03 novembre 2009

Gernot Rohr : ''Repartir dans le bon sens''

En s'inclinant lourdement au Havre, le FC Nantes est tombé de haut. "Nous avons été nuls, résume Gernot Rohr. Voyons maintenant si nous pouvons retrouver nos moyens." Car si le FC Nantes a complètement manqué sa sortie à Jules Deschaseaux, conséquence "d'une semaine pourrie", tout n'est pas à jeter pour autant. "Nous avons sombré ensemble, poursuit le technicien. Il faut maintenant assumer et repartir."

Comment définiriez-vous cette soirée au Havre ?
Gernot Rohr :
Chacun peut choisir le mot. C'est une défaite lourde, un match où on est passé complètement à travers. On ne peut pas regretter ce résultat qui reflète ce qui s'est passé sur le terrain. Le seul regret, c'est qu'on n'ait pas joué en équipe. Nous avons eu un début de match à peu près correct. Nous n'avons pas été terrible en première mi-temps, mais nous avons tenu le résultat. Nous avons même eu quelques opportunités sur coups de pied arrêtés en fin de première mi-temps, mais je n'ai pas senti mon équipe comme d'habitude. Elle manquait d'agressivité, de combativité et de solidarité.
En deuxième mi-temps, ça s'est montré surtout sur notre couloir gauche où on a laissé un garçon tout seul en difficulté face à son adversaire direct et aux montées du latéral. Nous avons eu un problème qui n'a jamais été réglé. Et nous avons pris ces buts. C'est un résultat qui fait mal, bien sûr. Mais c'est aussi la possibilité de prendre conscience de nos faiblesses et de l'état d'esprit qui était très bon après une première claque à Troyes et qui s'est à nouveau révélé critique hier. C'est une rechute, et l'occasion de repartir à zéro. On a su le faire une fois, on a la capacité de réagir, on est capable de bien jouer - même si c'était moins bien depuis quelques temps -, et l'explication qui a eu lieu dans le vestiaire ce matin me montre qu'on est sur la bonne voie. Tout le monde a fait son autocritique.

Est-ce inquiétant ?
Gernot Rohr :
Non, le match est le reflet de la semaine. Depuis Laval, c'était une semaine pourrie, pour de multiples raisons : un groupe désuni, dispersé, des malentendus, un manque de concentration et des blessures de dernière minute comme celle de Maréval qui s'ajoute à celles de Jarjat ou encore Zerka. Ce sont des joueurs très importants pour nous. Mais ça ne doit pas être une excuse parce que le groupe doit avoir les moyens de faire face. Ca n'a pas été le cas hier.
Je ne suis pas tellement inquiet parce que je pense qu'ils vont réagir. J'ai entendu des choses intéressantes dans le vestiaire, ce matin. Ca me fait penser que ça va repartir dans le bon sens. Les joueurs n'ont pas cherché à trouver des fautes ailleurs. C'est un bon début.

"Voyons maintenant si
nous pouvons retrouver nos moyens."

Est-ce similaire à après Troyes ?
Gernot Rohr :
On verra. Dans les têtes, c'est un peu différent. Nous avons maintenant un peu de vécu ensemble. Après Troyes, nous étions tout à fait au début de notre aventure. Il n'y a pas de raison pour que notre série ne se reproduise pas. On sait que le prochain match sera très difficile, contre une équipe qui jouera son va-tout et dont l'entraîneur est sur la sellette. Tout le monde vient à la Beaujoire pour faire le match de sa vie. Le public commence aussi à douter. C'est à nous de faire en sorte de nous retrouver sur la bonne voie et de montrer qu'on sait se battre dans la difficulté.

La sortie médiatique de Jean-Claude Darcheville après Laval a-t-elle contribué à changer l'ambiance au sein du vestiaire ?
Gernot Rohr :
On n'a pas envie de revenir sur ça. Les joueurs d'expérience ont un rôle auprès des jeunes qu'ils veulent et doivent assumer. Après, les choses peuvent être mal interprétées ou mal retranscrites. Des gars ont été cités, et ils ont le droit de ne pas aimer ça. Ca n'a pas contribué à la sérénité nécessaire et ça a même nuit à la concentration d'avant-match. Ca a donné un contexte malsain. On en a parlé, rien n'a été occulté. Cela a été franc, direct. On verra maintenant si le vestiaire est capable de faire face. Ils sont tous conscients que c'est ensemble qu'on peut y arriver. Notre mission est de finir au moins troisième. On y est. Nous avons des qualités. Hier, nous avons été nuls. Voyons maintenant si nous pouvons retrouver nos moyens.

Avez-vous senti que ça se passait mal ?
Gernot Rohr :
On doit toujours se poser la question. On a essayé de crever l'abcès au travers de discussions individuelles, mais nous n'avions pas eu la réunion que nous avons eue ce matin.

"C'est une défaite qu'il faut
assumer ensemble"

Des changements sont-ils à attendre, tactiquement ?
Gernot Rohr :
Nous avions hier le même schéma qu'à Dijon, mais pas avec les mêmes joueurs. A Dijon, nous avions Jarjat, Maréval, Zerka ou encore Shereni. On peut toujours s'interroger sur le fait de savoir si ça aurait été mieux avec un autre schéma. On a changé en cours de route pour passer en 4-4-2 avec Filip Djordjevic. Mais ça ne nous a pas empêché de prendre le quatrième but.

Le Havre est surtout passé par les couloirs...
Gernot Rohr :
En deuxième mi-temps, ils ont surtout cherché leur couloir droit et les buts sont venus du couloir gauche. On a été passifs en défense, on était trop loin de nos adversaires, nous avons manqué d'agressivité, de rigueur défensive... on est retombé dans les erreurs d'il y a quelques temps. On a sombré ensemble. Il faut maintenant assumer et repartir.

Des changements de joueurs sont-ils possibles ?
Gernot Rohr :
Tout le monde a été mauvais. En punir un sur les quatorze me paraît abusif. C'est une défaite qu'il faut assumer ensemble. Il ne faut pas couper des têtes. Toute l'équipe a été mauvaise. On va travailler toute la semaine, le jour de repos n'est pas accordé, être présent ensemble, en groupe et repartir de l'avant. Avec la solidarité qui nous a manqué hier.

Un petit point sur le groupe ?
Gernot Rohr :
Nous n'avons pas de blessures à déplorer. Nous avons un suspendu - N'Diaye -, et Tall est resté aux soins pour sa cheville. Mais rien de dramatique. Il faut positiver le peu de choses qu'on peut positiver.

A quel accueil vous attendez-vous lundi à la Beaujoire ?
Gernot Rohr :
Si on n'emballe pas vite le match, il y aura des sifflets. Ce sont des choses classiques d'un public mécontent. Et les gens ont raison. L'équipe n'a pas été à la hauteur hier. A nous de faire en sorte que les avis envers nous redeviennent favorables.

Par Propos recueillis par F.C. - © Photos fcnantes.com


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