🎥 ''On a l'ambition de remporter ce match''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "Personne n’est à l’infirmerie, tout le monde est sur le pont. Tous les tests Covid-19 sont négatifs. Il y a toujours cette petite inquiétude le jeudi soir mais rien à signaler aujourd’hui. Il vaut mieux éviter d’avoir des cas, c’est certain, surtout à cette période de la saison."

COMMENT ABORDER CETTE RENCONTRE FACE À LYON ?

"Lyon est forcément archi-favori dans cette confrontation car l’OL joue le titre et reste dans la course à la Ligue des Champions. Il faut être prêt à souffrir mais être costaud mentalement. On sera certainement amené à beaucoup défendre et courir après le ballon. Mais il y aura des possibilités pour prendre à revers cette équipe qui va se porter vers l’offensive. Il faudra surtout s’appliquer à bien défendre. Je pense que si on arrive à bien défendre et ressortir proprement les premiers ballons, on aura des chances à jouer. Lyon va chercher à faire la différence très rapidement, c’est comme ça que je vois le scénario."

MOINS DE VIVACITÉ FACE À RENNES OFFENSIVEMENT

"La première mi-temps était intéressante et je pense qu’on a fait jeu égal avec Rennes. Je peux parler d’une mi-temps aboutie. Ensuite, je n’ai pas du tout aimé notre second acte. L’idée, c’était de bien défendre mais avec toujours cette envie d’aller de l’avant et de poser des soucis à leur défense. Il y avait des espaces. On n’a pas pu ressortir les ballons et je pense qu’on a faibli mentalement. Ensuite, il y a eu des erreurs techniques qui ne nous permettent pas de placer nos attaques. On a encaissé ce but assez tôt dans la période, sans avoir cette envie de revenir, sauf en toute fin de partie. J’étais très déçu, je l’ai dit, je l’ai fait savoir. On a travaillé, corrigé ce qui n’a pas été. Surtout, on a remis les têtes à l’endroit."

LA DÉFENSE À CINQ

"Je le dis souvent mais c’est vrai, il faut trouver un équilibre. Au-delà du système mis en place, c’est surtout le ressenti des joueurs qui compte. Il est possible de se projeter vers l’avant dans une défense à quatre, mais aussi dans une défense à cinq. Tout ça, en ce qui nous concerne, c’est souvent lié au mental des joueurs. En étant costaud mentalement, on peut se projeter peu importe les difficultés rencontrées. Il faut se donner les moyens."

LES QUALITÉS PHYSIQUES QU GROUPE

"Oui, bien sûr que le groupe a des qualités physiques. On a des joueurs capables de bien défendre, de prendre les espaces. Mais il faut aussi pouvoir défendre ensemble. Aujourd’hui, on doit être dicté par ça. Contre Lyon, il faudra jouer en équipe et faire preuve d’une grande force collective pour être solide et proposer quelque chose, leur poser des problèmes. Lyon a des lacunes, moins que nous évidemment, mais il faudra faire ce qu’on fait face à Paris ou Nice plus récemment."

DE LA PRESSION AU QUOTIDIEN

"Il faut les rassurer, leur parler tous les jours. Je préfère avoir un groupe sous pression, ça veut dire qu’il est concerné. C’est mieux qu’un groupe qui pourrait se foutre (sic) de la situation dans laquelle se trouve le club aujourd’hui. Il faut aussi un juste équilibre avec une pression positive qui permet aux garçons de se surpasser, de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions. Là, on est auprès des joueurs. Sur le terrain, je ne pense pas qu’ils pensent à tous les paramètres extérieurs (leurs contrats, la saison prochaine…). On leur dit de bien se concentrer sur ce qu’ils ont à faire maintenant."

LE CALENDRIER

"Il faut jouer Lyon, pour commencer. Cette rencontre est importante car au-delà du résultat, j’ai envie de voir la manière dont on va se comporter. Ensuite, on jouera des équipes qui sont dans « notre » championnat. Même si ces formations sont devant nous aujourd’hui, on a les moyens de gagner tous ces matches à venir. Mais on aura le temps d’y penser après dimanche soir.
Si je suis plus confiant ? Non. Mais par contre, on aura moins d’excuses. On se dit que sur ces matches-là on se devra d’être au-dessus de nos adversaires et rivaliser avec eux pour l’emporter."

LYON, DU BONUS ?

"Non, pas du tout. Mais on sait que si l’OL joue à son niveau et fait un grand match, ce sera compliqué pour nous. Donc il faudra voir comment on se comporte. Mais il est important de le jouer parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer dans le football. Lyon est plus fort et à la fin de la saison ils seront devant nous mais sur un match… il faut être capable."

DÉJÀ DANS LE CALCUL DES POINTS ?

"Aujourd’hui, il reste six matches. Mais le premier à venir, c’est celui de Lyon. On va se concentrer sur celui-là, faire le meilleur match possible, essayer de le gagner parce qu’on a l’ambition de le gagner. C’est un match plus compliqué que ceux à venir ensuite mais il faudra le jouer. Si Lyon ne fait pas un bon match, on doit être capable de faire mal et de ramener quelque chose."

PEUR DE VOIR LE GROUPE LÂCHER ?

"C’est comme un match : je ne pense jamais à la défaite. Là, c’est pareil. Il y a des signes qui ne trompent pas, dans le travail, lors des matches joués. Aujourd’hui, depuis notre arrivée, on n’a jamais perdu avec deux buts d’écart. Bien sûr que ça peut arriver. Mais on travaille pour gagner les matches ou au moins prendre un point. Aujourd’hui, je vois que tout le monde travaille bien. Mais par contre en match, il faut être efficace. Et ce qui m’embête le plus, pour aller jusqu’au bout, c’est qu’on n’a jamais réussi à faire un clean-sheet. Ce n’est pas parce que je dis ça qu’il ne faudra faire que défendre. Mais si on n’arrive à ne pas prendre de but on aura déjà pris un point. Et si ensuite on marque, on a les moyens de gagner aussi.."

TOUJOURS DU PLAISIR MALGRÉ LA SITUATION ?

"J’aime mon travail. J’ai toujours du plaisir à venir travailler mais là, on cherche les solutions pour aider au mieux les joueurs. À chaque début de semaine, lorsqu’on prépare les jours à venir, je mets un peu la pression à mon staff (il sourit), en leur disant qu’il faut trouver la solution pour que les garçons arrivent en pleine confiance et puissent être libérés sur le terrain pour gagner. J’aime mes joueurs et ça m’embête de les voir dans la difficulté et de ne pas réussir à faire mieux."

PROVOQUER UNE RÉACTION ?

"Seule la victoire permettra ça. Il faut gagner. Il faut faire plus tous les jours à l’entraînement, en match. À chaque fin de rencontre, les joueurs ont le sentiment d’être fatigué. Mais ce n’est pas physique, c’est plus nerveux, mental parce qu’ils ont beaucoup couru sans avoir eu trop d’opportunités. Mais par exemple, face à Nice, c’était de la fatigue parce qu’on a essayé mais il y a cette rage de ne pas avoir pu marquer pour au moins revenir au score. Il faut faire plus et ne pas lâcher. Dans les passes, dans le bon contrôle, dans la lucidité devant le but, ..."

DES NOUVEAUX DISCOURS ?

"Oui, c’est le travail. Mais il ne faut pas tout changer non plus. Lorsque j’apporte des modifications dans le groupe, c’est quand même toujours en gardant la même ossature. On essaie aussi de modifier quelques rituels comme les horaires des entraînements, ou la mise au vert. Il faut apporter de la nouveauté, sans pour autant tout bousculer. L’objectif, c’est d’éviter la routine."