Avec José Arribas, on avait l’impression que l’histoire du FC Nantes durerait une éternité. Mais, en football, la grande Histoire fourmille de règnes brutalement brisés et de rois guillotinés.
En 1976, José le Basque accepte très mal la petite estime en laquelle on semble le tenir avec cette dérisoire prolongation de contrat d'un an que ses dirigeants lui proposent.
Préférant répondre aux sirènes qui bouchent de temps à autre le Vieux Port, Arribas claque la porte de son château nantais pour emménager dans sa villa marseillaise.
Nantes n’a plus d’entraîneur à quelques jours de la reprise ! Alors, arrive Jean Vincent, soudainement parachuté de Lorient, que personne n’attendait vraiment. Et que lui dit le président Louis Fonteneau, dans son bureau, dès leur première entrevue ? « On a déjà été trois fois champion de France, je ne vous demande pas un nouveau titre dès cette année. Mais, voyez-vous, vous ne pourriez pas faire quelque chose pour la Coupe de France ? »
Le tout exprimé sur un ton empreint d’une extrême gentillesse. Le FCN avait déjà perdu trois finales (1966, 1970, 1973), et l'avait mauvaise. Il lui fallait poser sa griffe sur la compétition.
Jean Vincent hoche la tête, se disant que ce n’était pas une idée saugrenue. Quand il prendra le manche, le choc des cultures sera réel. Au sérieux et à la méthode de son prédécesseur, il oppose vite une décontraction communicative qui fera dire à Fonteneau, quand Vincent entrait dans son bureau : « Venez, installez-vous, vous êtes notre rayon de soleil ! »
Si son arrivée fut fraîchement ressentie, son mandat, jusqu'en mars 1982, s'achèvera sur un excellent bilan d’ensemble avec notamment cette fameuse Coupe de France, remportée en 1979 aux dépens d'Auxerre, alors en Division 2 (4-1 a.p.), qui lui avait été commandée. Une Coupe, enfin ! Il aurait pu y avoir pire comme intérim entre Arribas et Suaudeau !
UN JOUR, UNE DECLARATION
Guy Scherrer
« Luis Fernandez est libre de son comportement et de ses déclarations. Mais je lui dis et je répète qu’aucun titulaire ne quittera le club à moins de 15 millions. A 10 millions, M. Fernandez n’aura donc jamais Karembeu ! »
FĂ©vrier 1995
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier