Vahirua a offert une huitième étoile

Six ans après le dernier sacre de 1995, le FCNA plane donc à nouveau sur le football français. Et il obtient sa récompense, drôle de symbole, face aux Verts, le vieil « ennemi », qui avaient accédé à l’élite avec lui en 1963 et qui a glané, avec Nantes, pas moins de 17 des 38 couronnes nationales distribuées depuis.

Saint-Etienne et son inconstance quittent donc la Ligue 1 quand les Canaris voient leur politique immuable validée. Ce grand huit, Nantes l'acquiert toutefois dans la difficulté, presque sur son score fétiche (cinq fois 1-0 au cours des neuf dernières journées), mais avec une détermination redoutable et un caractère inoxydable.

Pas plus qu'au Havre douze mois auparavant, ou face à Sedan et Calais en finale de la Coupe de France (1999 et 2000), il ne flanche à l'instant crucial. Notamment dans une première mi-temps de feu lorsque Vahirua transforme le stade, comme espéré, en une pirogue géante.

A la réception d'un centre en deux temps de Da Rocha, il marque dans le but vide pour la 15e fois de la saison et la 7e en championnat. Superbe Marama dont certains affirment aussitôt qu’il mérite bien une stèle à l'entrée de la Beaujoire !
Dans les dernières minutes, sous le poids de l'histoire en marche, Nantes perd de sa flamboyance, s'agrippe à son acquis et le préserve. Le public entonne un vibrant « On est les champions, on est les champions… » durant le temps additionnel. Une nouvelle fois, un coup de pagaie a suffi pour le rendre heureux.

LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier