Le FCN mobilisé contre l'homophobie

Réunis en cercle aux côtés des deux intervenantes du jour, les 14 joueurs présents écoutent attentivement Marion, qui d'emblée, n'hésite pas à les questionner. "Qu'est-ce que l'homophobie ? Qu'est-ce que la LGBTphobie ?"
Intimidés au début, les jeunes finissent par prendre conscience de l'importance du sujet, tout en parlant de leurs préjugés et des stéréotypes qu'ils peuvent avoir sur la question.

Les échanges sont poignants, sincères. Tous n'ont pas le même opinion mais chacun argumente. C'est ce qui construit le débat. "En France, il y a une agression déclarée (par le dépôt d'une plainte, ndlr) toutes les 33 heures", confie Marion. Ce chiffre fait froid dans le dos des adolescents.

Marion évoque également l'histoire d'un couple de garçons, tombés amoureux au sein d'un centre de formation de football. "Ils se sont faits surprendre lors d'une sortie hors du centre, explique-t-elle. Ensuite, ils ont subi beaucoup de moqueries mais aussi des violences verbales et physiques. Malgré une carrière très prometteuse, ils ont dû mettre fin à leur parcours sportif". Cette histoire concrète permet une prise de conscience significative de la part des jeunes pensionnaires de la Jonelière.

Emma, quant à elle, est née dans le corps d'un garçon. Aujourd'hui, elle se bat au quotidien pour que l’État accepte son nouveau genre : le genre féminin. Quelque peu surpris au moment de cette révélation, les jeunes ont ensuite questionné la jeune femme. Son acception de soi, sa relation avec ses parents, son déclic... Là aussi, un moment d'échanges très constructif et sans le moindre tabou.

Finalement, ce temps de rencontre entre les deux jeunes femmes et les sportifs s'est conclu par un questionnaire anonyme.

Le FC Nantes tient à remercier Marion et Emma pour leur intervention au sein du Centre Sportif José Arribas !

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