La réaction des entraîneurs

Pierre Aristouy, entraîneur du FC Nantes

"Le premier sentiment, c'est de ne surtout pas être dans le désarroi ou d'abandon. C'est de la déception, une prise de conscience qu'il y a beaucoup de choses à faire. Il y a une fragilité mentale qui nous fait déjouer. On manque de confiance.
J'ai suivi tous les matches. Je me rends compte qu'il y a du travail. Je veux aussi m'appuyer sur des éléments positifs. On a une première demi-heure convaincante. On manque d'impact et de décision. On manque aussi de précision. Dans ce genre de contexte, le moindre grain de sable change le visage de l'équipe. C'est le cas du premier but et un deuxième qui vient trop vite. Montpellier marque beaucoup de buts sur ces situations.
Il ne faut pas mettre tous les joueurs dans la même case. Les joueurs sont abattus et c'est normal. D'autres ont peur. Ils ne faut pas qu'ils jouent le week-end prochain. A domicile, on se doit de créer des choses. On prend un but. Il faut derrière avoir la personnalité pour continuer, ne pas se cacher. En deuxième mi-temps, on retrouve un désordre total.
J'aurais sans aucun doute regardé le match d'Auxerre si on avait ce qu'il fallait aujourd'hui. Là, ça ne changera rien.
Sur le côté droit de notre jeu, j'ai trouvé ça terne. Il n'y avait pas de dépassement de fonction, sans menace sur l'adversaire.
La première demi-heure, c'est cohérent, mais on ne fait pas mal à l'adversaire. Et quand on ne fait pas mal à l'adversaire, c'est lui qui vous fait mal. On n'a pas les courses tranchantes.
Le calendrier de notre concurrent, il n'a pas lieu d'être si on ne gagne pas un match. On travaille pour gagner un match.
Andy Delort ? C'est un claquage à l'ischio-jambier. Ca n'est pas bon signe.
Stredair ? Il a fait ce que je lui connais. Je sais ce que c'est de démarrer en Ligue 1 dans ce contexte. Il y avait un vrai esprit d'entreprise. Il trouvera plus de maîtrise avec le temps.
Sur le plan athlétique, c'est très différent aujourd'hui. Nos attaquants ne font pas assez de courses en intensité pour faire mal aux défenseurs. A l'inverse, nos attaquants ont dû multiplier les courses à haute intensité. On est dans une configuration où il faut avoir le ballon dans les pieds. Mais on n'avance pas et on ne fait pas mal."

Michel Der Zakarian, entraîneur du Montpellier HSC

"C'est un bon résultat pour nous. On gagne de belle manière, même si Nantes nous a bousculé un peu sur les premières minutes. On a ensuite tenu le ballon et écarté leurs lignes. On marque avant la mi-temps et on contre-attaque en 2e mi-temps. On aurait pu être plus juste et marquer plus.
On fait du sport de haut niveau. On ne fait pas de cadeau. On joue pour gagner, c'est le sport.
J'espère de tout coeur qu'ils vont se maintenir. Il leur reste deux matches.
Quand on a marqué le premier but, on a senti que c'est devenu poussif. Il font un premier quart d'heure intéressant. Mais on a bien maîtrisé notre match. Notre deuxième but est une contre-attaque parfaite.
Notre deuxième partie de saison est très bonne. Ce sont les joueurs qui jouent. C'est toujours bien de bien finir la saison pour bien attaquer la suivante."