🎥 ''Y croire jusqu'au bout et se battre !''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "Andrei Girotto a ressenti une petite douleur à la cuisse et ne s’est pas entraîné hier. Il a repris aujourd’hui et on verra demain. Petite incertitude. De son côté, Moussa Sissoko est forfait pour dimanche puisqu’il a une lésion musculaire aux ischios-jambiers. Il va passer des examens cet après-midi. Charles (Traoré), s’est entraîné avec nous. On va faire le point mais normalement il sera là."

LA PREMIÈRE PENSÉE AU COUP DE SIFFLET FINAL À BREST

"De la déception. On était venu pour obtenir un autre résultat. Ensuite, il a fallu bien analyser et vite repartir pour ce match de dimanche, avec la réception de Strasbourg. Déçu mais toujours prêt à relever la tête. C’est dans cet esprit qu’on aborde le sprint final. On a cinq matches à jouer."

COMMENT RELEVER LA TÊTE ?

"D’abord y croire. Nous, on y croit et tous les jours on vient avec l’envie de travailler, de s’entraîner. Les remèdes, les solutions, se trouvent sur le terrain. On échange aussi beaucoup avec les joueurs, on les aide et on les rassure mais on se dit aussi les choses. Comme j’ai pu leur dire, aujourd’hui, on a un pied en Ligue 1 et l’autre en Ligue 2. On travaille dans cet esprit de les aider. Il faut soigner les têtes, aider les garçons parce qu’ils sont en difficulté. Il faut aussi courir, transpirer, évacuer la fatigues, les interrogations, en jouant. On doit garder cette notion de plaisir, de jeu, qui doit apporter du relâchement à l’entraînement et surtout en match."

DE LA FATIGUE PSYCHOLOGIQUE SUR LE PLAN PERSONNE ?

"Non, jamais. Alors bien sûr que je suis déçu après les matches, parfois en colère. Mais j’ai envie d’aider mon groupe. C’est maintenant qu’il faut redoubler d’efforts et montrer qu’on a envie de se sauver. Je ne joue pas un rôle. Aujourd’hui c’est dur et j’ai envie de me battre. J’ai aussi envie de me prouver les choses et surtout, je souhaite que mon club, le FC Nantes, reste en L1. Donc on ne montre pas les faiblesses, ni la fatigue. Il ne faut pas."

LES DIFFÉRENCES ENTRE IL Y A DEUX ANS ET DEMI ET AUJOURD’HUI ?

"Le temps est différent. On a aussi connu de grandes choses, avec de grandes émotions. Ce groupe-là est capable de gagner et il l’a déjà montré par le passé. C’est pour ça que jusqu’au bout, j’ai une totale confiance en mes joueurs, en mon groupe. On n’est pas bien, certainement que des joueurs doutent et c’est logique en enchaînant les défaites mais il faut y croire jusqu’au bout, se battre. On a cinq matches avec quinze points en jeu..."

LE FC NANTES EST-IL CAPABLE DE SE SAUVER À NOUVEAU ?

"Si on est capable de se sauver à nouveau ? La question peut se poser mais personnellement, je n’ai pas de doute sur ça, qui plus est avec ce groupe avec lequel j’ai connu de grandes émotions, de grands succès… Je sais qu’on est capable de le faire et on va le faire !
Aujourd’hui, je travaille avec l’idée qu’on est dans le dur mais qu’il faut s’accrocher, ne pas lâcher. J’ai horreur des gens qui ne sont pas concernés. Il faut montrer qu’on a du tempérament, du caractère. On le soutien du public qui sera là en nombre, on pense aussi aux salariés. Tout ça, ça donne des responsabilités. C’est une pression mais elle doit être notre compagnon et ne surtout pas nous faire faire peur. Ça doit nous donner de la force, nous transcender."

L’EUROPE, LA COUPE DE FRANCE… ET LA LIGUE 1 !

"On a toujours dit qu’il fallait faire attention avec l’Europe, parce qu’on a été au-delà de ce qu’on pensait dans cette compétition. Et puis avec la Coupe de France… Jamais on n’a pensé y retourner ! Mais quand tout s’est mis en place dans ces deux aventures, on s’est dit attention pour le championnat et que ça allait être compliqué. Mais ça fait quand même deux moins qu’on se le dit.
L’Europe a apporté beaucoup de joie, plus de vingt ans après la dernière aventure européenne. En Coupe de France, en quarts de finale face à Lens, personne ne veut lâcher, idem en demi-finale à La Beaujoire, devant Lyon. Inconsciemment, on laisse du jus, de l’énergie et la concentration n’est pas à fond sur les matches qu’on doit gagner en championnat. Mais ça, c’est l’histoire."

UN MINI-CHAMPIONNAT POUR LA FIN DE SAISON

"C’est important aujourd’hui de se concentrer pour les matches qui vont venir et de mettre toute notre énergie. C’est un mini-championnat et tout ce qu’il y a eu avant, on le met de côté. On regarde devant nous pour aller de l'avant et remporter tous ces matches-là.
Un match très important dimanche ? C’était déjà très important contre Brest mercredi. Celui-là l’est aussi… Les matches à venir sont tous très importants. Concernant le résultat, on fera tout pour l’emporter. Il restera quatre matches ensuite. Il faut se préparer pour que le maintien puisse se jouer lors du dernier match face à Angers, le 3 juin. Tant que se sera jouable, il faudra venir tous les jours au travail avec l’idée que c’est possible."

LA PRIME DE MAINTIEN

"Pour être très clair, les dirigeants proposent cette prime tout en pensant que ça peut être un levier, que ça peut aider les joueurs à gagner des matches. Pourquoi pas. La direction est libre de faire ce qu’elle veut.
Un regard négatif de l’extérieur ? C’est notre métier à nous, avec le football. Les premiers qui disent ça sont choqués aujourd’hui mais si ça nous permet de nous maintenir, ils diront bravo. Mais on en tirera les conclusions après. Aujourd’hui, on fait tout pour que les garçons soient dans les meilleures conditions pour gagner un match. C’est comme ça, c’est notre milieu qui veut ça. Personnellement, je n’ai pas d’avis. Mais si ça peut aider les joueurs, tant mieux."

ALBAN LAFONT, UN RETOUR EN FORME ATTENDU ?

"Ça va être l’occasion de voir le champion qu’il est. Aujourd’hui, c’est un grand gardien, c’est notre capitaine. Il faut qu’il sache se relever de la bourde commise à Brest. Chaque week-end en ce moment, ça tombe toujours sur un joueur différent. L’équipe ne respire pas la sérénité, avec les résultats qui ne sont pas bons. C’est pour ça qu’aujourd’hui, on a tous besoin de se serrer les coudes, d’avoir un groupe soudé et de se dire les choses aussi. Oui, le groupe vit. Alban (Lafont) sait qu’il est attendu et observé. J’attends une réaction de sa part."

UN COACH EN PREMIÈRE LIGNE ?

"J’ai toujours dit que lorsqu’on gagne, c’est grâce aux joueurs et lorsqu’on perd, c’est moi qui suis en première ligne. J’assume ça ! Par contre, si vous pensez que je vais lâcher, que je vais faiblir, jamais de la vie. Ça me donne envie de me battre."

ÊTRE COSTAUD PLUS DÉFENSIVEMENT ?

"Il faut toujours trouver l’équilibre. Si on ne fait que défendre et qu’on prend un but… Il faudra être solide, plus costaud. C’est sûr qu’on prend trop de buts en ce moment et on le sait tous. Tout le monde doit faire plus d’efforts. Si on veut gagner des matches, il faut marquer aussi. Aujourd’hui, il faut prendre conscience de la situation. Il faut aussi qu’on joue, qu’on s’amuse et qu’on donne de la vie dès l’entraînement. Courir avec la pression, c’est compliqué. Il faut l’évacuer."

LE RÔLE DU PUBLIC

"Oui, je l’ai dit après le match de Brest. On lance un appel à notre public, à nos supporters parce qu’on a besoin d’eux. On fait le maximum et dans ces moments-là, on a besoin d’être tous ensemble, qu’on fasse preuve de solidarité et qu’on est la famille du FC Nantes."