En 1982, Didier Deschamps a quatorze ans, il est l’un des meilleurs jeunes de la Ligue d’Aquitaine, et tout Nantes a déjà entendu prononcer son nom. Alors qu’il aurait pu rejoindre l’AS Saint-Etienne ou l’AJ Auxerre qui lui font une cour assidue, il préfère s’engager au FCN qui lui offre davantage de garantie pour la poursuite de sa scolarité.
Le samedi 21 avril 2018, à l’occasion du match Nantes-Rennes comptant pour la 34e journée de championnat, le FC Nantes fêtera officiellement son 75e anniversaire. C’est en effet le 21 avril 1943, au grand café des Alliés, 48, rue de la Fosse, que l’acte de naissance du club a été signé.
A partir de ce mardi 6 février, nous vous proposons chaque jour jusqu’au samedi 21 avril, soit pendant 75 jours, une anecdote originale et une déclaration insolite qui ont rythmé et animé la belle et grande vie du FC Nantes.
Elles vous sont relatées par Denis Chaumier, auteur de « La Légende du FC Nantes » 1943-2018 : 75 ans d’Histoire (éditions Hugo Sport).
J – 75 : le compte à rebours a commencé.
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
En 1982, Didier Deschamps a quatorze ans, il est l’un des meilleurs jeunes de la Ligue d’Aquitaine, et tout Nantes a déjà entendu prononcer son nom. Alors qu’il aurait pu rejoindre l’AS Saint-Etienne ou l’AJ Auxerre qui lui font une cour assidue, il préfère s’engager au FCN qui lui offre davantage de garantie pour la poursuite de sa scolarité.
Lorsqu’il débarque à la Jonelière, en jeans pattes d’éléphant et pull en laine des montagnes, il découvre un nouvel univers. Il devient vite le souffre-douleur des « anciens » qui ont quatre ans de plus que lui.
Il faut dire que Robert Budzynski leur avait gonflé la tête à son sujet. Il l’avait décrit comme un crack, leur répétait à l’envie qu’il était champion de France minimes du 1 000 mètres, champion académique de cross et titulaire en équipe de France scolaires. Bref, le type parfait. Trop parfait.
Forcément, les pensionnaires veulent absolument le « tester ». A ce petit jeu, Jean-Jacques Eydelie n'est pas le dernier de la bande. Deschamps, que sa timidité rend discret, souhaite qu'on le laisse tranquille. Mais il se fait chambrer et prend quelques coups à l'entraînement, histoire de le provoquer et de le pousser dans ses retranchements.
Au bout de six mois, nouvelle épreuve : ils le sortent en boîte de nuit pour mesurer ses capacités de résistance. Comme il la passe sans dommages, il est enfin adopté, une bonne fois pour toute. « Pendant toute cette période, raconte Deschamps, je me suis forgé un mental fort. C’était dur, mais qu’est-ce que c’était bien ! »
UN JOUR, UNE DECLARATION
Jean-Claude Suaudeau
« Un formateur digne de ce nom se doit de prévenir un jeune qu'il va être amené à courir chaque jour, pendant plus de dix années de sa vie. Autant apprendre à bien le faire, pas seulement avec ses jambes, mais aussi avec sa tête. C'est cela un centre de formation : dix bonshommes qui apprennent à courir ensemble. »
Octobre 1988
Par Denis Chaumier