Nantes est devenu roi de France

Parmi les auteurs de cette performance inédite, Robert Budzynski occupe une place non négligeable : il a su s’imposer dans le club depuis qu'il en a poussé la porte un jour de novembre 1963. Mais il n’est pas le seul héros nantais.

Daniel Eon, le gardien, en est un autre. Il évolue comme un libero, tel un joueur de champ, avec trente ans d'avance sur son temps. Toutefois, « le grand ordonnateur » des nouveaux rois de France a pour nom Ramon Muller, milieu de terrain au coup d'œil rapide, dont la principale qualité est de savoir mettre le pied sur le ballon et de le faire circuler avec beaucoup de fluidité, tandis que Jean-Claude Suaudeau et Robert Siatka œuvrent dans son ombre comme deux précieux récupérateurs.

Autre élément incontournable et redouté : Jacky Simon qui connaît une double consécration en étant le premier international A du FCN (France-Autriche, 1-2, le 24 mars 1965), puis le meilleur buteur du championnat avec 24 réalisations. Il illustre parfaitement le style novateur imposé par José Arribas, avec une équipe très joueuse, résultat de l'osmose entre les anciens (Boukhalfa, Santos et Siatka) et des joueurs en pleine ascension (Blanchet, Budzynski, Gondet, Grabowski).

Pour rappel, cette saison-là, Nantes marque 66 buts (1,94 par match) et en encaisse 45 (1,32 par match). A l’époque, les observateurs louent un jeu primesautier dans le domaine offensif, tout en mouvement et en anticipation. Une sorte de label de qualité.

LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier