A l'issue de l'année 1970, une publication locale "Pub" désigna "le meilleur sportif nantais de l'année", Henri Michel, pour l'ensemble de son œuvre.
Dans l'année qui suivit, un de ses amis, André Virlouvet (animateur au Crédit Mutuel, ndlr) le fit rencontrer un artiste breton, Jean Mingam, qui lui propose de faire le moulage de sa jambe droite... Et quelle jambe !
Ce travail prit plusieurs séances de pose, autant que la durée d'un match de football, et l'une des séances fût interrompue brutalement : le modèle perdit connaissance, le plâtre lui serrant trop fort la jambe, l'artiste fût obligé de casser le premier moule.
Au-delà de cette anecdote, Henri Michel confia, un jour, à un autre artiste, le soin d'en faire un bronze ; bronze qui ne se fit jamais, et moulage qui disparût de l'environnement du joueur. Même ses intimes s'interrogeaient sur l'existence de cette œuvre : introuvable !
Même en essayant de remonter le temps, auprès de l'association de l'artiste, décédé en 1987, le moulage avait bel et bien disparu.
Jusqu'au jour d'un mois d'avril 2019 - 1 an jour pour jour après le décès d'Henri Michel -, une famille de Saint-Nazaire se manifesta, pour nous signifier qu'elle possédait cette "sculpture", l'ayant conservée précieusement après l'achat d'une maison, dans laquelle se trouvait le moulage : la donation après la traversée du temps (48 ans), la symbolique du retour dans la maison des Canaris, cette pièce de la collection est l'un des plus beaux trésors du Patrimoine du Club.