Ancien latéral droit du FC Nantes entre 2010 et 2015, Issa Cissokho (35 ans), évolue aujourd'hui dans les rangs du SO Cholet (National). Ses très bons souvenirs sous le maillot jaune et vert, ses expériences suite à son départ de la Maison Jaune, la saison actuelle, le confinement… pour le deuxième épisode de notre série "Que deviens-tu ?", il raconte.
Bonjour Issa, comment te portes-tu en cette période si particulière ?
Issa CISSOKHO : "Je vais bien, merci. Comme on aime le rappeler : "le plus important, c'est la santé". Les miens vont très bien et pour l'instant, que ce soit les membres de ma famille ou mes amis, personne n'a été touché. J'ai bien évidemment une pensée pour toutes ces personnes qui ont pu contracter le Covid-19, notamment celles et ceux qui sont ou ont été en réanimation. Je leur souhaite un prompt rétablissement."
Personnellement, comment as-tu perçu le confinement total ?
"Pour moi, c'était une décision logique. À partir du moment où cette pandémie était mondiale et que la France n'était pas épargnée par ce virus, il fallait faire attention. Aujourd'hui encore, il y a de nombreux décès chaque jour et personne n'est intouchable. Il faut rester vigilant. Plus le confinement sera respecté, plus vite nous aurons tous l'occasion de nous retrouver."
Comment se passait ta saison, avant l'interruption du National ?
"Ça se passait plutôt bien et on avait signé un joli succès à l'extérieur (2-6 au Puy Foot) avant de s'incliner chez nous devant Boulogne/Mer (0-3). Personnellement, tout allait très bien depuis mon arrivée au club l'hiver dernier. J'ai pu retrouver cette ambiance de groupe et elle est très bonne ici à Cholet. Maintenant, on écoutera les directives qui seront données et on poursuit le travail physique à la maison."
Pourquoi le SOC s'est-il penché sur ton profil ?
"À mon arrivée, le club n'était pas spécialement à sa place. Notre Président, Benjamin Erisoglu, est particulièrement ambitieux et il a notamment envie de construire un nouveau stade pour voir le SOC jouer plus haut. Je souhaite vraiment faire partie de ce projet de montée en L2. Notre équipe possède de bons joueurs et je pense que l'on doit d'ores et déjà se focaliser sur la saison prochaine qui selon moi, sera l'une des plus importantes pour le SO Cholet."
Depuis ton départ de Nantes, tu as connu pas mal d'expériences ! Qu'as-tu appris de chacune d'entre elles ?
"C'est sûr que depuis 2015, tout s'est plutôt bien passé pour moi. J'ai eu la chance de connaître la Série A en Italie, avec le Genoa (juillet 2015 - janvier 2016). C'était vraiment un championnat dans lequel j'avais envie d'évoluer. J'ai côtoyé des joueurs de très haut niveau, un coach comme Gian Piero Gasperini, aujourd'hui entraîneur emblématique de l'Atalanta, qui brille en Ligue des Champions. Grâce à lui, j'ai découvert le rigueur à l'italienne. On ne va pas se le cacher, c'est quelque chose (rires).
J'ai aussi eu l'opportunité de jouer pour le SSC Bari (janvier 2016 - juin 2016), que je pourrais qualifier comme étant "l'Olympique de Marseille" d'Italie, pour la ferveur populaire fantastique qui règne dans ce club, alors que nous étions en Série B.
J'ai ensuite connu deux expériences en France, en Ligue 1, avec Angers SCO (janvier 2017 - juillet 2017) puis à Amiens (juillet 2017 - juillet 2018). Après ça, j'ai eu la possibilité de rejoindre l'Israël et le Maccabi Petah Tikva (juillet 2019, Liga Haal - D1). J'ai découvert un pays fantastique avec de superbes personnes sur le plan humain. Avant de me rendre dans ce pays, ne n'avais jamais connu un pareil savoir-vivre. Au niveau footballistique, le championnat est également de qualité et j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir lors de chaque journée."
Arrives-tu Ă suivre les matches du FC Nantes ?
"Bien sûr ! Au début de la saison, j'avais même commenté certaines rencontres au micro de France Bleu Loire Océan. J'ai pu en savoir plus sur l'équipe actuelle, les changements du début de saison et les ambitions du club. Je suis très content de ce que réalise le FC Nantes et en cas de reprise du championnat, j'espère qu'ils pourront repartir de l'avant parce qu'ils le méritent."
Quels sont les souvenirs que tu garderas toujours en tĂŞte lors de ton passage ici Ă Nantes ?
"La remontée dans l'élite évidemment, à l'issue de la saison 2012-2013. On avait réalisé un parcours formidable, avec un groupe d'exception, un public d'exception. L'engouement était très fort et plus on arrivait vers la fin du championnat, plus la ferveur était grandissante. Le public nantais est toujours fidèle et composé de connaisseurs. Parfois, on se faisait "balader" par nos adversaires et les supporters savaient nous le faire savoir mais on avait toujours cette envie d'inverser la tendance. Je ne les oublie pas !"
Par M.G