Paris by night

Et pourtant ce jour-là, c’est la piste aux étoiles sur le terrain du stade Marcel Saupin. En lever de rideau, les seniors nantais de la Division Honneur mettent un 7 buts à 0 à leurs adversaires... Beau présage !

Le staff parisien incorpore de nombreux grands noms du football français dans son effectif : Djorkaeff, Mitoraj, Rostagni, Guignedoux, Horlaville et même le Nantais Claude Arribas prêté par le FCN.

C’est la toute première opposition du PSG en Division 1 face aux Nantais : cette rencontre devient historique.

Jean-Claude Bras, Jean Djorkaeff, Roland Mitoraj

Elle l’est également pour le jeune Gilles Rampillon (18 ans) qui débute chez les Jaune et Vert. Cet étudiant en lettres réussit son examen devant le public nantais, avec la mention "très bien", tant par la qualité de son jeu, de ses déplacements que par la qualité du but qu’il marque subtilement sur un centre de son capitaine Henri Michel.

1er but de Gilles Rampillon

Après un début de saison éclatant, les Canaris s’envolent vers le haut du classement, grâce à leur jeu collectif, et à des joueurs de grand talent. Auparavant, ils ont vaincu de manière retentissante, coup sur coup, St Etienne, et Nîmes 1er du classement.

Il faut nommer cette génération de joueurs emmenés par José Arribas : Fouché, Bertrand-Demanes, De Michèle, Gardon, Rio, Osman, Le Bourgocq, Pech, Eo, Michel, Blanchet, Marcos, Rampillon, Maas, Courtin, Contassot.

Pour la plupart, ils composent cette équipe qui entre dans l’histoire lors de cette première venue des Parisiens sur le sol nantais.

Résultat des courses en cette fin de journée du mercredi 1er septembre 1971 : un score de tennis (6 à 0) au coup de sifflet final, face à des visiteurs parisiens dépassés par le mouvement jaune.

En 1971, le Paris St Germain fait ses griffes dans le championnat de 1ère Division. Leurs résultats obtenus jusqu’à maintenant, le sont devant des adversaires moins redoutables que les Nantais.

Malgré tout, il faut 2 équipes pour faire un "beau" spectacle. Pour cette première, les étoiles parisiennes jouent le jeu, avec beaucoup de courage. Mais ils ne peuvent espérer inquiéter un collectif supérieur dans tous les domaines, et qui a trouvé sa vitesse de croisière.

Que retenir de cette rencontre datée : qu’elle est la première d’une longue série entre Nantais et Parisiens, qu’elle est la première d’un jeune Rampillon qui marque son premier but et le premier but dans l’histoire des confrontations nanto-parisiennes, que le show se termine dans la nuit par un coup de canon d’Henri Michel de 25 mètres en lucarne, que ce collectif de talents est synonyme de cohérence et d’esprit d’équipe, et pour la petite histoire, qu’ils fêtent dignement l’anniversaire de leur président, Louis Fonteneau, et la saint Gilles...

Pour la grande Histoire, le Football Club de Nantes gagne également le match retour, le 6 février 1972, sur le score de 3 à 2 : deux fois vainqueur pour les deux premières confrontations, dans le football français, entre les deux clubs.

Paul Courtin tente de dribbler le goal parisien – 6 février 1972

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