En conférence de presse d'avant-match ce midi, Antoine Kombouaré a fait le point sur le prochain rendez-vous à venir des Jaune et Vert, samedi (13h) devant les Girondins de Bordeaux, pour le compte de la 36ème journée de Ligue 1 Uber Eats. L'entraîneur nantais espère bien la passe de trois, tout en renouant avec le succès à la maison.
LE POINT SANTÉ
Antoine KOMBOUARÉ : "Aujourd’hui, il y a juste Abdoulaye Sylla (blessé) qui n’a pas pu s’entraîner avec nous. On peut compter sur le retour de Charles Traoré avec une première séance. Je verrais demain comment il va. Il a réintégré le groupe. Il manquera également Jean-Charles Castelletto (suspendu), qui a repris l’entraînement depuis deux jours."
UNE GROSSE FINALE ?
"Nous avons des finales tous les week-ends. C’est un match important, comme c’était déjà le cas le week-end dernier mais aussi celui d’avant à Strasbourg. Lorsqu’on a si peu de points… Aujourd’hui on a 34 points mais le match plus important c’est celui qui arrive contre Bordeaux. On a envie d’enchaîner, de gagner, de conforter cette 18ème place et pourquoi pas distancer Nîmes."
GAGNER À LA BEAUJOIRE
"Depuis que nous sommes ici avec le staff, nous n’avons toujours pas gagné à La Beaujoire. Il nous reste deux matches à domicile et on aimerait enfin ressentir la joie d’une victoire à la maison.
D’un point de vue des statistiques, c’est de plus en plus difficile de gagner chez soi. L’absence du douzième homme manque, encore plus ici à Nantes. Pour avoir été en face, je sais que lorsque ça pousse, on voit la différence. Après avec les résultats de ces dernières semaines, lorsque vous êtes 18ème, 19ème, la confiance n’étant pas là , on ne joue pas très bien et on a du mal à marquer à domicile. Lorsqu’on a eu l’avantage, on a été fébrile et incapable de garder le score. Il y a plein de raisons qui font qu’aujourd’hui c’est dur à domicile. Là , j’espère qu’avec la confiance, on arrivera à débloquer la situation.
La pelouse ? Ça, je n’aime pas m’en servir comme excuse car c’est la même chose pour les deux équipes. Mais il vrai qu’à Brest, la pelouse était exceptionnelle. Magnifique."
BORDEAUX, UN CONCURRENT DIRECT ?
"Brest et Strasbourg étaient aussi des concurrents directs. Bordeaux l’est également parce qu’ils n’ont pas eu les résultats qu’il fallait. Bien sûr que ces équipes sont encore concernés par le maintien. Du côté du FCGB, c’est aussi une grande finale parce qu’ils sont persuadés qu’en gagnant, ils nous enfonceraient et arriveraient aussi à se maintenir dans l’élite."
LE REGARD PLUTÔT DERRIÈRE ?
"En ce qui nous concerne, c’est un match qui pourrait nous permettre de croire encore au maintien et surtout, de garder notre place au classement. D’où on vient, nous sommes toujours convalescents. Il ne faut pas oublier que l’équipe a attendu la 34ème et la 35ème journée de Ligue 1 pour enchaîner deux victoires. On ne va pas s’enflammer. On joue le maintien, Nîmes n’est qu’à deux points de nous. Si on perd et qu’eux gagnent..."
LES DIFFICULTÉS ACTUELLES DE NANTES ET DE BORDEAUX
"J’allais dire que ça me fait de la peine… Oui, ça fait de la peine. Ça fait pitié même (sic). Je le dis avec mes mots. Après, quand on voit les budgets des deux équipes, il est difficile de lutter comme à l’époque où l’on jouait pour être champion de France ou des places européennes. Aujourd’hui, ce serait une surprise de voir ces équipes jouer le haut du tableau. Après on peut créer des surprises, oui. Mais oui, c’est triste de voir ces équipes comme ça."
NE PAS PRENDRE DE BUT…
"Ça m’embête oui, ça m’énerve même, notamment pour le défenseur que j’ai été. Par contre, si à chaque fois on marque un but de plus que l’adversaire pour gagner la rencontre, ça me va."
LE MATCH FACE À BREST
"Une prestation aboutie ? Je ne crois pas. Parce que Brest a quand même eu de nombreuses situations. J’ai vu les statistiques et par contre, l’équipe a été efficace, pour ne pas dire chirurgicale. On a été efficace dans les deux surfaces et ça, c’est une grande première. Bien sûr, la satisfaction c’est de se sentir tranquille dans un match où vous prenez le large au tableau d’affichage. On a passé une fin de match assez tranquille."
LA SEMAINE DE TRAVAIL
"Certainement que l’enchaînement des victoires a fait du bien cette semaine dans les têtes mais ce qui m’intéresse, c’est qu’on ne voit pas de relâchement et que les joueurs aient envie de victoires, soient affamés de victoires. C’est le discours qu’on a tenu, à travers le travail. Aujourd’hui, on a goûté à nouveau à la victoire en enclenchant une dynamique. Il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin, surtout pas. On a tous envie de s’imposer."
LE GROUPE N’A JAMAIS LÂCHÉ
"On est dans une situation où on voit des choses qui peuvent venir et oui, on anticipe sur des ondes positives. Mais par contre, c’est le travail et surtout les résultats qui vont nous donner de la confiance. Il faut surtout que les joueurs possèdent cette confiance en eux, en ce qu’ils peuvent faire, en leurs capacités. De mon côté, je suis toujours mesuré parce qu’on est toujours barragiste. Ça c’est la réalité."
APRÈS STRASBOURG...
"J’ai dit à mon équipe après Strasbourg qu’on était capable d’enchaîner une nouvelle victoire et on s'était rendu à Brest pour le faire. Mais jamais je n’aurais pensé qu’on aurait été s’imposer avec un score aussi fleuve. Aujourd’hui, j’ai le sentiment qu’on a les moyens de gagner contre Bordeaux mais il faut se les donner. Je m’attends à tout avec cette équipe, en tant que 18ème."
LA PRISE DE CONSCIENCE DES JOUEURS
"Tant mieux s’il y a une prise de conscience. C’est vrai que je vois plus de sourires à l’entraînement, plus de relâchement, plus de consistance sur certains jeux. Mais la vérité se passe toujours le samedi où le dimanche. Vous pouvez faire des semaines exécrables et gagner le week-end, ou inversement. J’ai appris à relativiser."
UN BORDEAUX SUR LA DÉFENSIVE SAMEDI ?
"Oui, je pense que l’objectif des Girondins c’est de ne surtout pas perdre. En prenant un point, ils nous maintiennent à distance. S’ils viennent à s’imposer, on n’existe plus et on reste dans les rétroviseurs de Bordeaux. Je m’attends à voir une formation solide, qui va venir pour défendre. Ils ont également dû voir nos derniers résultats."
LE PARI DU COACH KOMBOUARÉ ?
"Le pari, c’est la fin de saison. J’ai envie de laisser mon club, le FC Nantes, en Ligue 1. Et là le pari sera gagné. Aujourd’hui, c’est encore difficile de parler de pari. On est en plein dans le travail, dans la difficulté et dans l’idée d’enchaîner les victoires. On est tellement loin au classement. Je viens de me rendre compte qu’on ne possède que 7 succès cette saison. C’est atroce."
QUENTIN MERLIN
"C’est un jeune qui a de grandes qualités et c’est un élément très intéressant. Mais aujourd’hui, il y a du monde devant lui. Ce qui est bien, c’est qu’à s’entraîner tous les jours, il apprend, il progresse et devient plus solide dans les duels et donc à jouer. On fait des choix et je pense que c’est super intéressant pour lui parce qu’il est dans l’entrejeu, avec des joueurs comme Pedro Chirivella, Imran Louza, Abdoulaye Touré, Ludovic Blas. On est tous passé par là et donc en tant que jeune, on apprend, on grandit. Mais son heure viendra."
UN GROUPE QU’IL FAUT BOUGER ?
"Je suis toujours attentif, vigilant et surtout très exigeant avec eux. Mais sur tout. Sur le terrain, sur la vie de tous les jours. Il ne faut pas les lâcher, c’est comme ça. Si on veut espérer des résultats, l’exigence doit être partout. Ce n’est pas propre à ce groupe, c’est générationnel, culturel même. Je suis aussi un formateur et on est là pour les accompagner."
PRÉPARER LA SUITE ?
"On est obligé mais ce que je prépare surtout, c’est la préparation d’un stage éventuel en cas de Ligue 1 ou de Ligue 2, pour la reprise. Mais sinon, je suis focalisé sur la fin de saison et je ne m’occupe pas d’autres choses. Mon énergie est consacrée avec faire que le club reste dans l’élite. Mais bien sûr que j’ai anticipé la reprise, que ce soit pour moi ou pour mon potentiel successeur. Ça vient vite mais la priorité reste les trois derniers matches. Ou plus si besoin."
KALIFA COULIBALY
"Je suis quelque peu inquiet parce qu’il a pas mal de soucis de santé. Il revient mais on fait attention. Il a des semaines aménagées. Il est important pour nous parce qu’il soulage beaucoup Randal (Kolo Muani) sur le front de l’attaque et pèse sur les défenses adverses. Ici, je peux lire, entendre que son profil n’est pas évident par rapport au style de jeu nantais mais demandez aux adversaires. Il n’y en n’a pas beaucoup qui aiment l’affronter. Il est surtout très intéressant et important en point d’ancrage, avec de la simplicité dans son jeu. C’est un pivot, capable de garder le ballon et faire remonter le bloc. Je pense qu’il peut marquer. Certainement que son penalty peut lui faire du bien. C’est quelqu’un d’altruiste dans l’esprit, surtout ravi de voir l’équipe gagner."
SE MAINTENIR SANS LES BARRAGES ?
"Aujourd’hui, on est 18ème avec Nîmes juste derrière. Même en gagnant, on ne passe pas devant les équipes qui nous précèdent. La priorité, c’est de gagner contre Bordeaux et ensuite, on envisagera la suite avec les résultats des autres équipes. Mais tirer des plans sur la comète, je ne sais pas faire."
FC Nantes - Girondins de Bordeaux
36ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Samedi 8 mai, 13h
Stade de La Beaujoire
Par M.G & J.J