🎥 ''J’ai énormément confiance en mes joueurs''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "Andrei (Girotto) est suspendu et Rémy (Descamps) est en phase de réathlétisation. Il reprend le travail avec le préparateur physique à l’extérieur, c’est bien. Mais il n’est pas dans le groupe dimanche"

UNE SITUATION CRITIQUE ?

"La situation est même plus que critique. Il faut toujours regarder ce qu’on est en train de faire et en ce moment, on est sur 8 matches sans en gagner un, avec cinq revers et seulement 3 points pris sur 24, c’est plus que critique. C’est même très mauvais. Aujourd’hui, on est dans la difficulté et on n’est pas content de nos résultats. Il y a même de la colère chez moi. Mais on a confiance en notre travail et j’ai énormément confiance en mes joueurs. On est capable de beaucoup mieux !"

TOUJOURS LE DESTIN ENTRE LES MAINS…

"Il y a plus que de la frustration et j’ai même parlé de colère. On attend cette rencontre de dimanche, parce que c’est un match où l’on affronte un concurrent direct. Et un bon résultat permettrait de garder ce matelas. J’attends aussi cette finale de la Coupe de France pour définitivement passer à autre chose et pouvoir se concentrer pleinement sur notre maintien."

UNE FINALE DE COUPE DE FRANCE MAL PLACÉE ?

"J’en ai glissé un mot le week-end dernier. C’est dur et même moi…. On parle de ce match de Troyes mais on a tous un peu la tête à samedi prochain. Je me souviens qu’à notre époque, les finales se jouaient en fin de saison. C’était le tout dernier match ! Je ne sais pas qui a eu cette idée ingénieuse de la mettre là… Après, c'était aussi le cas l'an dernier mais on était bien placé en championnat et on a pu gérer, en faisant en sorte d’avoir l’équipe la plus forte possible pour la finale. Aujourd’hui, c’est différent parce qu’on joue le maintien en championnat. On a besoin de points."

MOINS D’EUPHORIE SUR CETTE FINALE ?

"Non ! Ce qui est sûr, c’est que pour la finale on sera tous au taquet. Après, il restera encore 18 points à prendre. Je sais qu’à partir de ce moment-là, on fera tout pour aller chercher le maintien. Tous ensemble."

SE MAINTENIR EN JOUANT DEUX MI-TEMPS PLEINES…

"C’est la difficulté de toute façon. L’idée, c’est d’essayer de faire un match plein, avec de bonnes entames par rapport à nos trois derniers matches de championnat (Reims, Monaco et Auxerre). Il faut essayer de prendre l’avantage sur l’adversaire, être costaud sur la durée. Gagner en constance."

LE VRAI VISAGE DU MOMENT DU FC NANTES AFFICHÉ À AUXERRE ?

"Aujourd’hui, oui. Mais je dissocie bien les choses. C’est le cas en championnat mais en Coupe de France, on retrouve des garçons qui veulent aller chercher la qualification, la victoire finale. On est irréprochable en Coupe mais on n’arrive pas à avoir cette même mentalité en championnat. C’est la difficulté. Pourquoi ? Je ne sais pas. On n’a jamais été dans la zone rouge. On est confiant, on n’a jamais eu peur mais la sécurité du moment n’est pas une sécurité en soi, car elle n’existe plus. Le RC Strasbourg n’est plus qu’à deux points et des adversaires sont passés devant nous. Pourquoi ça ? Je pense qu’il faut avoir été joueur pour comprendre. J’en ai fait des finales de Coupe de France et je peux vous dire, que trois semaines avant, je n’avais que ça en tête. Il y a cette peur de se blesser et l’engagement n'est pas total. Alors ce n’est pas une excuse ! Mais c’est pour ça que j’ai du mal à être très dur avec mes joueurs. Je peux comprendre tout ça et qu’on est tout près de faire quelque chose de grandiose. En étant le FC Nantes aujourd’hui, avec nos moyens, être capable de remporter la Coupe de France deux fois de rang… On peut tenir le discours qu’on veut en championnat, les joueurs écoutent mais quand on voit ce qu’il se passe sur le terrain… Les trois dernières entames en sont la preuve."

DUR AVEC LES JOUEURS APRÈS LE MATCH À AUXERRE ?

"Pas assez ! Mais ça, ce n’est rien du tout. Quand je suis dur avec eux, ils le savent très bien. Encore heureux. J’ai dit ce que j’avais à dire mais en championnat. En Coupe de France, on est une équipe exceptionnelle. Mais en Ligue 1, on reste sur 3 points pris sur 24.
Les joueurs sont capables de l’entendre parce que je suis encore plus dur avec eux dans vestiaire. Mais j’ai énormément confiance en mes joueurs, en mon groupe. Ils ont fait des trucs de dingue depuis que je suis là. Alors je ne suis pas content, je suis en colère mais je sais de quoi ils sont capables. J’ai confiance sur le fait qu’on va aller cherche ce maintien."

LA DERNIÈRE VICTOIRE REMONTE AU MOIS DE FÉVRIER DEVANT LORIENT

"Oui… Mais quand vous enclenchez une mauvaise dynamique… Demandez à Troyes par exemple. On ne fait des miracles tous les week-ends. On essaie. Il y a des matches ou c’est un peu mieux. C’est le parcours qu’on a. On fera le bilan à la fin de la saison et ce maintien est évidemment l’objectif premier. Le reste, ce ne sera que du bonus."

RECONNAÃŽTRE SES ERREURS

"Dans le discours que j’ai avec mes joueurs, j’affirme que je me suis trompé lorsqu'on perd. J’assume. Les défaites sont pour moi, les victoires pour les joueurs. Je me remets en question pour tenir le bon discours. Je suis d’abord le premier visé. Après, je parle toujours sur le moment, dans l’instant. Et il y a des choses qui sortent du fond du cœur."

LES 80 ANS DU CLUB

"C’est un moment important pour les passionnés du FC Nantes, les supporters mais aussi pour les joueurs qui ont porté ce maillot. C’est un moment de fête même si là, c’est un peu compliqué parce qu’on est à la lutte. On est en train de se battre. On aurait voulu pouvoir fêter ces 80 ans avec le maintien en poche et ensuite, cette possibilité de faire la finale. Ce n’est pas le cas. Il y a tout de même une pensée pour les créateurs du club, les joueurs qui ont porté le maillot, les bénévoles, tout ceux qui ont participé à la réussite du FC Nantes… On veut mettre en avant tous ces parcours."

LE JOUEUR EMBLÉMATIQUE DU CLUB

"Le plus emblématique ? Je vais dire Henri Michel, déjà parce qu’il a fait toute sa carrière ici à Nantes. Il n’est pas le seul mais on le sentiment que c’est lui, parce qu’il a tout gagné ici, hormis la Coupe d’Europe. Ensuite, il a aussi porté les valeurs du FC Nantes en étant sélectionneur. Il a connu une brillante carrière. C’est le nom qui me vient à l’esprit en premier."