En ce vendredi soir 2 mai 1965, ce n’est pas la grande foule au Parc des Princes.
C’est le week-end, il fait grand soleil, et les Parisiens sont aux Champs…Élysées.
Sur le terrain du Parc, se trouvent face Ă face le premier et le dernier du championnat. Le FC Nantes fait face au SC Toulon.
Dans les têtes, en ce début du mois de mai, les Nantais ont le grand espoir de remporter leur premier titre de champions de France. Les Toulonnais ont une grande peur de descendre à l’étage inférieur en fin de saison.
Allez les Rouges ! Surprise, lorsque les deux équipes se présentent sur la pelouse, les Canaris sont rouges, et les Toulonnais sont jaunes.
Est-ce la présence de peu de spectateurs (4 249 spectateurs) ? Les témoins de la tribune-presse qualifient la rencontre, et sa première mi-temps, de "football joué à la papa".
Ils ont l’impression de voir un match amical, alors qu’il s’agit d’une FINALE : celle de la Coupe de la ligue, la deuxième du nom, et la dernière…avant longtemps (novembre 1994).
Jacky Simon
Deux joueurs animent le match, et haussent à eux deux le rythme : Philippe Gondet et Jacky Simon. L’un et l’autre tirent, accélèrent fortement, pour déstabiliser un adversaire qui a la tête plus au maintien qu’à cette finale. A la pause, les Canaris rouges mènent 1-0, grâce à son duo d’attaquants et à la finition de Jacky Simon.
La deuxième mi-temps voit apparaître dans les buts nantais, André Castel à la place de Daniel Eon. Philippe Gondet continue à faire des siennes.
Tout à coup, le ciel se voile, l’orage gronde et l’eau tombe à verse.
Inspiré par le tonnerre, « Philippe la foudre » prend souvent ses adversaires de vitesse, et marque par deux fois : il démontre là toute sa puissance.
Les Nantais mènent 3 buts à 0. Le match parait plié…, mais non, les Toulonnais réagissent, deviennent plus "mordants" et marque un but pour réduire le score et ramener l’espoir.
Cette seconde mi-temps est nettement plus dynamique et enjouée. Les occasions se succèdent, André Castel réussit des prouesses afin de préserver ses cages nantaises.
C’est sans compter sur le coup de rein de Jean-Claude Suaudeau qui transperce la défense de Toulon, et qui donne sur un plateau, l’occasion à Ramon Muller de marquer le quatrième but des Rouges.
C’en est fait ! le FC Nantes remporte là son tout premier titre.
Le président de la Ligue remet au capitaine Jean Guillot, le trophée de la Coupe de la Ligue Nationale.
La Coupe de la Ligue a vécu.
Le soleil est revenu sur la Porte d’Auteuil. Les Nantais ont désormais rendez-vous avec leur deuxième titre national, à la fin du mois de mai 1965.
Quel joli mois de mai !
https://www.fcnantes.com/musee/
Par P.L.