FC Nantes 2-0 Valenciennes : Nantes lance sa saison

Elie Baup l'avait quasiment annoncé dans la semaine, la prestation de la seconde mi-temps à Paris lui avait paru plus équilibrée et plus convaincante. Restait à se lâcher lors des phases offensives. Ce soir, Nantes n'a pas encaissé de but, mieux, les Nantais en ont inscrit deux.

Reconduisant une formation très proche de celle de la seconde période à Paris, Elie Baup avait bien flairé le coup. Tandis que Jean-Jacques Pierre prenait le flanc droit de la défense, Christian Bekamenga se chargeait du milieu droit, la place occupée à Paris par Thomas Dossevi. Un coaching gagnant, en atteste la prestation très convaincante du jeune Camerounais.

Le sort contre-carré

Si le début de rencontre était encourageant, le public de la Beaujoire piquait rapidement une bronca. Pas envers son équipe, mais la décision de monsieur Tony Chapron qui désignait le point de pénalty consécutivement à une faute de Jean-Jacques Pierre sur Danic. La décision était d'autant plus sévère que la faute semblait bel et bien à l'extérieur du rectangle protégé... Danic se présentait pour transformer la sentence, mais Jérôme Alonzo choisissait le bon côté et repoussait le cuir des deux poings (10'). Le public et les joueurs nantais prenaient-ils cela pour un signe du destin ?

Les attaques nantaises se faisaient en tout cas plus tranchantes, à l'image des reprises de Da Rocha (30') et Bekamenga (37'), toutes deux déviées en corner. L'ouverture du score survenait finalement sur un coup de pied arrêté. A la baguette, David De Freitas bottait le cuir à gauche de la surface de Penneteau. Mais un joueur nordiste dans le mur sortait le bras pour empêcher le ballon de filer au centre. Monsieur Chapron n'hésitait pas et désignait à nouveau le point de pénalty. Mamadou Bagayoko ne tremblait pas et transformait l'offrande : 1-0 (40').

Doublé de Bagayoko pour son retour à la Beaujoire

Nantes allait-il craquer dans les minutes suivantes, comme trop souvent ces derniers temps ? Christian Bekamenga, Frédéric Da Rocha et David De Freitas montraient le chemin à leurs camarades, l'ex-Amiénois étant repris juste devant la surface valenciennoise au moment où il armait un tir (42'). Nantes maintenait la pression et pouvait rejoindre les vestiaires avec cet avantage d'un but.

On pouvait logiquement craindre une réaction des coéquipiers de Grégory Pujol, mais Nantes se mettait rapidement à l'abri. Présent pour dégager son équipe sur un corner de Valenciennes, Mamadou Bagayoko l'était encore sur le contre à suivre. Pénétrant à gauche de la surface, Stefan Babovic allumait une mèche qui obligeait Penneteau à se déployer. Mais Mamadou Bagayoko avait suivi au second poteau et ne laissait aucune chance au portier nordiste : 2-0 (54'). Absent en début de saison, le Malien signait son retour à la Beaujoire d'un doublé, comme en 2007-2008 face à Reims. L'attaquant quittait en tout cas le terrain sous les hourras du public, non sans avoir tenté d'aggraver le score (59' et 70').

Alonzo décisif à deux reprises !

Pour le reste, Nantes ne cédait pas une once de terrain et harcelait le porteur du ballon adverse. Du coup, la confiance revenant, Nantes montrait de beaux mouvements, à l'image de Christian Bekamenga et David De Freitas qui semaient le trouble sur l'aile droite (64'). Jérôme Alonzo - décisif en entame de rencontre - mettait un terme définitif aux espoirs nordistes sur un duel qui qu'il remportait face à Khiter, bien servi dans la profondeur (82'). Nantes signait son premier succès de la saison, devant son public. Une victoire qui permet aux Canaris de quitter la dernière place du classement. Mais Nantes est encore convalescent. Il faudra confirmer lors des déplacements à Caen puis à Grenoble. Entre-temps, les Canaris devront aller chercher leur qualification en 16ème de Coupe de la Ligue à Créteil. Ce sera mardi.