attaquer à ses dirigeants, et donc au Club. Il y a un règlement que le FC Nantes a obligation de (faire) respecter, dont le respect de la Loi. Nous ne pouvons ni transiger avec celle-ci, ni adapter la réglementation à notre convenance. Certains ne le comprennent pas. Nous entendons les revendications de l’ensemble des supporters. Lutter contre ces débordements, assurer votre sécurité est un engagement commun du Club, des autorités et du public. Seuls, nous ne pourrons pas y arriver. Nous n’avons jamais rompu le dialogue avec notre public et pour preuve, rencontrons régulièrement les associations de supporters. C’est pourquoi également, nous demandons aux supporters de se responsabiliser pour pouvoir aussi lutter contre ce fléau et ne pas être complices. Il convient, par ce fait, de mieux tracer la frontière entre délinquance et supportérisme, pour que le Club et le mouvement ultra concilient ensemble : liberté, sécurité et ambiance au stade.

Pour gagner un match, nous avons évidemment besoin du soutien de tous les supporters mais aussi de sérénité. La violence ou l’agressivité n’ont pas leur place dans un stade. Elles pénalisent plus que n’encouragent nos joueurs.

D’autre part, je profite de cette réponse pour revenir sur mes propos lors de la conférence de presse du 21 avril. Si j’ai blessé des supporters, j’en suis désolé. Sans chercher d’excuses, les insultes hebdomadaires, les menaces et les sifflets ces derniers mois m’ont considérablement marqué. Sachez que je ne conçois pas le FC Nantes sans ses supporters, dont j'ai été le premier à en faire les éloges, en interne ou publiquement, quand la situation s'y prêtait. Le Président et moi-même avons vibré à de nombreuses reprises grâce à vous.

Le Football, ce sont des émotions à partager mais certainement pas des craintes ou des peurs. La passion du Club, c’est une belle histoire que nous devons écrire ensemble et non chacun de notre côté, et ce, encore plus à l’aube de la meilleure saison sportive du Club depuis plus d’une décennie.

Franck Kita au nom du FC Nantes

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