14 mai 2020

''Bien sûr que La Beaujoire me manque''

RĂ©my Riou

Ancien portier du FC Nantes entre 2012 et 2017, Rémy Riou (32 ans) garde aujourd'hui les buts du Stade Malherbe de Caen (Domino's Ligue 2). Le dernier rempart revient sur son confinement, sa saison en Normandie, sans oublier d'évoquer ses années passées sous le maillot jaune et vert ! Entretien.

Bonjour RĂ©my, comment tes proches et toi vous portez-vous ?

RĂ©my RIOU : "J'ai la chance que tout le monde aille bien, que ce soit ma femme, ma fille, l'ensemble de ma famille ou mes amis. C'est une bonne chose !"

Au sortir de ce confinement, comment as-tu vécu cette période et as-tu eu l'occasion de faire certaines choses en particulier ?

"Je suis quelqu'un qui lis beaucoup donc là, j'ai lu encore davantage. Je me forme aussi dans l'immobilier afin de préparer la retraite (rires). Il y beaucoup de sujets qui m'intéressent et dès que j'ai du temps pour en savoir un peu plus, je me montre curieux. Sinon, tout s'est bien passé et on a fait attention à bien respecter les consignes et les gestes barrières."

Tu as quitté le FC Nantes à l'été 2017, direction la Turquie (1 an), puis la Belgique (1 an). Que retiens-tu de ces expériences à l'étranger ?

"Ces deux années ont été très enrichissantes sur le plan personnel car c'est toujours très sympa de pouvoir découvrir de nouveaux pays, d'autres cultures qu'ici, qu'il s'agisse du football ou de la vie quotidienne.
Humainement, ça s'est bien passé. Sportivement, c'était un peu plus compliqué parce que j'ai moins joué (11 matches avec Alyanaspor et 11 avec le RSC Charleroi, ndlr). Dans ces deux clubs, il y avait des gardiens déjà bien installés depuis plusieurs saisons et ça a été compliqué de bousculer une hiérarchie déjà bien établie. C'était encore plus vrai en Turquie, car la langue est différente et la culture également. Le portier turc (Haydar Yilmaz) était en place, avec le brassard… Après, je ne regrette rien et c'était vraiment une belle expérience, la première de ma carrière à l'étranger."

Tu es revenu en France l'été dernier, avec une signature dans les rangs du Stade Malherbe de Caen, relégué de L1 lors de la saison 2018-2019. Quel bilan peux-tu tirer de ces dix mois passés en Normandie ?

"Après une descente, c'est toujours compliqué de se reconstruire et pour le coup, le Stade Malherbe est en reconstruction totale. Un nouveau Président est arrivé et il y a eu un changement de staff puis un changement de staff technique en cours de saison. À cela s'ajoute beaucoup d'arrivées dans l'équipe donc il a aussi fallu que tout le monde trouve ses repères. L'idée, c'est que cette année serve vraiment de transition pour la saison prochaine. Certes, on aurait pu mieux l'aborder mais j'insiste sur le fait que l'équipe a dû digérer la descente et ce n'est jamais facile."

À l'arrêt de la saison (28ème journée), vous n'étiez qu'à 5 points de la 8ème place occupée par l'En Avant de Guingamp…

"Oui, on était pas si loin que ça mais on a raté pas mal d'occasions durant l'année de se rapprocher de la première moitié de tableau quand on en avait la possibilité. Les barrages ? En étant 5ème c'est extrêmement compliqué de monter. Même en étant 3ème au terme de la saison, c'est très difficile."

Tu as eu l'occasion de retrouver un visage bien connu à la Maison Jaune : Erwin Zelazny, qui était également à tes côtés au FC Nantes. Comment se passe l'entente entre vous deux ?

"Tout se passe très bien entre Erwin et moi, comme ça s'est toujours bien passé à Nantes. Il n'y avait vraiment pas de raison pour que ça change ici à Caen. Après, le poste de gardien est un peu à part car il n'y a qu'une place et la concurrence est différente que celle des joueurs de champ. On est au courant de la hiérarchie établie même si elle peut être amenée à bouger, évidemment. En tout cas, ça m'a fait très plaisir de le revoir et de travailler à nouveau au quotidien avec lui parce que c'est un bon mec !"

Pascal Dupraz est arrivé en cours de saison. On sait que c'est un entraîneur qui sait motiver ses joueurs et leur donner confiance en eux. Qu'a-t-il apporté à cette jeune équipe caennaise ?

"Il a apporté de la stabilité à l'équipe ainsi que de la confiance et surtout, de la vie dans le vestiaire. C'est un coach qui aime faire jouer les jeunes et ces derniers, tout particulièrement, ont pris conscience qu'ils avaient des capacités. Je pense qu'on peut vraiment faire quelque chose avec lui sur une saison complète parce qu'il peut vraiment donner confiance à tout le monde.
L'équipe est très jeune et nous, les rares anciens de ce groupe, on est là pour tirer les jeunes vers le haut. Mais il faut aussi qu'ils sachent qu'ils sont capables d'apporter un vrai plus à l'équipe."

Lors de ta première saison nantaise en 2012-2013, l'équipe est remontée dans l'élite du football français. Quels souvenirs gardes-tu de cet exercice ?

"C'était clairement l'objectif. Je n'avais connu que la Ligue 1 avant de signer ici et j'étais venu à Nantes pour me relancer un peu. Quoi de mieux qu'un gros club pour le faire, surtout que tout avait été mis en œuvre pour y arriver. J'ai gardé de nombreux contacts avec les gars de cette saison-là."

Justement, arrives-tu à revoir certains de tes anciens coéquipiers ?

"J'ai eu l'occasion de revoir Olivier Veigneau lorsque j'étais en Turquie car il évolue là-bas. Et chaque année, au moins une, voire deux, trois fois par an, on se voit toujours avec Vincent Bessat et Lucas Deaux. On a établi des liens assez forts entre nous."

Quel regard portes-tu sur le FC Nantes d'aujourd'hui, avec Christian Gourcuff Ă  la tĂŞte de l'Ă©quipe ?

"Je trouve que c'est très encourageant. Il y a de la qualité dans l'effectif. De plus, j'ai côtoyé Christian Gourcuff une saison lors de mon passage à Lorient (2006-2007). Si le groupe est réceptif aux schémas tactiques du coach et qu'en plus, il est doté d'éléments très techniques comme Imran Louza, Ludovic Blas, Kader Bamba, je pense qu'il y vraiment la possibilité de faire de belles choses."

Comment pourrais-tu définir le lien que tu avais avec les supporters du FC Nantes et est-ce que La Beaujoire te manque ?

"J'étais proche d'eux mais pas autant qu'un joueur comme Lucas (Deaux) ! Je suis un peu plus sur la réserve (rires).
Concernant La Beaujoire, bien sûr qu'elle me manque ! J'ai vécu de superbes années là-bas, avec de très bons résultats. Vivre une montée et des matches de Ligue 1 dans ce stade, c'est super."

On imagine qu'avant la fin de ta carrière, tu aurais envie de revenir y faire un saut, même sous un maillot adverse !

"Oui ! C'est sûr que ce serait sympa de revenir dans ce stade. Sous quelle forme ? Je ne sais pas mais sur le terrain, j'aimerais beaucoup en effet."

Par M.G


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