Face aux médias ce lundi, Antoine Kombouaré a fait le point avant la rencontre de mercredi soir (21h). Pour rappel, les Jaune et Vert se déplaceront sur la pelouse du Stade Brestois pour le compte de la 33Úme journée de L1. Retrouvez sa conférence de presse ci-dessous.
Le point santé
Antoine Kombouaré : Tout le monde est sur le pont. Seul Ingniatius Ganago a pris une béquille sur le cÎté gauche de la cuisse. On voit s'il pourra faire le déplacement.
Tout le monde est un peu groggy...
Antoine Kombouaré : On est toujours sur la déception de cette finale qu'on a raté. On est encore à se poser des questions sur comment on a pu faire une telle entame de match... On a raté notre finale, tout simplement. Ce qui est important pour nous, à deux jours d'un match capital, c'est se remobiliser. On a manqué quelque chose de grand, on a déçu beaucoup de gens, nos amis, nos familles, nos supporters. On est déçus. Maintenant, il faut vite se relever parce qu'on a un match trÚs important dans deux jours.
De l'inquiétude sur la dynamique de l'équipe ?
Antoine KombouarĂ© : Non. J'ai dit que la meilleure façon de prĂ©parer Brest et les autres matches, c'est de gagner la Coupe. Mais j'ai prĂ©parĂ© mes joueurs en leur disant qu'il faut prĂ©parer tous les scĂ©narios. Quelque soit le rĂ©sultat de la finale, il faut ĂȘtre prĂȘt Ă aller chercher le maintien. On a ratĂ© le premier dĂ©fi. Il faut maintenant rester calme, travailler car c'est lĂ que sont les solutions, repartir de l'avant et faire les rĂ©sultats.
Une telle défaite n'était pas dans vos scénarios...
Antoine Kombouaré : Non. On n'a jamais pensé à ça. On a lourdement perdu. C'est encore plus dur. J'a pour coutume de dire et de faire d'analyser ce qui n'a pas été et surtout trouver les solutions. On ne peut pas ressasser. C'est derriÚre nous et vite basculer. On a six matches trÚs importants. On a l'avenir du Club entre les pieds.
AprĂšs le match, on peut dire ce qu'on veut. Ce qu'il y a de sĂ»r, c'est qu'on a ratĂ© notre finale. On a fait la mĂȘme prĂ©paration que l'annĂ©e derniĂšre. On est seulement parti deux jours avant. Moi, il n'y a aucun signe qui me fait penser qu'on va rater cette finale. AprĂšs, il faut aussi mettre en avant Toulouse qui a Ă©tĂ© chirurgical. Trois frappes, trois tirs cadrĂ©s et trois buts. Nous, en difficultĂ©, et une Ă©quipe de Toulouse rĂ©confortĂ©e.
Le plan tactique avec un milieu Ă trois ?
Antoine KombouarĂ© : L'idĂ©e, c'est que c'est l'Ă©quipe qui attaque le plus dans le dos. Plus de courses et de passes dĂ©cisives dans le dos. Je voulais ĂȘtre solide dĂ©fensivement, sachant qu'on prenait beaucoup de buts ces derniers temps. Il fallait un milieu de terrain pour tenir le ballon. Mais quand tu prends un but au bout de 4 mn puis au bout de 10 mn, ça devient difficile.
Comment trouver les solutions ?
Antoine KombouarĂ© : Rencontrer les joueurs. On va discuter ensemble, voir de la vidĂ©o, travailler sur le terrain, mettre en place des choses, faire des petits changements... mais aussi les impliquer dans les discussions. Ensemble, nous devons trouver les solutions. C'est avec eux. Je propose des choses. Il faut aussi les rassurer. Mercredi, on doit montrer un autre visage, attaquer ce match mieux que la finale et surtout ramener un rĂ©sultat de Brest. Mais de toute façon, la solution, c'est de travailler. On a deux sĂ©ances pour prĂ©parer Brest. On ne doit pas trouver d'excuses et ĂȘtre prĂȘts.
Quand vous perdez, le doute s'installe. Vous vous posez beaucoup de questions. Mais il ne faut pas avoir peur. Venir travailler pour apporter sa pierre à l'édifice. C'est un moment compliqué, mais il faut rassurer tout le monde. On est en bonne santé. On a encore notre destin entre nos mains. Il faut se relever. Il faut y croire, travailler et jouer les matches.
Il faut le bon dosage entre discuter et travailler. Il faut se dire les choses. AprÚs, il faut travailler pour corriger et rassurer les joueurs. Ce sont eux qui gagneront les matches. Ils sont en difficulté, il faut les aider.
Les concurrents directs ont perdu ce week-end...
Antoine Kombouaré : Je n'ai pensé qu'à cette finale qu'on a raté. J'ai un travail à faire pour remobiliser mes troupes pour ramener quelque chose de Brest.
C'est un autre championnat qui commence, Ă quatre Ă©quipe. Il y en a une qui descend. Il faut rester calme. Quelque soit le rĂ©sultat de mercredi, il y a 18 points en jeu. Le 4 juin, on doit ĂȘtre dans les trois qui restent en Ligue 1. Ca va ĂȘtre dur. Il faut ĂȘtre prĂ©parĂ© à ça. On va peut-ĂȘtre perdre des matches. Mais au final, on doit rester lĂ -haut. On ne lĂąche pas. On doit trouver les solutions et surtout gagner les matches. Quand les adversaires perdent, les points ne viennent pas chez nous. Il faut qu'on gagne nos matches pour engranger des points.
L'Ă©quipe manque-t-elle d'Ă©nergie ?
Antoine Kombouaré : Ce sont les résultats. Les joueurs basculent trÚs vite. On gagne à Brest, et on aura l'impression qu'on est maintenu. C'est faux. Je suis trÚs vigilant sur ça. Il faut venir tous les jours à l'entraßnement avec plus d'enthousiasme, d'allant. Je n'aime pas voir les joueurs arrivés malheureux, fatigués. On a un métier fantastique, on a notre destin entre les mains... on n'est pas à plaindre. Surtout pas !
Il faut un mois parfait. Si on gagne nos deux matches de la semaine, vous direz qu'on est maintenus. C'est faux ! Je pense qu'avec trois victoires sur les six matches, on peut se maintenir. On peut perdre les trois prochains et gagner les trois suivants pour rester en Ligue 1. L'avantage qu'on a, c'est que nous sommes quatre Ă©quipes pour une place en Ligue 2. Si tu veux rassurer tout le monde, tu gagnes les deux prochains. Mais si tu perds les quatre derniers... tu es en Ligue 2.
Brest reste sur cinq matches sans défaite...
Antoine KombouarĂ© : C'est une Ă©quipe qui a retrouvĂ© de l'efficacitĂ©. Ils prennent huit points sur les quatre derniers matches. C'est une Ă©quipe gĂ©nĂ©reuse, agressive, prĂȘte au combat, Ă jouer le maintien. Elle ne prĂ©pare pas toujours les situations mais joue vite vers l'avant, dĂšs la rĂ©cupĂ©ration. Ca centre beaucoup, avec un excellent joueur de tĂȘte qu'est MouniĂ©. Ils ont de la vitesse sur les cĂŽtĂ©s, amĂšnent beaucoup de ballons dans la surface. On s'attend Ă un match trĂšs compliquĂ©. Ils Ă©taient en difficultĂ©, et ils sont en train de remonter la pente. Ca pousse fort.
Un avantage de récupération pour Brest...
Antoine KombouarĂ© : La question ne se pose pas. On le savait. J'avais prĂ©parĂ© mes joueurs. On se doit d'ĂȘtre prĂȘt, pour mercredi et pour dimanche la rĂ©ception de Strasbourg.
La grande question, c'est comment seront les Nantais Ă Brest. Vont-ils relever la tĂȘte ? Seront-ils aptes ? On se pose ces questions. On travaille pour avoir les rĂ©ponses.
Des mots ont été échangé aprÚs le match...
Antoine KombouarĂ© : Je ne suis pas lĂ pour rassurer tout le monde. Bien sĂ»r les gens disent des choses aprĂšs une telle dĂ©route. MĂȘme moi je dis parfois des choses pas belles Ă entendre. Ce qui est important, c'est que ça sorte. C'est Ă chaud, aprĂšs un match. AprĂšs, le plus important, c'est de se remettre au travail. C'est comme dans une famille, parfois on s'engueule, ça s'accroche... je prĂ©fĂšre mille fois ça. Ca sort, et aprĂšs on se remet au boulot. On sait que c'est ensemble qu'on va rĂ©ussir. Je connais ce groupe, je vis avec lui depuis deux ans et demi. J'ai aimĂ© que des joueurs s'expriment Ă la mi-temps. C'est eux qui sont sur le terrain ! On les aide, on les accompagne. Les victoires, ce sont les joueurs. Les dĂ©faites, c'est pour moi.
Il y a une prise de conscience.
La qualité de l'équipe est-elle en question ?
Antoine Kombouaré : On est à notre place. Ce qui est le plus important, c'est qu'à la fin de la saison, on soit au-dessus. Un championnat est un marathon. Certains démarrent fort le championnat... on sait qu'on va vivre des hauts et des bas dans une saison. C'est un peu compliqué pour nous en ce moment. L'objectif est de finir à la 16e place, et mieux si affinité ! S'il le faut, on se contentera de la 16e place.
Stade Brestois - FC Nantes
33Úme journée de Ligue 1 Uber Eats
Mercredi 03 mai, 21h
Stade Francis-le-Blé
Par J.J. et F.C.