🎥 ''Jouer un grand match de foot''

Le point santé
Antoine Kombouaré : On n'a perdu personne après Strasbourg et on a donc les mêmes absents : Charles, Moussa, Moses et Quentin. Ils travaillent pour se remettre sur pied le plus vite possible. Moussa, la question est pour l'Olympiakos. Après, on verra.
Pedro souffrait d'une pubalgie avec une reprise compliquée pour lui. On continue à faire attention. Compliqué d'enchaîner tous les trois jours. Mais il est opérationnel pour demain. Contre Toulouse, il a fait un très grand match. Mais sa préparation a été handicapée avec une séance par jour. Le seul remède, c'est le repos. Il a eu les vacances, il faut éviter l'opération et l'arrêt qui peut être très long. On a plutôt bien géré, mais il faut faire attention.

Comment prépare-t-on le match du PSG ?
Antoine Kombouaré : La première chose, c'est d'y croire. Sinon, il ne faut pas jouer ce match. Il faut y croire. Si l'écart est fait... mais même mené, il faut y croire. Ca donne de la force et de l'énergie. C'est vrai que le début de saison du PSG est incroyable. 17 buts après trois matches joués ! Ils sont sur une moyenne de 5 buts par match à l'extérieur. C'est une équipe redoutable. Bravo à Christophe Galtier et son staff.

Qu'est-ce qui a changé ?
Antoine Kombouaré : L'état d'esprit, la mentalité, l'attitude qu'ils ont sur le terrain. C'est une équipe qui prend du plaisir à jouer et à défendre ensemble. Et surtout à attaquer.

Le match de Monaco comme modèle ?
Antoine Kombouaré : On peut s'y appuyer. Mais a-t-on les mêmes joueurs ? Non. Tous les matches sont différents. Ce qui est important pour le PSG, c'est de gagner. A Toulouse, il gagne 3-0 après avoir été chahutés.

Le match de la saison dernière comme modèle ?
Antoine Kombouaré : Je ne crois pas. Ce ne sont plus les mêmes adversaires, les mêmes matches... on était sur une dynamique que nous n'avons pas aujourd'hui. Ce n'est pas le même PSG. Ils venaient de jouer le Real Madrid, difficilement. Ils sont aujourd'hui très motivés.
C'est une équipe qui impressionne. Mais on ne va pas à la Beaujoire en victimes. On a envie de montrer un autre visage que celui du Trophée des Champions. Je trouve qu'ils sont encore plus forts aujourd'hui. On s'attend à un match très compliqué.
Ils ont aujourd'hui des automatismes dans leur schéma tactique et un collectif bien huilé. Et surtout une mentalité qu'on n'avait plus vu depuis longtemps.

Comment y croire
Antoine Kombouaré : On a une revanche à prendre, d'abord sur nous-mêmes, sur le Trophée des Champions. On n'a pas joué à notre niveau. Il y plein de choses où on était en dessous. On a déjà une revanche sur nous. Après, on sait que quand le PSG joue à son niveau, c'est très compliqué pour l'adversaire, en championnat de France.

Quand vous avez gagné...
Antoine Kombouaré : Je pensais vivre un rêve. Tous les grands joueurs étaient là. J'avais imaginé tous les scénarios, mais pas celui-là. Et surtout, on a tenu. Ils avaient des occasions dans tous les sens. C'était une grand soirée de partage avec nos supporters.
Je ne m'attendais pas à ce score. On prépare beaucoup de scénarios, mais pas celui-là. Mener 3-0 à la mi-temps...

Le positionnement du bloc comme clé ?
Antoine Kombouaré : Contre cette équipe, que vous soyez bas ou haut, ils savent faire la différence en étant précis et efficaces. Ils ont des joueurs de vitesse, de contre... le danger vient de partout. Quelque soit la position du bloc. Il faut être au duel, contrôler les joueurs sans ballon et une très grande concentration poru anticiper et faire les bons gestes.

Est-ce plus compliqué de préparer ce match ?
Antoine Kombouaré : La motivation est là. La peur de prendre une valise fait que les joueurs sont concentrés. Il faut surtout pouvoir se libérer et jouer le match. Il faudra jouer un grand match de foot.
Tout le monde pense qu'on a match perdu. On part du principe qu'on a 0 point. On perdra donc 0 point. Il faut l'aborder comme un match de coupe. Il n'y a pas de point, mais il faut se qualifier. On va travailler pour aller gratter un point, plus si possible.

Le record de victoires...
Antoine Kombouaré : On ne pense pas à ça. On veut faire un grand match, en respectant cet adversaire. On a vu Lille en prendre 7. On est humble, mais on pense qu'il y a un coup à jouer. Il faudra que les planètes soient bien alignées, comme la saison dernière.

Changement de système ?
Antoine Kombouaré : Avec une défense à 5, on pense être plus costaud. Mais l'adversaire se crée plus de frappes. En jouant à 4, on ressort mieux le ballon, on a la maîtrise pour avoir cette possession. Et contre Toulouse, ce sont 3 buts dans le jeu, comme face à Strasbourg. Notre animation est meilleure. Après, c'est la vérité du moment. Les joueurs sont plus concentrés, peut-être...
Ludovic Blas a alors un rôle de leader technique pour ressortir le ballon, le tenir et orienter le jeu. Pour le moment, ça marche.

Un visage nouveau...
Antoine Kombouaré : On travaille. On met les joueurs à leur poste parce qu'on sait ce qu'ils peuvent faire. On met en place un schéma, mais ce sont les joueurs qui l'animent. Ca donne confiance.

Le bilan du mercato ?
Antoine Kombouaré : Je parle comme tous les entraîneurs : c'est une période éprouvante. On attend des joueurs, la direction a un point de vue différent. Le ressenti ? Il y a de la déception. Mais je suis content du groupe que j'ai. Le meilleur recrutement, c'est d'avoir gardé Alban, Moses et Ludovic.
L'année dernière, 8 départs. Là, on a un seul titulaire de parti - Randal Kolo Muani - et 4 très bons joueurs arrivés, tous potentiellement titulaires. La direction me met un effectif à disposition. On verra à la fin de la saison. C'est plutôt au niveau de la quantité... Les joueurs qui sont là, c'est bien.
Les états d'âme, on les met de côté. On a un effectif. On travaille avec celui-ci. On verra cet hiver s'il faut compléter.
Les nouveaux s'intègrent plus vite que ce que je pensais. Il y a des choses intéressantes qui se mettent en place. On doit faire un championnat serein. Mais il y a aussi la Coupe d'Europe avec la difficulté sur le premier déplacement.
Je suis à Nantes, un club à qui je dois tout. On joue le PSG et l'Europe. Le mercato est fini. On passe à autre chose. Mon boulot, c'est de trouver des solutions avec le groupe que j'ai.
Je ne suis pas là pour être copain avec le président. On travaille tous pour être le plus performant possible.
On ne m'a pas imposé de joueurs. Surtout, Alban, Moses et Ludovic sont là. J'aurais espéré plus que les 4 nouveaux. Mais je ne vais pas faire la tête. On a une belle saison qui nous attend.

Des joueurs qui s'intègrent vite...
Antoine Kombouaré : Ce sont de bons garçons. On regarde d'abord leur mentalité de joueurs collectifs. Et ils ont bien sûr des qualités indéniables. Etre bons rapidement facilite leur intégration. Ils font des efforts pour intégrer le groupe, et les anciens ouvrent grands les bras pour les accueillir. Il faudra faire un bilan à la trève pour confirmer ce qu'on a montré.