En un peu plus de quarante ans de présence au club, Robert Budzynski en a vu défiler des joueurs ! En tant que directeur sportif, il a souvent été à l’origine de leur recrutement même si les décisions, dit-il, se prenaient toujours dans un « cadre collectif ».
En 2005, au moment où il tire sa révérence à la maison jaune, Bud dresse un bilan… sans concession. Ainsi, avoue-t-il un sérieux échec avec le transfert Dragan Jacovlevic réalisé à la fin des années 80, sous l’ère Blazevic. Alors qu’il s’imagine engager un attaquant de pointe, il découvre un joueur qui, sur le terrain, préfère une position plus en retrait. Mauvaises indications sur son profil ? Erreurs lors des supervisions effectuées à Sarajevo ? Autres interférences fâcheuses ? Toujours est-il que le revers est cuisant.
La plupart du temps inspiré pour recruter en Amérique du Sud, Bud est moins chanceux sur le front de l’Est. Exemple : le Polonais Roman Kosecki. Acheté en août 1995, à la limite de la date autorisée, pour remplacer Patrice Loko, il ne s’avère pas très rentable si on met en rapport son prix (1,5 M€) et son degré de performance. « On a raté notre coup », reconnaît Budzynski.
Autre Polonais dont le rendement n’a pas été à la hauteur des espérances : Robert Gadocha, star de son pays avec Szarmach et Lato, qui sort d’un Mondial 74 de très grande qualité. A Nantes, il se fait « bouffer » par les jeunes du centre de formation et ne réussit pas à reprendre le dessus. « Pour conclure le transfert, explique Bud, j’ai dû me déplacer à Varsovie une bonne dizaine de fois. A chacun de mes voyages, j’apportais de quoi…ouvrir certaines portes. » L’Etat prenant tout, au passage, dans le cadre du transfert officiel, Bud devait aussi convaincre Gadocha en le rétribuant directement à chacune de ses visites à Varsovie. « Quand il est arrivé à l’aéroport de Nantes, se souvient Bud, on aurait dit que le Pape débarquait tant il y avait du monde sur la route pour l’applaudir. »
Sauf que lorsqu’il est reparti, en 1977, il n’y avait plus âme qui vive au pied de l’avion.
UN JOUR, UNE DECLARATION
JĂ©rĂ´me Alonzo
«Des amis m’ont assuré que mes trois meilleurs matchs, sous le maillot de l’OM, de Saint-Etienne et du PSG, je les ai réalisés à la Beaujoire ! C’est vraiment à mourir de rire. Du coup, je devais finir à Nantes où je m’inscris dans la durée. Ici, je ne fais pas ma tournée d’adieux...»
Janvier 2009
LA LEGENDE DU FC NANTES
1943-2018 : 75 ANS D’HISTOIRE
Par Denis Chaumier