Né à Brétigny-sur-Orge, en région parisienne, Nicolas Gillet est arrivé en Loire-Atlantique à l’âge de cinq ans et demi quand ses parents, fonctionnaires, ont décidé de s’y installer. Il faudra qu’il attende ses treize ans pour être remarqué par le FC Nantes.
Un peu par hasard. C’est Jean-Claude Suaudeau, alors que Gillet porte le maillot de l’ASPTT, qui l’observe de façon assez fortuite et qui demande à ce qu’on le suive de plus près.
Auparavant, le jeune Nicolas avait joué au Métallo Sports, heureux de pratiquer le sport qu’il aimait, dans le seul but de se faire plaisir. Car tel était l’essentiel à ses yeux. D’ailleurs, quand il débarque à la Jonelière, il ne connait le nom d’aucun joueur professionnel de l’effectif ! Seul le jeu l’intéresse.
Il lui faudra avaler quelques couleuvres et essuyer quelques brimades pour trouver sa place. Alors que les jeunes du centre évoluent tous chez les cadets nationaux, lui, le dimanche, part avec son sac en compagnie des cadets départementaux. Ses entraîneurs estiment qu’il n’a pas encore le niveau pour s’imposer dans la catégorie supérieure. Alors, Gillet se « venge » : chaque week-end, il se fait un point d’honneur à battre des équipes qui encaissent parfois une quinzaine de buts !
Il s’accroche. Lorsque ses parents choisissent d’émigrer en Savoie, ils sont les premiers à penser que leur fils va les suivre. Mais Nicolas, volontaire, veut rester à Nantes et se fixe pour objectif de progresser. En quelques mois, il va grandir de 25 centimètres et, si un léger problème de coordination le handicape quelque temps, cela lui donne aussi de l’envergure et l’oblige à glisser doucement d’un poste de milieu offensif à une place de défenseur où il s’épanouit.
Une persévérance qui lui réussit : le 13 février 1998, il effectue ses grands débuts en Ligue 1 contre le Paris-SG au Parc des Princes (victoire 1-0, but de Gourvennec). Lui qui a toujours dû se battre pour y arriver se voit enfin récompensé.
UN JOUR, UNE DECLARATION
Maxime Bossis
« Marcel Desailly n'était pas quelqu'un qui avait vraiment besoin d'être accompagné. J'avais 34-35 ans, lui 23, et je ne suis pas sûr que je lui ai beaucoup servi. Avec Marius Trésor, ils étaient faits pareils, deux mecs costauds et très solides défensivement. »
Juin 1998
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier