Présent face aux médias ce vendredi, Antoine Kombouaré a fait le point, à un peu plus de 48h du match sur la pelouse du Nîmes Olympique, dimanche après-midi (15h). Le technicien jaune et vert espère notamment voir son équipe solide sur le plan défensif mais aussi et surtout, capable d'aller créer du danger devant le but adverse pour remporter trois points qui seraient les bienvenus dans la course au maintien.
LE POINT SANTÉ
Antoine KOMBOUARÉ : "Cette semaine, cinq joueurs ne se sont pas entraînés. Trois d’entre eux sont d'ores et déjà absents : Fabio, Kalifa Coulibaly et Roli Pereira de Sa. Pour Fabio, je pense qu’il y en a encore pour une bonne petite semaine. Concernant Kalifa (Coulibaly), j’espère qu’il sera avec nous la semaine prochaine. Pour Roli (Pereira de Sa), il y en a aussi pour une semaine, dix jours.
Les deux qui ont fait un essai aujourd’hui et dont j’attends les retours du staff médical, sont Sébastien Corchia et Imran Louza. Si les retours sont positifs, ils pourraient s’entraîner avec nous demain. Je prendrais ensuite ma décision."
BRIDGE NDILU, JEAN-KÉVIN AUGUSTIN, THOMAS BASILA
"Ils sont avec la réserve. Tout le monde était prévenu. Quand je suis arrivé, je leur avais dit qu’il y aurait une période d’observation qui a duré tout de même dix jours. Je voulais bien les connaître. Il y a eu des entretiens, des entraînements et une opposition interne. J’ai constitué mon groupe avec ceux que j’estime prêts pour aller chercher le maintien. Ces trois joueurs ? Il aurait fallu du temps mais personnellement, je n’ai pas de temps. Les réactions de l’UNFP et de la FIFPro ? Ils font leur travail. Je fais le mien. Ce sont des syndicats qui s’expriment et défendent les intérêts des joueurs. Mais ils ne sont pas dans ma problématique, à savoir, avoir des joueurs opérationnels."
JEAN-KÉVIN AUGUSTIN
"Je suis dans mon travail. Je ne fais pas de cadeau et d'ailleurs, j’en n’ai jamais fait. Je fais des choix. Après, ce que les gens pensent, disent, … Ce qui est important, c’est que j’ai pu être avec le joueur en entretien. On a passé un bon quart d’heure à échanger, expliquer le choix et ça c’est le plus important. Mon métier, c’est de prendre des décisions. Ça plaît, ça ne plaît pas... ce n’est plus mon problème. Je ne sais pas s’il a compris mon choix mais il l’a accepté. Après, si j’étais joueur, je n’aurais pas accepté, pas compris. Mais en tant que professionnel, je me dois de respecter le choix de l’entraîneur.
Aujourd’hui, il n’est pas prêt à jouer le maintien avec le groupe. Il doit se remettre en question, travailler et j’espère de tout cœur qu’il puisse revenir le plus vite possible."
LE MATCH À NÎMES, UNE "FINALE" ?
"Il reste douze finales. Après le match de ce week-end et peu importe le résultat, il restera onze matches, 33 points. Mais bien sûr qu’on va là -bas avec l’envie de faire un grand match, de réaliser une grande performance. Si on fait ce qu’il faut, on espère un résultat positif."
LE NĂŽMES OLYMPIQUE
"Même s’ils étaient au plus mal, ils seraient difficiles à jouer. Ça reste une équipe de notre championnat et il faut souligner que Nîmes, en ce moment, reste sur trois victoires de rang, sans encaisser de but. Ils ont été gagner à Dijon (0-2), avant de battre Bordeaux sur le même score, puis de s’imposer devant Lorient (1-0). Ils ne prennent plus de but, sont costauds et surtout se montrent efficaces, à l’image de Renaud Ripart qui sur les trois derniers matches, a marqué trois fois. Nîmes est une équipe généreuse, en confiance, agressive. Avec Pascal Plancque, ils ont réussi à se montrer plus disciplinés, en concédant moins de cartons rouges. Ils se maîtrisent un peu plus et en finissant les matches à onze, ils ont plus de chances de l’emporter."
LES AXES DE TRAVAIL POUR SE MAINTENIR
"Avec le staff, l’idée c’est qu’à partir d’une assise défensive assez solide (deux buts concédés, dont un penalty à Angers), qu’il faut maintenir, on puisse se lâcher un peu plus. Parce que contre Marseille, la déception est venue du fait qu’on a su être solide défensivement mais qu’on n’a pas été très bon dans la transition, dans la sortie du ballon. C’est un discours qu’il faut faire comprendre. Pour gagner des matches, oui, il faut être solide derrière mais il faut également marquer des buts. On voudrait se lâcher un peu plus. Il y a le discours, le travail, mais j’attends les actes et j’espère que les joueurs feront ce qu’il faut pour qu’on soit plus offensif."
ALLER DE L'AVANT À NÎMES
"Oui, il y a ce qu’on a envie de faire et le rapport de force que Nîmes va nous proposer dimanche. Quand il faudra défendre, il faudra être costaud mais il faut aussi être capable d’aller leur poser des problèmes. Je ne peux pas concevoir de passer quatre-vingt-dix minutes à ne faire que défendre. Si on ne joue que de cette manière, on ne méritera que de perdre. J’ai envie de voir mes joueurs aller poser des problèmes à Nîmes, se créer des opportunités, des situations, pour pouvoir marquer. Depuis qu’on est ensemble, c’est ce que je souhaite voir. Mais je sais que pour mettre en place des principes, ça demande du temps. Mais on n’a pas de temps. Donc on va essayer de faire ça dès dimanche. Ils le savent. J’attends de voir."
L’EFFICACITÉ
"Pour être efficace, il faut être capable de défendre parce que c’est la base. Si à chaque fois l’adversaire marque lorsqu’il se présente dans notre camp, le match est perdu. Il faut être solide avec l’idée de bien jouer pour aller de l’avant. Pour bien jouer, il faut techniquement être solide, se déplacer, ne pas avoir du ballon. Et sur le plan offensif, il faut des joueurs capables de se projeter. Plus on sera en nombre chez l’adversaire, plus on aura de chances de marquer. C’est facile à dire. Mais on est 18ème, sous pression et on joue contre un adversaire en forme, avec un point d’avance. On y va avec la ferme intention de ramener quelque chose."
LES PASSES RÉUSSIES - MANQUÉES
"Ça vient d’un peu de tout. Des nombreux efforts défensifs fournis, vous avez peur, vous êtes sous pression. Sur le terrain, au lieu de penser à l’enjeu, vous pensez au résultat, au classement. Notre travail, c’est de faire que cette pression puisse les libérer au lieu de les inhiber."
LE MORAL DU GROUPE
"On est toujours 18ème. Le groupe est en difficulté, le groupe est fragile. Bien sûr que ça demande du temps et d’être proche des joueurs parce que se sont eux qui sont en difficulté et qui vont aussi nous gagner les matches. Mais en même temps, on doit les pousser à se surpasser, être dur avec eux, de temps en temps. Il faut aussi les aimer. On les aime, à notre façon, à ma façon d’ailleurs. Il faut être près d’eux.
Après, on est jugé sur nos résultats donc ce qu’on fait dans la semaine…. On travaille pour essayer d’être meilleur et surtout pour gagner des matches. Gagner des matches, ça veut dire engranger des points et engranger des points, ça permet normalement de remonter un peu au classement. Après, on se prépare à souffrir jusqu’à la fin de la saison et à jouer le maintien jusqu’au bout."
ÊTRE PRÊT À JOUER LE MAINTIEN JUSQU’AU BOUT ?
"On se prépare. Après, est-ce qu’on est prêt, je ne sais pas ? L’idée, c’est de se préparer à jouer le maintien, s’il le faut, jusqu’à la dernière minute, la dernière seconde. Peu importe. Mais vue la situation dans laquelle on se trouve, on ne va pas faire les beaux."
UN QUATUOR DE TĂŠTE EN L1
"Ça change des autres années ou normalement, en février, on connaît le champion. Mais bon, j’ai d’autres soucis. Après, bien sûr que je regarde ça. Les quatre équipes sont impressionnantes. Lille n’est pas là par hasard, avec 3 points d’avance sur Lyon, 4 sur le Paris SG. Mais je suis incapable de dire… enfin, si c’est mon cœur qui parle, je vais dire que Paris sera champion en fin de saison. Mais que le meilleur gagne. Lille est devant et si les Lillois gagnent tous leurs matches, ils seront champions. Peu importe l’adversité."
LE FOOT FRANÇAIS EN COUPE D’EUROPE
"Agaçant de ne voir qu’un club encore en lice ? Non. Mais c’est aussi la réalité des forces que l’on a, de ce qu’on est capable de faire sur le plan européen. Seul le Paris SG aujourd’hui peut rivaliser. Mais ça fait un moment qu’on le sait. Lyon travaille fort, même si l’OL n’est pas qualifié cette année. Lille fait de belles choses… mais il manque encore quelque chose. Peut-être davantage de moyens pour avoir des effectifs plus fournis. Dès qu’il y a un ou deux joueurs absents… ça se ressent. C’était le cas du LOSC hier à Amsterdam et je comprends la problématique de Christophe Galtier à savoir, aligner une équipe compétitive en Coupe d’Europe, tout en étant devant en championnat. La difficulté, elle est là ."
Nîmes Olympique - FC Nantes
27ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 28 février 2021, 15h
Stade des Costières
Par M.G & J.J