Ce mardi en début d'après-midi, Raymond Domenech s'est présenté face aux médias avant la rencontre de demain soir (21h) sur la pelouse de l'AS Saint-Étienne. L’entraîneur du FC Nantes fait le point sur l’actualité nantaise à la veille de ce rendez-vous important dans le Forez.
LE POINT SANTÉ
Raymond DOMENECH : "Il n’y a pas de blessé donc aujourd’hui, je suis tranquille. Tout le monde est apte."
JEAN-KÉVIN AUGUSTIN
"Il n’est pas blessé. On est à un stade supérieur à la réathlétisation. Il fait partie du groupe, s’entraîne normalement et bénéficie de séances supplémentaires pour le faire travailler. Ce n’est plus la même étape. On est à une étape où il faut qu’il revienne et qu’il se fasse sa place dans le groupe. Maintenant, ça dépend beaucoup de lui, de son évolution, de sa capacité à refaire des efforts à l’entraînement. Il est à un stade où il faut qu’il aille chercher quelque chose. On n’a plus à le remettre en état parce qu’il est en état. Jean-Kévin fait partie de l’effectif et il est revenu à un niveau intéressant."
LE RETOUR DES BLESSÉS
"Tous ceux qui n’ont pas ou peu joué, que ce soit lui ou Anthony Limbombe, peuvent être des éléments. Il faut mobiliser tout le monde."
LE MERCATO
"Pourquoi aller chercher des gens lorsqu’on peut en remettre des joueurs en forme ? J’étais partisan de cette stabilité et je trouve que c’est mieux. Prendre un joueur pour prendre un joueur, qui ne joue pas forcément dans un autre club, on n’est pas dans cette position. On a des joueurs qu’on connaît bien et compte avancer avec eux. Ça me paraissait plus important que de découvrir un nouveau joueur, devoir le remettre en forme, attendre qu’il s’adapte… J’ai une confiance en ceux qui sont sur place. On est dans une période de l’année où il n’est jamais sûr qu’on se renforce en prenant quelqu’un. Je ne crois pas au "panicbuy" et je ne pense pas que ça donne un effet positif au groupe. Un joueur au-dessus du lot ? C’est impossible en janvier."
LE COACH, SEUL RENFORT POSSIBLE DANS UNE SAISON ?
"Oui car on parle d’une situation à un moment donné. L’entraîneur n’est pas sur le terrain, au contraire des joueurs. Ces derniers vivent entre eux, travaillent entre eux. Amener quelqu’un qui ne sera pas mieux que ce qu’il a, ne peut instaurer qu’un déséquilibre selon moi."
UN EFFET "REPOUSSOIR" DU FC NANTES ?
"Je pensais vous entre dire que j’avais empêché des joueurs de venir. C’était presque ça la réalité. Je ne voulais pas de ça, au dernier moment. J’ai dit non. Adam Ounas ? J’ai dit non parce que nous n’avions pas besoin de son profil. Nelson Oliveira ? C’était un profil complètement différent, qui aurait pu m’intéresser. On a des attaquants de pointe mais lui a un autre profil. Il aurait vraiment fallu que ça apporte quelque chose. Empiler des joueurs… je ne vais pas vers ça. On m’a proposé des joueurs jusqu’au dernier moment et j’ai reçu beaucoup d’appels d’agents qui ont le "meilleur joueur du monde", qui ne joue pas parce qu’il est fâché et qui va s’épanouir à Nantes. Au moins une quinzaine, minimum. Des regrets ? Non, je n’ai pas l’habitude d’en avoir ce qui est fait. C’est avec ce groupe qu’on va avancer au classement."
UN MATCH DÉCLIC FACE AUX VERTS ?
"Je ne sais pas comment on appelle ces matches mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut des victoires. Déclic, si on arrive à enchaîner oui. Mais il faut déjà commencer par gagner le premier match. Pourquoi un déclic maintenant ? Parce qu’on a des bonnes séquences. Face à Monaco, on prend ce but juste avant la mi-temps mais on affichait de la solidité. Cette dernière est à garder. A dix, en mettant un peu plus d’envie, d’énergie, on a prouvé qu’on était capable de faire quelque chose."
SUR LE PLAN OFFENSIF
"Oui, dans ce domaine, les chiffres sont clairs. Je le dis depuis le début et je l’avais dit lorsque je parlais de plusieurs étapes. La dernière, c’était de retrouver l’efficacité. Sans ça, on peut être costaud, solide mais il y aura toujours une petite erreur, quelque chose qui fera la différence. Il faut retrouver l’efficacité. Cette dernière est liée également aux occasions. Il faut parvenir en s’en procurer davantage, en prenant plus de risques notamment. Aujourd’hui, notre situation fait qu’on a peur de prendre des risques. On cherche à s’appuyer sur ce qu’on sait faire mais c’est aussi ce qu’il faut qu’on arrive à casser, pour passer un peu plus du côté des risques."
À SON ARRIVÉE
"Je n’imaginais rien au départ. J’ai pris ce groupe avec ses qualités, ses défauts et on essaie tous ensemble de créer une dynamique qui va nous amener à enchaîner des réussites le plus rapidement possible. Aujourd’hui, je ne regrette rien et je suis très heureux de faire ici ce métier extraordinaire. Le matin, c’est toujours un bonheur de se dire qu’on va travailler ensemble et je le répète souvent aux joueurs."
LE GROUPE
"Je crois que les joueurs ont pris conscience de la situation. La réalité est là , les joueurs savent où on en est, depuis combien de temps on n’a pas gagné et combien de buts on a encaissé. Ils savent tout ça. Cette lucidité, ils l’ont en tête et c’est peut-être ce qui active les freins au moment de prendre des risques."
LA RESPONSABILISATION DES JOUEURS
"Dans aucun club, tous les joueurs peuvent se responsabiliser. Mais le plus de joueurs possibles doivent être capables de prendre les choses en main et d’assumer leur rôle sur le terrain. Ça, c’est la prise des responsabilités. Sur le terrain, il faut assumer son rôle et parfois même le dépasser pour aider les autres. Il faut faire le lien les uns avec les autres, remettre les choses en place quand ça ne tourne pas rond, parler, ..."
SON RÔLE D’ENTRAÎNEUR
"Mon rôle, c’est de définir un cadre, de donner des bases dans lesquelles ont met en place l’animation. Ça, c’est mon rôle. En étant sur le banc, il faut rappeler les choses lorsqu’il y a des manquements, des erreurs. Le rôle de l’entraîneur compte pour créer le cadre."
CE DÉPLACEMENT À GEOFFROY-GUICHARD
"Il n’y pas de saveur particulière. J’ai cette capacité de changer d’étiquette et je m’adapte. Il y a une rivalité entre Nantes et Saint-Étienne qui existe par rapport au passé des deux clubs. Sur ce match, je ne suis pas un Lyonnais qui va à Saint-Étienne. Je suis l’entraîneur nantais, qui défend les couleurs du Club. Tout simplement."
DES CHANGEMENTS À PRÉVOIR ?
"C’est vrai que la formule avec Andrei (Girotto) au milieu était intéressante. Maintenant, il va falloir retrouver un équilibre dans ce milieu mais on a des solutions avec des joueurs capables d’amener une touche technique supérieure, supplémentaire. Il y a des possibilités et je pense qu’on a ce qu’il faut pour se rééquilibrer même avec des manques ponctuels."
LE MANQUE DE POSSESSION
"En général, les équipes qui défient Monaco ou Rennes affichent un pourcentage dans la possession du ballon qui est peu élevé. Sur le reste, on a été à peu près dans l’équilibre (Montpellier, Metz). Il ne faut pas faire une règle d’un match et il faut aussi comparer les équipes."
LE CARTON ROUGE DE NICOLAS PALLOIS
"Oui, j’ai échangé avec lui, notamment pour lui dire à quel point tout ça n’avait pas de sens. L’arbitre est sur le terrain, il fait son métier, a sifflé. On se remet en place et on reste dans son match. Il le sait, il en est conscient et Nicolas (Pallois) lutte contre ce qu’il appelle "l’injustice". Je lui ai dit que c’était comme ça et que c’était une réalité qu’il aurait dû admettre. On a bien discuté pour essayer que ça ne se reproduise plus. Concernant sa sanction, je ne sais pas. Ça dépend du rapport, des antécédents du joueur. On fera avec. Bien sûr qu’il va nous manquer demain face à Saint-Étienne.."
DES LEADERS DANS L’ÉQUIPE ?
"C’est comme la formation. Quand les bons joueurs s’en vont, il y a des jeunes qui arrivent et qui doivent montrer autre chose. Maintenant, il y a deux joueurs qui ne seront pas là sur cette rencontre de demain (Abeid, parti, et Pallois, suspendu, ndlr). C’est donc aux autres de les remplacer. Il faut arrêter de se plaindre. À eux de montrer qui ils sont. Il n’y aura pas une multitude de possibilités pour le faire donc c’est le moment de prouver. On attend que ça. La seule règle aujourd’hui, c’est d’avancer tous ensemble sur le terrain. Je sais qu’il y a de l’espoir avec cette équipe."
LES DROITS TV
"Ce qui se passe actuellement, c’est plutôt inquiétant. On peut se dire que l’avenir n’est pas très clair, d’autant qu’on ne sait pas vraiment à partir de quand les retransmissions vont s’arrêter. Ça peut s’arrêter avant dimanche… L’incertitude fait qu’on peut être inquiet. L’absence de spectateurs dans les stades et des retombées financières avec les droits TV, ça peut être compliqué pour les clubs. La L1 en clair ? Oui mais financièrement, ce serait dur à supporter. En clair, avec des spectateurs au stade, à la rigueur, c’est un moindre mal. Mais sinon, pas sûr que ce soit la bonne solution."
AS Saint-Étienne - FC Nantes
23ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Mercredi 3 février 2021, 21h
Stade Geoffroy-Guichard
Par M.G & F.C