A deux jours d'affronter le Stade de Reims, Nicolas Chabot s'est exprimé devant la presse. Septièmes au classement avec 17 points, les Jaunes et Vertes sont à sept longueurs du Stade de Reims, classé 9ème.
Est-ce un match charnière pour le maintien ?
Nicolas Chabot : Un match charnière pour le maintien, non. C'est surtout un match qui te permet de rester dans le train du haut. En cas de victoire, tu restes au contact et tu te positionne bien. En cas de résultat nul ou négatif, tu n'es pas en difficulté. Mais l'objectif pour nous est de rester accroché en haut.Â
Le match aller était l'un les plus abouti que vous aviez fait ? (victoire 3-1)Â
Nicolas Chabot : Dans le jeu, non. En première période on a la balle, mais sans être très dangereuse. On a manqué d'inspiration, de connexion, de fluidité, d'organisation. Au retour des vestiaires on prend l'ascendant. Je pense que pendant 20-25 minutes on est au-dessus, même si elles n'étaient pas loin d'ouvrir le score. Mais on enchaîne les trois buts qui nous permettent de prendre l'avantage. Puis on finit un peu plus dans le dur, où on ferme et où on tient le score.Â
Quel est pour toi, le match le plus abouti cette saison ?Â
Nicolas Chabot : J'ai bien aimé ce qu'on a fait contre le PSG. Contre le Havre lors de la première journée aussi. Je nous ai trouvé fluide par séquences contre Fleury. Metz, on a fait un bon match. Face à Saint-Etienne on était bien dans le plan de jeu, avec de la facilité pour ressortir les ballons, mais on a manqué de justesse dans les derniers espaces. Le Paris FC c'était pas mal, mais c'est un match où on a un peu plus subit que d'habitude. On a eu beaucoup d'occasions avec un jeu plus en transition, mais dans le contenu de jeu ça n'était pas notre meilleur match. Et Strasbourg, malgré le terrain, je nous ai trouvé fluide.Â
Que penses-tu de ton prochain adversaire, Reims ?Â
Nicolas Chabot : C'est une équipe qui a de la qualité sur le plan individuel et collectif. Elles ont loupé leur début de saison, mais elles sont en train de mettre des choses en place pour se rattraper. C'est une équipe avec une bonne mentalité. Il y a un sens du collectif, elles travaillent bien ensemble. Il y a des individualités qui aujourd'hui commencent à prendre de l'expérience en Arkema Première Ligue. C'est une équipe qu'on prend très au sérieux. C'était déjà le cas avant qu'elles battent Lyon en Coupe de France aux tirs aux buts. Ça n'a pas changé notre manière de penser.  Elles vont essayer de batailler pour sauver leur tête, en tout cas se maintenir le plus rapidement possible. Elles sont dans cette dynamique-là . Et nous, on est dans la dynamique de les battre pour tenter de se rapprocher de la 4ème place. Donc c'est deux dynamiques différentes, mais deux équipes qui, en termes de niveau, sont finalement assez proches.Â
On sent que le FC Nantes en ambitieux. Tu regardes vers le haut, et pas derrière ?
Nicolas Chabot : C'est le classement qui veut ça. On est plus proche des adversaires qui sont devant nous, que de ceux qui sont derrières. Aujourd'hui, on est à 1 point de Fleury, 2 de Montpellier et 3 points de Dijon. Donc c'est la conséquence du classement qui fait qu'on a cette attitude-là . Peut-être qu'elle sera différente dans quelques mois, mais en bons compétiteurs qu'on est, tant qu'on est en contact avec le haut du classement, on fait tout pour y rester.
Vous avez tiré le Paris SG en Coupe de France. Est-ce que ça créé un risque de penser d'abord au match de Coupe avant celui de demain ?
Nicolas Chabot : Non, on n'est pas du tout sur le match de Coupe. Et je pense qu'on n'a personne qui est sur le match de Coupe. Oui, on a dit qu'on voulait jouer les deux compétitions à fond, et on va les jouer à fond, parce qu'on est en train de faire le job en championnat. Ça nous permet de jouer pleinement les deux compétitions, mais si on devait prioriser, on prioriserait le championnat. Parce qu'aujourd'hui, on a un coup à faire en championnat. On a deux confrontations face à Reims et Saint-Étienne qui sont deux adversaires très proches de nous. Ça reste deux matchs qu'on a, ou qu'on aurait dû gagner, pour moi. Saint-Étienne on aurait dû le gagner si on avait été meilleures, et Reims on l'a remporté. Donc il faut sur ces deux matchs, au moins prendre le même nombre de points, voire de faire mieux. Là , on sait qu'on a deux matchs en championnat où l'objectif est de prendre 6 points. À partir du moment où tu prendras 6 sur 6, tu continueras d'avancer et tu seras dans le bon wagon. Donc c'est vraiment l'objectif maintenant, on se focalise que sur Reims. On n'a pas du tout parlé du PSG encore.Â
Ça change peut-être un peu la donne que Reims ait éliminé Lyon en Coupe de France ?
Nicolas Chabot : Non, car ça ne sera pas le même match. Ils ont passé énormément de temps à défendre. Leur hauteur de bloc a été vraiment basse contre Lyon. Je reste persuadé qu'elles n'auront pas la même hauteur de bloc face à nous, parce qu'elles auront plus d'opportunité de se procurer des occasions contre nous que face à Lyon. Je pense que les débats seront plus équilibrés en termes d'occasions subies et créés.  Ce sera un autre match avec un autre contexte. Evidemment, ça leur amène de la confiance. Mais on est aussi en pleine forme en ce moment, donc ça va être une belle opposition.Â
Quel système t'as donné le plus de satisfaction jusqu'à maintenant ?
Nicolas Chabot : Les deux systèmes qu'on a utilisés m'ont donné satisfaction pour différentes raisons. Que ce soit dans l'équilibre défensif ou dans l'animation offensives. Chacune des organisations qu'on a eues me permettent d'avoir des forces et des faiblesses. Ça fait deux trois matchs où on essaie de travailler sur une formule un peu hybride qui nous permet d'avoir des changements d'organisation. Aussi bien pour nous, pour la variété, mais aussi pour déstabiliser l'adversaire. Quand tu es capable d'animer ta structure de deux ou trois façons, l'adversaire doit sans cesse se réorganiser. Et pendant qu'il le fait, tu lui poses un autre problème. Et tu restes ainsi dominateur du jeu. L'impression que j'ai, c'est que sur les derniers matchs, on a gardé le contrôle plus longtemps. Ce qui permet logiquement, quand les gens viennent au match, de voir leur équipe plus longtemps avoir le ballon que l'adversaire. On y travaille. Mais ça demande plus de fluidité. Parce que changer de position et d'organisation sans te perdre toi, ça demande que tes joueuses se connaissent presque par cÅ“ur. Et là -dessus, il y a quelque chose sur lequel on ne peut pas aller, c'est le temps. Plus tes joueuses ont passé du temps ensemble, plus elles se connaissent par cÅ“ur, plus elles créé des codes de jeu qui fait qu'on est capable en un claquement de doigt, de switcher.Â
Pour faire ça, il faut des joueuses qui évoluent à différents postes ?
Nicolas Chabot : Tout à fait. C'est exactement ce qu'on cherche dans les profils qu'on recrute. Et c'est ce qu'on développe dans les profils qu'on a dans l'équipe. À l'entrainement, elles évoluent très souvent sous différentes positions, ce qui leur permet de beaucoup bouger en match.Â
Un petit point santé : Comment va ton effectif avant d'affronter le Stade de Reims ?
Nicolas Chabot : On a quasiment tout le monde. Naomie Vagre, qui était blessée avant la trêve, est sur le retour. Nelly est incertaine, à cause d'une blessure à l'épaule survenue face à Metz en Coupe de France. On verra demain avec le médical si elle peut jouer.
Par N.Q.