🎥 ''Engranger de la confiance''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "On dénombre trois absents : Charles Traoré (ligaments croisés), Roli Pereira de Sa (mollet). Il devrait reprendre d’ici une dizaine de jours. Et enfin, Rémy Descamps, qui s’est blessé la semaine passée (coude gauche). Même si tout le monde ne s’est pas entraîné, parce qu’il y avait du repos, tout est bon. Nicolas Pallois n’était pas présent ce matin pour des raisons familiales mais tout va bien. Il s‘entraînera avec nous demain et sera dans le groupe. Il a fait une semaine pleine. Je suis content parce qu'il a pris le temps de bien revenir et il a bien respecté les délais. Samuel Moutoussamy et Marcus Coco seront bien là également. Pour ce dernier, il a eu un petit souci au talon dans la semaine mais si tout se passe bien demain, il sera avec nous dans le groupe."

UN MATCH RÉFÉRENCE COMME JOUEUR ?

"Avec Nantes, j’ai souvenir d’un match de Coupe d’Europe, contre l’Inter de Milan (3-3, C3, Coupe UEFA, 1/4 de finale, 19 mars 1986). Celui-là est marquant parce que c’est la Coupe d’Europe. Je suis tout jeune et j’ai la chance de jouer cette rencontre avec en face, Karl-Heinz Rummenigge et d’autres très grands joueurs. J’ai le sentiment de faire un bon match et je m’en veux de rater une grosse occasion de marquer. Je n’en n’ai pas dormi de la nuit parce que ce but aurait pu nous qualifier."

ET EN TANT QU’ENTRAÎNEUR ?

"Je vais retenir trois matches : d’abord celui devant le RC Lens (J18, 3-2), où pour la première fois, on a fait exploser La Beaujoire avec le dernier but de Moses Simon. Et ensuite, il y a les deux énormes matches. Contre le Paris SG (J25, 3-1). Je ne savais pas quoi dire à la pause à mes joueurs parce qu’on menait 3-0 ! Il faut se souvenir que Paris venait de battre le Real Madrid. Enfin, il y cette demi-finale de Coupe de France contre l’AS Monaco, avec ce scenario incroyable et notamment l’envahissement du terrain. Ce sont des matches qui sont gravés."

LA RELATION AVEC JEAN-CLAUDE SUAUDEAU

"C’est un peu mon papa. Quand je suis arrivé ici, en Métropole, c’est lui qui m’a accueilli. J’ai démarré avec la D3 de Raynald Denoueix mais mes débuts en professionnel ont été réalisés sous les ordres de Jean-Claude Suaudeau. Il m’a accompagné et ce qui est bien, c’est qu’on a gardé cette relation. Au-delà du football, j’ai toujours considéré qu’il avait remplacé mon papa qui était resté en Nouvelle-Calédonie. Il s’est un peu mis au golf aussi et quand je revenais avec d’autres clubs comme joueur ou entraîneur, on allait joué ensemble avec Fabien Debotté. C’est une relation que je n’ai jamais eu avec aucun autre entraîneur. Ça dépasse le cadre du football."

ÊTRE ENTRAÎNEUR DU FC NANTES SUR CE 2000ÈME MATCH…

"Il y a ce match contre Angers, qu’il faut gagner. J’ai l’objectif d’avoir le meilleur classement à la fin de la saison et ça passe par un succès devant le SCO. S’imposer dimanche, c’est aussi bien préparer la finale de la Coupe de France contre l’OGC Nice. Être entraîneur aujourd’hui ? Quand je suis arrivé de Nouvelle-Calédonie, je n’aurais jamais pensé un jour être entraîneur, qui plus est ici au FC Nantes. Quand je vois les montres (sic), les monuments qui sont passés ici… Il ne faut surtout pas nous comparer à eux. Eux, ce sont les grands qui nous ont appris. On a tellement de respect pour ces gens-là. J’ai une chance fantastique de dire que j’entraîne ce Club aujourd'hui. Après, Coco Suaudeau, c’est incomparable."

L’IDÉE DE TRANSMETTRE ?

"Lorsque j’ai démarré avec eux, je ne pensais pas à ça. J’étais focalisé sur ma carrière de joueur et je ne pensais qu’à jouer pour gagner ma place. Après, très jeune, j’ai eu envie d’entraîner. L’idée, c’était de transmettre au niveau des plus jeunes, en formation. Entraîner un groupe pro ? C’est arrivé comme ça..."

ANGERS SCO

"Je m’attends à un match compliqué parce que c’est un adversaire qui joue sa place en L1. Ils sont 14èmes et n’ont que six points d’avance sur l’AS Saint-Étienne, 18ème. Je m’attends donc à une équipe qui va jouer sa place dans l’élite. Ils viennent de défier Lille lors du dernier match et ils ont mené, avant de se faire reprendre. Il y a de très bons joueurs dans cette formation angevine comme Traoré, Thomas, Mangani, Capelle, Fulgini, Boufal. Ce sont des joueurs d’expérience.
C’est également une équipe très technique, qui aime avoir le ballon, qui aime jouer. Aujourd’hui, il leur manque un buteur mais on devra faire un gros match. On veut avancer, c’est un derby et je ne m’attends à aucun cadeau de cette équipe d’Angers."

LE MATCH LE PLUS IMPORTANT ?

"Ça l’est forcément parce que c’est celui qui vient tout de suite. Surtout, on a envie de conforter notre place au classement. En gagnant, on sera au minimum à la même place, voire mieux en fonction de ce que feront les autres. Mais focalisons-nous d’abord sur nous. Cette affiche est importante parce qu’elle lance une série de matches difficiles avec un déplacement mercredi à Marseille puis la réception de Bordeaux ensuite. Ce ne sont que des matches avec des enjeux importants. Nous ne sommes qu’a quatre rencontres de la finale de la Coupe de France. C’est toujours l’occasion d’engranger de la confiance, de l’énergie pour bien aborder ce match."

QUE FAUDRA-T-IL AMÉLIORER PAR RAPPORT AU MATCH À BREST ?

"Il faudra mieux défendre parce que, même si on a pris qu’un but, on a beaucoup subi, on a beaucoup reculé entre la fin de la première période et le début deuxième de la deuxième. On a aussi eu de nombreux ballons à dégager dans notre surface. Il faudra également être efficace. On a eu des occasions pour marquer ce deuxième but. En vain. Lorsqu’on ouvre le score, il faut être capable de tuer le match."

L'EUROPE

"Je n’y pense pas. On joue tous les matches avec l‘idée d’en gagner un maximum. On fera les comptes à la fin. Battre Angers serait intéressant pour conforter notre place. C’est aussi l’occasion de bien préparer le match à Marseille. Des Marseillais, qualifiés pour les demi-finales de la Conférence League, qui vont laisser des forces dimanche soir à Paris… Gagnons tous les matches qu’on à jouer pour bien figurer dans ce classement."

LA SÉRIE

"La série a débuté à Clermont. J’avais dit qu’il faudrait qu’on lance une série de bons résultats. Rien n’était gagné d’avance avec des deux déplacements. On a su s’imposer à Clermont, avant de faire un match nul à Brest. On a pris 4 points sur 6 à l’extérieur. Là, on a l’occasion de continuer cette série.
On est également dans la gestion des joueurs et c’est très important parce que ça va vite venir. Il y a trois matches en une semaine, un déplacement difficile ensuite à Lens. On fera en fonction des résultats, des retours que je pourrais avoir des joueurs. On prendra les décisions en concertation avec les garçons."

RANDAL KOLO MUANI

"Surpris ? Oui et non. Je le savais capable de telles performances, sur le plan technique mais aussi dans l’efficacité. Mais je suis surtout impressionné par l’athlète qu’il est. Il n’est que très rarement voire jamais blessé et se montre régulier sur la durée.
Je ne suis pas surpris non plus car quand je suis arrivé, on sentait un énorme potentiel. Aujourd’hui, il est épanoui, heureux et avec ses amis qui l’entourent. Surtout, il se fixe des objectifs.
Il a marqué douze buts, sans inscrire le moindre penalty et parfois, il a régalé les autres ! Il est généreux sur le terrain, défend, travaille. On le retrouve même milieu droit, latéral droit. C’est une chance fantastique d’avoir un tel joueur. Randal (Kolo Muani), c’est le prototype du joueur nantais : généreux, fort physiquement et très collectif. Il joue pour l’équipe. Il n’est heureux que lorsque celle-ci s’impose."