En conférence de presse d'avant-match ce midi, Antoine Kombouaré a fait le point sur le prochain rendez-vous à venir des Jaune et Vert, dimanche (21h) sur la pelouse du Dijon FCO, pour le compte de la 37ème journée de Ligue 1 Uber Eats. L'entraîneur nantais le sait, il faudra faire preuve de méfiance et surtout afficher un visage conquérant pour continuer d'avoir les cartes en main jusqu'au bout.
LE POINT SANTÉ
Antoine KOMBOUARÉ : "Bonne nouvelle, tout le monde est sur le pont. Jean-Charles Castelletto va bien. C’est bien d’avoir un groupe complet disponible."
DIJON, UN PIÈGE ?
"Méfiants ? Nous le sommes oui mais cette rencontre ne peut pas être un piège. D’où l’on vient, ce serait une connerie (sic) de croire que c’est gagné parce que Dijon est 20ème et que ce sera une partie facile. Mais on a fait ce qu’il faut et on continue. Dans les discussions collectives et individuelles qu’on peut avoir les garçons, tous savent que c’est fragile et que rien n’est gagné d’avance."
UNE SITUATION FAVORABLE ?
"Ça, se sont vos propos. Personnellement, je ne regarde pas les calendriers. Mon travail, c’est de préparer mon équipe pour aller gagner à Dijon. On a envie de faire un grand match en l’emportant. On fera les calculs ensemble sur la fin du championnat si vous le souhaitez mais aujourd’hui, il reste deux matches, deux grandes finales, dont la première dimanche soir. Pour moi, c’est peut-être le match de l’année. Tout le monde nous voit l’emporter et chacun fait déjà des calculs… Faire ça de notre côté, ce serait une grave erreur."
LE DESTIN ENTRE LES MAINS
"Oui, ça, en revanche, ça me plaît ! On sait simplement qu’en cas de succès sur nos deux derniers matches, on reste en Ligue 1 la saison prochaine. Mais c’est loin d’être acquis."
CETTE FIN DE SAISON EST...
"C’est un peu tout : stressante, parce qu’on ne dort pas beaucoup et on travaille énormément pour que les joueurs prennent conscience de ce qu’il reste à accomplir. C’est aussi excitant parce qu’on est revenu dans la course. Il ne faut pas oublier qu’à la mi-temps de Strasbourg, Nîmes avait trois points d’avance sur nous. Aujourd’hui, on a deux points d’avance sur eux. Je vais quand même féliciter Nîmes pour leur résultat à Metz la semaine passée. Parce que si on croit que c’est terminé et qu’on se la raconte un peu… En cas de défaite à Dijon et qu’ils battent Lyon, ils reprennent cette 18ème place. Il ne faut pas s’endormir sinon, on va prendre deux gifles dans la figure (sic). À nous de faire preuve d’humilité. On n’a pas le droit de tirer des plans sur la comète."
LE MAINTIEN
"Pour l’image du Club, sur le plan financier, pour les salariés, c’est tellement important. On a conscience de tout ça."
DU MAL À DORMIR ?
"C’est surtout qu’il faut penser à beaucoup de choses : ce qu’il faut dire aux joueurs, penser à ne rien oublier, la préparation des séances de travail, … Je ne suis pas le seul dans ce cas et je pense que les autres entraîneurs vivent ça aussi."
L’ADRÉNALINE
"J’ai signé pour remplir un objectif mais bien sûr que j’aime ça. Pour avoir eu quelques mois de vacances avant, c’est vrai qu’il y a un manque. On aimerait que ça se passe mieux parfois, avoir moins de soucis dans le travail mais en rejoignant le FC Nantes, je savais à quoi m’attendre."
LA LUTTE CONTRE L’HOMOPHOBIE
"C’est une très belle initiative. J’ai vu passer un sujet cette semaine justement sur ça. On soutient cette initiative. Après, ça existe certainement dans le football et il faut faire preuve de solidarité envers cette cause. Il faut agir et combattre ça."
UN EXCÈS DE CONFIANCE ?
"La confiance, c’est tellement important. On a recherché ça et une équipe qui surfait sur une dynamique positive. On l’a et c’est très bien pour le sprint final. Maintenant, il faut que cette confiance nous donne encore plus envie de gagner. En ce qui me concerne, on gagne et on est heureux mais personne n’est rassasié. On a toujours envie de l’emporter. Maintenant, on a des joueurs d’expérience dans l’équipe et dans nos échanges, on l’entend."
L’ÉQUIPE SE PROJETTE ?
"Notre travail est fait pour le moment présent. Ce qui est bien, c’est qu’on tellement galéré et souffert qu’on ne peut pas se projeter. Ce serait d’ailleurs une grave erreur. Oui, on se projette sur dimanche pas ça ne va pas plus loin. On veut ces trois points à Dijon."
LE GROUPE
"Aujourd’hui, on a gagné en confiance et c’est bien. Je vois les joueurs réussir des choses à l’entraînement mais en match, on ne sait jamais. Il peut y avoir des faits de jeu… Tout peut arriver. En revanche, je sens mon équipe plus conquérante, plus solide et surtout, capable d’aller gagner des matches. Ça, c’est bien !"
LA MI-TEMPS À STRASBOURG
"C’est une prise de conscience et on s’est fait très, très peur dans cette première mi-temps à Strasbourg. On a failli toucher le fond. Mais ce qui est important, c’est la réaction qui a été bonne avec la victoire. On peut faire des discours, sans avoir la moindre réaction. Mais on a pu enclencher cette dynamique de victoires à partir de cette mi-temps."
LA PLACE DE BARRAGISTE
"Même après trois victoires consécutives, on est toujours barragiste. On est malgré tout ramené à la réalité du classement. Ça prouve aussi qu’on était très loin, presque en Ligue 2. Ça prouve qu’on ne peut pas se prendre pour d’autres. Surtout pas."
LE TRAVAIL
"On ne prépare pas un examen. Depuis qu’on est arrivé, on a mis quelque chose en place. J’espère qu’on va récolter le fruit du travail établi. On commence à voir les prémices. C’est intéressant même, mais j’ai trop d’expérience pour savoir qu’il n’y a aucune certitude. La seule que l’on a, c’est qu’on est mieux lors qu’on attaque les matches. Les voyants sont au vert mais on essaie de ne pas s’enflammer. Je préfère être dans cette position avec trois victoires de rang."
LE DIJON FCO
"Je suis persuadé qu’ils auront à cœur de bien finir la saison. Surtout pour leur dernier match à domicile. Après, c’est une équipe qui connaît des difficultés. Je pense vraiment que ce match dépend beaucoup de nous. De ce qu’on va proposer, de ce qu’on va faire. L’idée, c’est d’aborder ce match avec la plus grande rigueur, la plus grande énergie pour emballer la partie. On veut vite marquer sans prendre de but. Dijon, c’est beaucoup dans le mental. Si le DFCO voit un FC Nantes trop facile, pas d’inquiétude, ils vont savoir nous poser des problèmes. Les joueurs dijonnais ont envie de se montrer et pouvoir partir de la galère dans laquelle ils se trouvent. On doit leur montrer qu’on a envie de l’emporter, notamment avec ce qu'on va afficher sur le terrain."
DES SIMILITUDES SUR LE MAINTIEN OBTENU AVEC DIJON ?
"Non, il n’y a pas de similitude parce qu’avec Dijon, on n’a jamais connu trois succès de rang. Et on a vraiment galéré jusqu’à la fin. Là , aujourd’hui, on est toujours 18ème mais on sent que c’est mieux. On va là -bas avec les intentions de gagner la partie. Les leviers ? Je ne me suis pas servi des mêmes ici. Parce que ce n’est pas le même club, le même groupe. Mentalement, les joueurs sont différents aussi. J’espère surtout qu’on aura le même résultat au final."
LES CLÉS DE CETTE REMONTÉE AU TABLEAU ?
"Aujourd’hui, il n’y a pas de fierté parce qu’on n’a rien gagné ! On n’est toujours pas maintenu. Je suis toujours inquiet, vigilant, attentif. Ce qu’on fait, c’est mieux mais je ne peux pas être satisfait de mon travail parce qu’on n’a pas rempli l’objectif. On attend la fin de la saison. On verra après. Si je suis fier aujourd’hui, je suis un malade (sic).
Là , c’est bien, le travail est en train de tirer les premiers fruits mais on est loin… 180 minutes à jouer, c’est long !"
Dijon FCO - FC Nantes
37ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 16 mai, 21h
Stade Gaston Gérard
Par M.G & J.J