Devineau a forcé le destin

Pas une seule victoire à son actif, y compris à la Beaujoire où l’équipe s’est déjà inclinée deux fois. Six buts marqués, 17 encaissés, une place de lanterne rouge au classement : malgré ce contexte inquiétant, Raynald Denoueix conserve un calme étonnant et, pour le déplacement à Sochaux, le 27 octobre, face à un adversaire qui a le vent en poupe, il se contente de quelques retouches, en tenant notamment compte de l'absence de Viorel Moldovan, qui souffre des adducteurs. Stéphane Ziani, pour sa part, est laissé au repos, provoquant la titularisation inattendue de Charles Devineau.

La surprise est d’autant plus grande que celui-ci s’installe carrément au poste de meneur de jeu, entre Quint à gauche et Da Rocha à droite. Comme par miracle, les Nantais se montrent plutôt entreprenants et, même si Mickaël Landreau doit parfois sortir le grand jeu, on les sent prêts à réaliser l’exploit. Effectivement, la 52e minute, Devineau, d'une superbe reprise de volée du gauche, suite à un service d’Ahamada, ouvre le score.

C’est la première fois depuis le début du championnat que Nantes marque le premier ! Mieux : il conservera ce mince avantage jusqu’au coup de sifflet final. A défaut d'abandonner la dernière place, l’espoir revient dans ses rangs. Grâce au surprenant Devineau, promu titulaire, dont c’est le jour de gloire ce 27 octobre. Il n’en profita pourtant pas.

Prêté à Laval, de retour à Nantes, prêté à nouveau à Laval, il ne réussira jamais à s’imposer, ses belles promesses de l’automne 2001 demeurant malheureusement inachevées.

LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier