Pas de vainqueur dans le derby

Tout avait bien commencé au stade de la Beaujoire. Les joueurs de Claudio Ranieri montraient dès le début de la rencontre leur volonté de faire le jeu et de mettre en difficulté le voisin rennais. Ainsi, Emiliano Sala était le premier à porter le danger sur la cage de Koubek (6’). Mais, sur un bon service de Nakoulma, l’attaquant argentin ne pouvait cadrer sa reprise.
Nantes confirmait ses bonnes intentions en obtenant plusieurs corners successifs (9’,10’, 12’). Lima, au ballon, trouvait toujours un défenseur rennais ou Pallois était trop juste pour reprendre.

Au quart d’heure de jeu, Khazri tentait une incursion dans le camp nantais mais Tatarusanu captait sans difficulté. Ce serait la seule occasion des Rennais en cette première période. Les Nantais, en revanche se montraient à nouveau dangereux par Awaziem (22’) et Nakoulma (26’). Oublié au marquage sur un bon centre de Thomasson, Sala manquait l’ouverture du score, sa reprise filant à gauche du but (32’).
Finalement, c’est par Adrien Thomasson que la Beaujoire exultait. Koubek repoussait mal un bon centre de Jules Iloki. Le milieu de terrain nantais présent au second ballon n’avait plus qu’à pousser la balle dans le but (42’).

Les Jaune-et-Vert poursuivaient leurs efforts et alertaient encore à deux reprises le portier rennais en fin de mi-temps. Sur une bonne récupération de Touré, Sala manquait le cadre (45+3’) puis il manquait quelques centimètres à l’attaquant pour reprendre un centre tendu de Jules Iloki aux 6 mètres.
La fin de mi-temps tendue, voyait Nakoulma (29’), Sala (40’) et Girotto (43’) écoper d’une carton jaune suite à des chocs avec des adversaires. Mais c’est une équipe nantaise largement dominatrice et bien dans son match qui rentrait avec l’avantage au score aux vestiaires.

La face du match changeait dès la reprise du jeu avec l’exclusion sévère de Sala suite à un deuxième carton jaune pour une faute sur Lea-Siliki (46’). Les Nantais étaient condamnés à jouer toute la deuxième mi-temps à 10 contre 11 et à donner à Rennes l’espoir de se relancer dans la rencontre. Quelques minutes plus tard, Nantes concédait deux énormes occasions, symboles des nouvelles intentions rennaises. D’abord Sakho décroisait un petit peu trop sa tête (53’) puis Pallois détournait une belle frappe de Lea-Siliki (55’).

Nantes manquait l’occasion de se donner de l’air à la 60ème minute. A droite de la surface, Touré armait sa volée qui était repoussée par Gnagnon sur sa ligne. Lea-Siliki répliquait et forçait Tatarusanu à détourner du pied, à la manière d’un handballeur (63’). La rencontre se tendait avec les avertissements tour à tour de Sakho (68’) et Prcic (71’). Subissant les offensives, de valeureux Nantais repoussaient tous les ballons rouge-et-noir. Malheureusement, Rennes trouvait la faille à la 80ème minute. Pallois repoussait un corner et Lea Siliki tentait sa chance sur le second ballon. Le malheureux défenseur nantais détournait le ballon qui finissait dans les filets de Tatarusanu.

Le match était près de basculer et les Rennais jouaient le tout pour le tout pour éteindre la Beaujoire. Sur coup-franc, Sakho, d’une tête juste au-dessus faisait trembler la défense nantaise (85’). Dans la foulée Tatarusanu sauvait les siens en détournant sur son poteau une frappe de Khazri venue de la gauche de la surface (86’). Les Nantais se plaçaient sur la trajectoire de tous les ballons en ces dernières minutes et préservaient le score au coup de sifflet final. Claudio Ranieri résumerait bien la chose « Je suis content du match, déçu du résultat. Nous avons bien joué à 11, et bien joué à 10. Mais on sait aussi qu'on peut perdre le match.»