🎥 ''Quand on commence à gagner, on a faim de victoires''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "Oui, il y a un absent de marque : Fabio. Il est touché à l’adducteur gauche, avec une petite lésion. On va voir la pour la durée mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’est pas là ce soir avec nous pour la préparation du match de demain.
Concernant Jean-Charles Castelletto, il s’entraîne avec nous aujourd’hui. Il était en soins hier toute la journée, comme ce matin mais là il est dans le groupe pour faire un test. On espère que ce sera concluant. On va voir."

JOUER SUR LES TEMPS DE JEU AVEC LES TROIS MATCHES EN 7 JOURS ?

"Pas du tout ! Je vais aligner la meilleure équipe demain. Dimanche, à Reims, on n’y pense pas encore parce qu’il faut faire ce qu’il faut pour que demain face à Brest, on enchaîne une deuxième victoire de rang. C’est ce qu’on souhaite. On alignera les joueurs aptes, prêts à enchaîner et surtout, la meilleure formation possible."

BREST, UN BON SOUVENIR L’AN PASSÉ ?

"Ce match-là, ça fait longtemps qu’on l’a oublié. Aujourd’hui, c’est une nouvelle saison, avec un nouvel entraîneur sur le banc du Stade Brestois 29 : Michel (Der Zakarian). C’est un très bon copain. Il y a une nouvelle organisation dans cette équipe. Ce match de demain sera complètement différent et il faudra l’aborder avec beaucoup d’humilité, de prudence. On a envie, on a des fourmis dans les jambes et on veut voir ce qu’on peut faire après cette victoire éclatante à Angers. Mais on sait aussi que Brest est une équipe à l’affût, avec seulement trois points d’écart entre eux et nous. Je pense que ce sont des matches de « notre » championnat et il n’y a pas tant d’écart entre Brest et nous."

QUEL TYPE DE MATCH DEMAIN ?

"J’imagine qu’ils ont dû travailler sur nos matches et qu’ils chercheront d’abord à bien défendre, à être solide. Ils possèdent des attaquants de qualité devant, qui vont très vite et ils peuvent évoluer sur des contres. Il faudra être attentif. Aller de l’avant c’est bien mais il faut aussi trouver le bon équilibre, sans s’exposer."

UNE VICTOIRE À ANGERS QUI DONNE DE LA CONFIANCE ?

"De la confiance, je ne vais pas dire ça. Mais ça a surtout permis de valider le travail effectué depuis un certain temps de la part des garçons. Il y a eu de la joie, oui. Aller gagner à Angers, qui n’avait pas perdu et qui était deuxième du championnat, c’est bon pour les têtes mais on sait qu’il faut remettre les compteurs à zéro. Là, il faudra retrouver de l’humilité, les courses réalisées contre Angers et le gros travail effectué pour enchaîner."

ON S’APPUIE SUR CE MATCH POUR ENCHAÎNER ?

"Oui et non parce que contre Angers, si je regarde les statistiques par rapport au match joué contre Nice, on a eu beaucoup de réussite mais on a été mis en difficulté défensivement. Alors que face à Nice, on avait la sensation d’avoir fait un gros match défensif hormis les deux buts. On avait aussi l’impression d’avoir été meilleur offensivement, sans réussir à marquer. On est dans les bonnes dispositions pour jouer ce match face à Brest mais il faudra être vigilant."

PLUS DIFFICILE DE BATTRE UNE ÉQUIPE QUI N’A JAMAIS PERDU OU QUI N’A JAMAIS GAGNÉ ?

"Je pense, qui n’a jamais gagné. Ils vont venir ici avec des intentions très claires et se dire qu’il faudrait que le temps travaille pour eux. Plus ils seront solides, plus ils pourront faire ce qu’il faut pour marquer et ramener quelque chose de La Beaujoire. Il faut se rappeler que lors de nos derniers matches à la maison, on reste sur deux revers, sans marquer de but."

COMMENT DONNER DE LA CONFIANCE À UN JOUEUR ?

"Il faut les booster, continuer à croire en leurs qualités et faire ce qu’il faut dans les séances de travail, en le mettant en confiance. Il y a notre travail mais je pense qu’il y a aussi le mental du joueur. Je pense à Kolo Muani, Blas, Simon… ce sont des garçons qui sont costauds. Avec ce qu’ils ont vécu par le passé ici, l’expérience qu’ils peuvent avoir de ces matches et de cette pression… Nous on est là pour les accompagner. Ils font preuve de maturité même si bien sûr de temps en temps, il faut les rebooster un peu. Ils savent ce qu’ils ont à faire."

MOSES SIMON

"Ce n’est pas que physique. Il y a la technique et le mental. Il sait son importance dans l’équipe, il se sent fort et bien dans la tête. On attend beaucoup de lui et c’est un garçon qui aime les responsabilités. Il a du tempérament et on espère qu’il va continuer à « pilonner » ce côté gauche tout en étant efficace. C’est le plus important. Les derniers mois, on le sentait costaud et la grosse différence se fait à ce niveau-là, dans l’efficacité. Il travaille aussi les coups de pied arrêtés avec Wylan Cyprien. Tous les deux se partagent cette tâche."

LES COUPS DE PIED ARRÊTÉS

"On axe aussi sur ça aussi, oui. On a la chance d’avoir des bons tireurs et de bons joueurs de tête : Castelletto, Girotto, Pallois, Kolo Muani aussi peut s’améliorer, Coulibaly… Ça fait une force de frappe importante. C’est un travail dans lequel on responsabilise beaucoup les joueurs en leur demandant d’être performant. On n’a pas réussi à marquer sur les trois derniers matches avant Angers et il fallait que ça vienne. Là, Girotto a libéré les attaquants en débloquant la situation sur corner, c’est bien."

LE COACH QU’IL FALLAIT À CE CLUB SELON LES OBSERVATEURS DU FOOT

"Ça, ce sont des conneries (sic). Aujourd’hui, c’est fragile et nous n’en sommes qu’au début. Si demain on aligne quatre ou cinq revers, les gens vont tomber sur le Club, sur moi aussi. À mon âge, je prends de la hauteur, du recul. Je me fous de ce que les gens disent (sic). On travaille et on espère qu’on pourra enchaîner les résultats. Aujourd’hui, j’insiste auprès du groupe pour qu’on démarre une série positive parce qu’on sait qu’il y aura des périodes plus compliquées et il faudra un matelas d'avance pour aborder ces moments-là. Mais une saison, c’est tellement long… On n’a joué que six matches. On verra à la trêve et on fera un premier bilan pour voir ce qu’on peut jouer. Et encore plus en fin de saison, avec des objectifs plus précis. Actuellement, il y a de grands clubs dans la difficulté (Saint-Étienne, Bordeaux,…) et il faudra attendre les mois d’octobre, novembre, pour voir les équipes se dégager. « Notre championnat » à nous sera serré."

UN CALENDRIER FAVORABLE À UNE DYNAMIQUE POSITIVE ?

"Je n’ai pas regardé le calendrier mais la dynamique se met en place à travers les bons résultats, les victoires. Ce calendrier à venir n’augure pas forcément que des bons résultats. Souvenez-vous l’an passé, on avait été battre le PSG alors qu’on était 20ème… Tous les matches seront compliqués, peu importe les adversaires. Mais je pars toujours dans la méfiance, même si j’estime qu’on a les moyens de battre Brest demain.
Aujourd’hui, avec ce succès à Angers, on a réussi à retrouver une forme de sérénité mais on sera attendu par l’adversaire. On verra notre capacité à enchaîner un nouveau succès, ce qu’on n’a pas su faire encore jusque-là."

FAIRE UNE SÉRIE POSITIVE, ÇA SE TRAVAILLE ?

"Oui, complètement. On met en place ce qu’il faut dans le travail et dans les échanges avec les joueurs, que ce soit dans les causeries collectives et individuelles. Mais après, on croise les doigts pour que la première victoire nous permette d’appuyer ce qu’on a mis en place. Quand on commence à gagner, on a faim de victoires. Il faut créer ce besoin et c’est plus facile ensuite. L’inverse tient aussi, avec les défaites. Casser une dynamique négative, ce n’est pas simple et on l’a vécu il y a quelques jours avant cette rencontre à Angers. Mais on s’est appuyé sur ce qu’on avait bien fait : jouer. La dynamique de jeu avait été conservée."

DE LA VITESSE SUR LE PLAN OFFENSIF !

"On a la chance d’avoir des joueurs comme Blas, Simon, Randal. Mais pas que ! On a aussi Bukari, Coulibaly, Geubbels, Coco… Oui, il y a beaucoup d’attaquants. On met en place des stratégies et il faut être solide tout en s’appuyant sur cette ligne d’attaque capable de mettre le feu et de faire plier les défenses adverses. On est obligé, avec les joueurs qu’on a, de jouer un football pour aller marquer des buts. Et c’est ce que j’aime d’ailleurs (il sourit). C’est une vraie richesse, une chance. Mais à la condition, toujours, qu’il existe cette cohésion, cette envie de jouer ensemble, avec des garçons qui pense au collectif. Si c’est le cas, ça se traduit par des buts et des satisfactions individuels. C’est ce qu’on a su faire à Angers et sur la fin de la saison passée avec des buteurs différents. Il y aussi de la concurrence et tant qu’elle est bien acceptée… Nos attaquants peuvent aussi jouer un peu partout, comme Blas, Simon, Geubbels, Coco... Hormis le grand Coulibaly, qui est mieux dans l’axe, tout le monde est adaptable."

RANDAL KOLO MUANI, MIEUX EN 9 OU SUR UN CÔTÉ ?

"Son avantage, c’est qu’il peut jouer partout en étant efficace de partout. Ce n’est pas un poste qui aujourd’hui, va le définir. Il peut jouer à gauche ou à droite en étant performant, efficace. Si je le fais jouer en pointe mais qu’il ne marque pas, je peux le mettre sur un côté. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait l’an dernier. Il était sur une série où il était en difficulté et il a réussi à marquer, avant de repartir en pointe."

AVANT LE MERCATO…

"J’espérais avoir tout ce choix et on a travaillé pour. Mais oui, c’est bien d’avoir ce choix mais encore une fois, ce sont les résultats qui dicteront la marche à suivre parce que c’est ce qui donnera satisfaction ou pas par rapport à ce qui a été fait. La vérité, c’est sur le terrain."

LES CÉLÉBRATIONS D'UN BUT DEVANT LES SUPPORTERS ADVERSES ?

"Oui, les joueurs sont avertis et l’image est importante. Il faut bien se comporter et on en parle déjà la semaine. Mais après, la nature humaine… Mais c’est vrai qu’on insiste parce que les images qu’on voit aujourd’hui sont catastrophiques pour le football. Il faut prendre des mesures avec les clubs et sanctionner les supporters qui viennent sur la pelouse."