04 mai 2022
R. Descamps : ''On a tout fait pour rejoindre cette finale''
Finale de la Coupe de France
En cette semaine si particulière de finale de Coupe de France, le FC Nantes propose à ses supporters, quatre interviews réalisées à quelques jours de ce grand-rendez-vous ! Aujourd'hui, troisième entretien avec l'un des hommes clés de cette épopée : Rémy Descamps (25 ans). Le portier des Jaune et Vert, décisif notamment à deux reprises déjà lors de la séance des tirs au but, se livre avant cette rencontre de prestige.
Rémy, le grand rendez-vous approche. Comment sens-tu l’équipe ?
Rémy DESCAMPS : "Je nous sens bien. On a eu du temps pour préparer ce match. On a tous en tête que c’est un match pour un titre, qu’il faudra tout donner. Il nous reste quelques jours avant cette rencontre, on va continuer à bien travailler pour arriver dans la meilleure forme possible."
Comment aborde-t-on une rencontre de Coupe de France, lorsqu’on sait que potentiellement, ça peut être le dernier match d’une saison avec l’équipe première ?
"J’ai pris chaque match de Coupe, avec l’idée que c’est une rencontre couperet. Soit on s’impose et ça se poursuit, soit on est éliminé et ça s’arrête ici. Je sais très bien que, si je n’ai que la Coupe à jouer pour gagner des minutes, je vais tout faire pour aller chercher le maximum de temps de jeu possible. Mon objectif, c’était évidemment que l’équipe gagne tous ses matches et aille le plus loin possible, comme c’est le cas aujourd’hui. Maintenant, il y a un titre en jeu et c’est quelque chose de très important. Pouvoir écrire un peu plus l’histoire du Club avec nos noms, ce serait formidable également."
En plus du quotidien et de ces tours de Coupe, tu as également évolué à plusieurs reprises avec la réserve cette saison. C’était important pour avoir des repères, des sensations ?
"C’est évidemment important de bien se préparer, comme j’ai pu le dire. Jouer avec la réserve, ça m’a permis d’avoir du temps de jeu, de prendre mes repères, oui. J’ai aussi ressenti de bonnes sensations, c’était bénéfique."
Pour revenir à cette Coupe de France, l’équipe a connu un premier tour compliqué à Sochaux. L’occasion parfaite pour toi de t’illustrer une première fois…
"Ce fut une grande première pour moi, sous le maillot du FC Nantes. J’ai su répondre présent et tout était bien aligné ce jour-là pour moi mais aussi pour l’équipe. J’étais très content de pouvoir amener l’équipe au tour suivant. La Coupe, c’est aussi une relation de confiance avec le coach, avec le groupe et là , tout avait bien débuté."
Quand penses-tu que l’équipe a-t-elle pris conscience qu’il y avait moyen de vivre quelque chose de beau dans cette Coupe ?
"Je pense que juste avant le match de Bastia, le Paris SG se fait éliminer par Nice. Là , on se dit qu’on a Bastia à jouer le lendemain et qu’on a un gros coup à faire cette année. On y croyait déjà mais là , on y a cru encore plus à partir de ce moment-là , quand on a vu le favori de la compétition tomber. Forcément qu’on a mis les éléments de notre côté pour rejoindre cette finale."
Sur les 5 matches disputés jusqu’ici, vous en avez joué 4 à domicile. Penses-tu que cet aspect a également joué une part importante dans votre parcours ?
"Évoluer quasiment tous nos matches à la maison, c’était forcément un plus et on a vraiment été aidé, du fait de sentir le public avec nous. Au fil des tours, on a vu l’attente du public dans cette compétition et je pense que ça a permis à l’équipe de faire grimper le curseur dans le caractère affiché. On rêvait tous d’aller plus haut, plus loin, avec nos supporters. Pour ma première année ici, vivre de tels moments, c’était exceptionnel !"
Plus globalement, comment juges-tu ce parcours de l’équipe, qui a démontré beaucoup de sérieux dans les matches joués !
"On a connu un bon parcours. Pour arriver jusqu’ici, il fallait faire quelque chose de bien. On a évolué, match après match et ça nous a permis de ne pas voir trop loin tout de suite. On y a aussi cru au bon moment, tout en franchissant les étapes quand il le fallait."
Avec également, seulement deux buts encaissés (sur le même match !), la rigueur défensive de l’équipe semble avoir été la clé de la réussite !
"Oui, c’est bien. Mais ce n’est pas une finalité non plus. Je n’avais pas encaissé de but avant Monaco et il y avait ce petit challenge de garder la cage inviolée. Malheureusement, j’en prends deux sur ce match mais on est parvenu à se qualifier et c’est bien là l’essentiel. Si on ne prend pas de but sur la finale, on sait qu’on aura une bonne chance à jouer donc c’est aussi un objectif à tenir."
La qualification en finale est également passée par une nouvelle séance de tirs au but, cette fois-ci devant Monaco. On imagine que la concentration est maximale dans ces moments. Comment as-tu fait abstraction de l’environnement, pour rentrer dans ta bulle… ?
"C’est totalement différent du jeu, qui est vivant, en mouvement. Là , c’est statique et il y a ce duel en un contre un face aux joueurs qui se présente. C’est à moi de prendre les informations et de faire avec ce que j’ai, pour sortir le ballon qu’il faut. Je pense que c’est évidemment plus psychologique que technique. En plus, le fait qu’on évolue devant notre public, j’ai senti que ça poussait fort derrière (il sourit). Jouer ce duel face à l’adversaire, à domicile, c’est évidemment plus avantageux."
La joie, la libération, l’envahissement du terrain… Raconte-nous !
"J’étais très concentré sur la séance de tirs au but. À partir du moment où Moses (Simon) marque son dernier tir au but, tout le monde est venu vers moi, on a tous sauté dans les bras des uns et des autres. Et en quelques instants, je vois une vague de personnes arriver et je ne trouve plus mes coéquipiers. J’essaie de chercher un peu au loin et je rends compte qu’ils sont loin et donc je décide de profiter avec les supporters autour de moi, tout en essayant de rejoindre le tunnel. J’ai mis du temps mais j’y suis arrivé (rire)."
Les tirs au but, c’est quelque chose que tu apprécies en particulier depuis que tu es tout jeune ?
"J’ai toujours aimé depuis tout jeune, oui. C’est une tension particulière et soit on apprécie, soit non. Moi, je suis assez friand de se genre ça, de cette adrénaline. Après, ce n’est pas pour ça que ça marche à chaque fois. Jusqu’à aujourd’hui, ça s’est bien passé pour nous…"
En finale, vous allez retrouver l’OGC Nice. Quel regard portes-tu sur cette formation et quelles sont ses qualités premières ?
"C’est une belle équipe et on va avoir un très beau match à jouer. C’est une formation qui a aussi eu quelques coups de mou durant cette saison et on sait qu’on a notre carte à jouer face à cet adversaire. Sur un match, tout peut se passer et on met tout en œuvre pour récolter le maximum d’informations sur cette équipe niçoise afin de mettre notre jeu en place."
Quelle est la clé d’une grande performance selon toi ?
"Je pense qu’il faudra beaucoup de rigueur durant cette rencontre. On sait ce qu’on a à faire. Il ne faut pas non plus se poser trop de questions, faire confiance à ses partenaires. Tout le monde va faire son travail, tout le monde sera prêt et cette confiance collective peut nous faire gagner ce match."
Qu’est-ce que ça représente pour toi, le Stade de France ?
"C’est grand (rire). Il y a quand même eu pas mal d’histoires écrites au Stade de France. C’est très beau de pouvoir jouer ce match là -bas. Quand on est petit, on rêve tous de jouer un match sur cette pelouse-là . Ce sera quelque chose de grand, de fort mais ce qui peut-être encore plus fort, c’est de l’emporter. Et c’est ce à quoi nous pensons tous."
Comment comptes-tu t’approprier ce nouveau jardin, si particulier… ?
"Je n’aurais pas le même regard, la même vision qu’à La Beaujoire, c’est sûr. Mais après, un terrain, ça reste un terrain. On connaît les joueurs qui seront dessus. Je vais vraiment me focaliser sur ce qu’il se passe sur la pelouse durant le match. Le public jaune et vert au Stade de France, ça ne peut que nous booster !"
Même si tu n’avais pas joué cette saison-là (1 fois sur le banc à Rennes), tu as remporté la Coupe de France avec le Paris Saint-Germain (2016-2017)… Là , c’est tout de même différent, non ?
"Oui, bien sûr. Je n’avais joué aucun match et j’étais surtout très observateur de tout ce qu’il se passait. C’est rentré dans mon CV, tout comme les titres de Champion de France mais j’ai surtout pu assister à ces rencontres au plus près, être même là pour l’échauffement d’avant-match,… Mais je n’ai pas participé en tant que tel."
As-tu un dernier mot pour les supporters, qui évidemment, attendent ce rendez-vous avec beaucoup d’impatience ?
"Mettez le feu au Stade de France (sourire) ! Il n’y a que ça à dire. Ce sera à nous de jouer, au public de nous pousser et j’espère vraiment que ce sera une grande fête pour qu’on soit aux anges le lendemain matin."
OGC Nice - FC Nantes
Finale de la Coupe de France
Samedi 7 mai 2022, 21h
Stade de France
Par M.G, F.C & J.J