Cruel scénario pour la première

Trois blessés en moins de 25 minutes de jeu. De quoi déprimer le plus jovial des entraîneurs. Successivement, Valentin Rongier (épaule, 12'), Yacine Bammou (cuisse, 20') et Alexander Kacaniklic (cuisse, 25') ont dû quitter prématurément leurs partenaires. Sans oublier que Léo Dubois avait dû aussi déclarer forfait avant la rencontre, chamboulant les plans établis par son entraîneur. Et, pour parachever le scénario catastrophe, à 20 minutes de la fin, Diego Carlos se blessait aussi à l'épaule dans une chute. Après intervention du corps médical, le Brésilien revenait sur le terrain avec un bandage pour lui bloquer l'épaule gauche. Combatif, à l'image d'une équipe qui n'aura rien lâché, jusqu'au bout.

"C'est la première fois de ma carrière que je dois faire trois changements sur blessure en première mi-temps, reviendra Claudio Ranieri. L'équipe a montré du caractère face à une équipe qui se battra pour l'Europe."
De fait, au cours de la première période, ce sont surtout les portiers qui se montraient décisifs. Ciprian Tatarusanu éclaboussait de son talent en repoussant successivement les tentatives de Zambo Anguissa (4') puis Thauvin (8'). Mandanda n'était pas en reste, mettant en échec Yacine Bammou sur une frappe puissante (6').

Le jeu s'équilibrait pendant près de trente minutes, le temps pour Ciprian Tatarusanu de rester chaud pour repousser une tête de Germain d'une claquette (34').
Au retour des vestiaires, Marseille se montrait bien moins offensif. Et Nantes se libérait progressivement... Jules Iloki trouvait Lucas Lima au 2ème poteau pour une reprise qui fuyait juste à gauche du but de l'OM (54'), avant que le portier marseillais n'intercepte la frappe d'Adrien Thomasson (56').

Marseille ne se montrait guère plus dangereux, exception faite d'un corner joué en deux temps que Rami reprenait d'une tête trop croisée (83'). Mais sur un débordement à droite, le centre parvenait à Ocampos, tout juste entré en jeu, qui coupait bien devant Ciprian Tatarusanu pour l'ouverture du score : 0-1 (87').
Poussé par tout un stade à guichets fermés, les Canaris ne baissaient pas la tête et se livraient corps et âmes pour revenir à hauteur de leurs hôtes. Mais c'est la barre transversale qui repoussait la tentative d'Emiliano Sala (89') et Adrien Thomasson voyait son ballon mourir juste à l'extérieur du montant droit de Mandanda (89'). Sur un dernier centre de Jules Iloki, la tête d'Emiliano Sala manquait encore de quelques centimètres pour ramener de la joie dans le camp nantais (91').

"Je reste positif. L'effort a été grand, revenait Claudio Ranieri à l'issue de la rencontre. On travaille bien, on fait un bon match. Mais, c'est vrai, nous n'avons aucun point."
Prochain rendez-vous pour les Canaris samedi 19 août, à Troyes, pour tenter de résoudre cette équation.