Elie Baup : "Lutter avec nos moyens"

Pouvez-vous faire le point sur l'effectif, notamment en ce qui concerne les joueurs forfaits pour la venue de Bordeaux ?
Elie Baup : Ivan Klasnic n'est pas encore prêt et donc forfait. Rémi Maréval est très incertain après le choc conséquent qu'il a subi aux cervicales. Il a repris le footing aujourd'hui. Ensuite, Ibrahim Tall s'est fait une lésion au tendon derrière le genou, lors de l'entraînement d'hier. Il est lui-aussi forfait. Enfin, Frédéric Da Rocha et Mamadou Bagayoko sont suspendus.

Avez-vous une recette face à ces équipes du haut de tableau ?
Elie Baup : Pour une équipe qui lutte pour le maintien, on lâche tout face à ces équipes du haut de tableau. Le combat est inégal et on espère faire la surprise, comme c'est le cas dans des compétitions comme la Coupe de France. Ce sont des situations extrêmes qui font qu'on a envie de surprendre.
L'atmosphère fait que tout le monde espère. Tous les joueurs ont envie de participer. Après, il ne faut pas faire n'importe quoi. Ca se joue sur des détails. Il faut rester concentré et dans le plan. Sinon, ça peut aussi tourner à la déculottée.

Quelques mots sur Bordeaux ?
Elie Baup : C'est une équipe athlétique qui sait aussi créer du jeu dans une positon très haute. C'est aussi une équipe capable de marquer après beaucoup de passes. Ca veut dire qu'il y a de la mobilité, de la technique et du talent individuel. Il y a une forme d'euphorie qui vient avec la réussite. Ils se sont mis dans la tête d'être champion de France, et ils ont bien raison. Ca leur sourit.
Maintenant, il ne faut pas les regarder jouer. Nous devons lutter avec nos moyens et ne pas être spectateurs. Aujourd'hui, le tarif face à Bordeaux, c'est quatre buts !

"En théorie, Bordeaux a le match gagné.
A nous de déjouer leur plan !"

D'autant que vous devez gérer pas mal d'absences...
Elie Baup : Oui, nous avions déjà quatre absents à Monaco, et il y en a quatre de plus ! C'est un fait de saison. Il faut faire avec l'effectif qu'on a et ne pas s'apitoyer.

De quelle marge de manoeuvre disposez-vous ?
Elie Baup : On commençait à trouver des complémentarités qui se mettent en place progressivement. Il faut retrouver ça, sans perturber ceux qui sont là et les associer à des gens appelés à remplacer. Il ne faut pas tout bouleverser.

Gourcuff est très influent dans le jeu. Cela justifie-t-il un "plan anti-Gourcuff" ?
Elie Baup : Tout le monde essaiera de poser des problèmes à son jeu. Mais il n'y a pas que lui. Il y a beaucoup d'endroits sur le terrain où il faudra être très présent.

En l'absence de Mamadou Bagayoko, quelle solution en attaque ?
Elie Baup : "Baga" est absent pour plusieurs matches. Je dois regarder match par match. Je travaille à mettre en place une équipe capable de résister et de poser des problèmes à Bordeaux.

Le jeune Ronny Rodelin pourrait-il être une solution ?
Elie Baup : Il faut le faire travailler. Il n'a pas encore pris part à un match de Ligue 1. Il faut qu'il sente le jeu et l'intensité qu'il y a en championnat. Là, il n'y a qu'un match qui pourra nous dire s'il est prêt. Je suis sûr qu'il a une marge de progression et un profil intéressant pour l'avenir.

Face à Rennes, vous aviez posé des problèmes à votre adversaire avec une entame de match forte. Cela peut-il être la solution face à Bordeaux ?
Elie Baup : On verra. Il est important de prendre des points, de ne pas rentrer bredouille et, si possible, de prolonger cette petite série sans défaite. Nous devons trouver une réponse tout en restant nous-mêmes. Il ne faut pas être spectateurs.

Un nul serait-il un bon résultat ?
Elie Baup : En théorie, Bordeaux a le match gagné. Ils ne viennent pas pour se contenter d'un match nul. A nous de déjouer leur plan. Ils font le jeu. Les attendre leur facilite le travail. Il ne faudra donc pas être trop timorés.