12 mai 2023

🎥 ''Créer une énergie commune pour s’en sortir''

Pierre Aristouy

Face aux médias ce vendredi, Pierre Aristouy a évoqué sa nomination à la tête de l'équipe professionnelle, tout en faisant le point avant la rencontre de dimanche après-midi (15h). Pour rappel, les Jaune et Vert se déplaceront sur la pelouse du Toulouse FC, pour le compte de la 35ème journée de L1. Retrouvez sa conférence de presse ci-dessous.



POINT SANTÉ

Pierre ARISTOUY : "Il n’y a pas d’inquiétude pour Andy (Delort), c’est un coup anodin. Pedro Chirivella est toujours évidemment indisponible. Moussa (Sissoko) va très bien et s’est entraîné depuis le milieu de semaine. Ignatius Ganago a ressenti une petite gêne intercostale. On réévaluera tout ça demain matin."

LA SEMAINE

"J’ai connu une semaine fatigante, avec beaucoup de travail. Ce fut une semaine studieuse avec pas mal de choses à faire, beaucoup de gens à rencontrer. Évidemment que la projection est différente sur le week-end qui arrive, par rapport à ce que je peux connaître habituellement."

COMMENT GÈRE-T-ON ÇA ?

"Il n’y a pas de mode d’emploi. On fonctionne, on reste surtout celui qu’on est, on fait ce qu’on sait faire et on fait confiance aux gens qui nous entourent. C’est un vrai confort et c'est très valorisant de pouvoir rester avec des gens autour de nous qui nous sont familiers."

QUEL REGARD SUR L’ÉQUIPE AVANT CETTE MISSION « MAINTIEN » ?

"Je porte le regard d’une bonne équipe de L1, qui pour diverses raisons, a perdu confiance. Je n’oublie pas tout ce qu’il s’est passé au cœur de l’hiver, avec des matches de Coupe d’Europe, de Coupe de France et de championnat. Tout ça n’est pas dû au hasard. La suite on la connaît, avec des résultats plus compliqués. Je pense que personne n’a vu venir ce qu’il allait se passer. Sinon, j’ai aussi ce ressenti d’une formation avec des joueurs de qualité. Maintenant que je les connais un peu mieux, ce sont des bons mecs et on va faire en sorte de créer une énergie commune pour s’en sortir sur les quatre derniers matches."

DES CHOSES MARQUANTES EN ÉTANT DAVANTAGE À L’INTÉRIEUR DU GROUPE ?

"Évidemment. Je connaissais le groupe de l’extérieur et je n’étais pas rentré dans l’intimité de celui-ci jusqu’ici. En vivant avec les hommes, on apprend à mieux les connaître et on apprend aussi à percevoir avec qui on va pouvoir aller à la « guerre » sur les quatre matches. On essaie également de déceler des complicités entre les gens. Je pense qu’il est important d’être complice dans cette mission."

LES PREMIERS MOTS À LA DÉCOUVERTE DU GROUPE ?

"Je leur ai dit qu’il fallait laver cette erreur et que ce n’était pas normal qu’on en soit là. On n’a pas le 17ème effectif de France. Je leur ai aussi dit que j’allais tout faire pour eux, pour le Club surtout. Mais pour cela, j’ai aussi besoin d’eux, de leur aide et de leur complicité. Je leur ai aussi dit que je ne promettais pas d’y arriver mais qu’on allait tout faire pour y arriver."

UN GROUPE MARQUÉ ?

"Dans la transmission des émotions, c’est inégal. Évidemment que chacun d’entre eux est marqué parce qu’il s’est passé jusqu’ici. Après, dans ce que les joueurs dégagent, là, c’est inégal. Mais ça, c’est lié au caractère de chacun."

POURQUOI AVOIR DIT « OUI » À CE POSTE ?

"J’ai réfléchi une petite heure parce que cette décision engageait aussi beaucoup de changements. D’autant plus que c’était inattendu, pas prévisible. La réflexion n’était pas axée sur le fait de m’engager dans cette mission. Elle était surtout liée à tout ce qu’on évoque depuis tout à l’heure : le changement de vie, le changement dans le quotidien. L’engagement pour le FC Nantes, il est évident et il est le même depuis que je suis revenu, il y a six ans. Il a aussi toujours été le même durant mes dix années en tant que joueur. Il a également toujours été le même lorsque j’avais la N2, les U19 et maintenant les pros. L’engagement est toujours total."

UNE HEURE DE RÉFLEXION ?

"Si je n’avais pas eu à réfléchir de changement brutal de « vie », j’aurais dit oui en trente secondes. J’ai accepté cette mission parce que je suis un enfant du Club. J’ai passé seize ans ici. Ça, c’est la première raison. La deuxième raison, c’est parce que j’y crois. Je ne m’aventure pas dans quelque chose de « casse- gueule ». J’y crois. De par ce que je connais de l’effectif, de par la qualité de l’effectif, de par la fraîcheur et l’engagement que je vais y mettre..."

LES CHANGEMENTS SUR LE TERRAIN ET EN DEHORS DURANT CETTE SEMAINE ?

"Des petites choses nécessaires selon moi. On a notamment passé plus de temps ici (9h-18h) avec deux journées complètes mercredi et jeudi. On a réinstauré des petites habitudes déjà mises en place mais un peu perdues avec l’enchainement des matches durant l’hiver. Sur le terrain, chacun a sa manière de fonctionner. J’ai aussi des idées tactiques mais surtout des idées de performances. Je pense que l’entraînement est le baromètre de la performance et donc j’essaie d’y amener l’intensité nécessaire, avec le moins de pauses possibles entre les séquences de jeu. Des idées et des principes qui sont les miens."

QUATRE MATCHES, EST-CE SUFFISANT POUR INTÉGRER LES PRINCIPES DE JEU AUX JOUEURS ?

"Tout ce dont je parle, les joueurs le savent, le connaissent. Ils l’ont vécu, ils l’ont expérimenté. Ce n’est pas une découverte. Quand on tient comme discours aux joueurs, qu’il faut créer des connexions, être complice, se bagarrer pour l’un pour l’autre, être réfléchi. Après, ce ne sont que des ajustements, des principes sur comment on veut jouer au football, comment être efficace pour l’équipe en fonction de qui est à notre disposition. Après, c’est comment ça peut être efficace pour l’équipe. J’essaie d’imprimer ça aux joueurs.
Sur les premières séances ? Il y a des marques, parfois des ratés. Comme j’ai pu le dire aux joueurs, on n’a pas les moyens de se dire qu’on peut ne pas perdre les matches. On est dans une posture aujourd’hui, qui fait qu’on ne doit pas perdre les matches. Donc il va falloir gagner les matches et faire en sorte de s’imposer."

DANS LE JEU, PRENDRE MOINS DE BUTS AUJOURD’HUI…

"C’est une question d’équilibre, de tout. On ne peut pas dissocier l’aspect défensif et l’aspect offensif. Plus on va utiliser le ballon, mieux on va défendre et plus on sera compact et mieux on sera. Il faut aussi caler les situations dans les transitions. Il y a pas mal d’aspects du jeu, des situations, à expérimenter et à travailler."

LE FAIT D'OSER DEVANT LE BUT, LA CONFIANCE…

"Je prends l’exemple du jour, sur la dernière situation dans la séance avec des jeux réduits, il n’y avait toujours pas une frappe au but et ce, sur deux séquences de dix minutes qui sont propices à tenter des frappes. C’était peut-être le constat d’un manque de spontanéité. On a notamment des attaquants qui sont d’excellents attaquants, qui savent marquer des buts. Quand on est un peu bloqué, on fait toujours la petite touche en trop. Il faut retrouver la spontanéité."

DÉPASSER L’APPRÉHENSION SUR LES QUATRE DERNIERS MATCHES…

"Ça, c’est valable pour tout le monde, de toute façon. Quand on est dans une spirale négative, je ne connais pas un joueur, pas une équipe qui ne perd pas un peu de spontanéité et de fraîcheur et ce, partout : devant le but, dans le déclenchement d’un pressing. La pire des choses, c’est d’hésiter. Il faut lier les hommes, ne pas avoir peur."

DES APPELS POUR PRENDRE DES CONSEILS DE LA PART D’ANCIENS COACHES ?

"Oui. Auprès de gens qui me sont chers et qui ont pu me marquer. Des gens d’ici ? C’est là que j’ai passé le plus clair de mon temps, donc… (il sourit)."

TOULOUSE ET LE LEVIER DE LA FINALE, UN AXE À ABORDER ?

"Ça fait beaucoup… Jouer un match pour éviter de descendre, jouer un match pour laver l’humiliation, jouer un match pour… jouer un match tout court. Il faut jouer un match tout court. Ça fait vingt ans que je suis dans le foot et j’ai toujours su que deux matches ne ressemblent pas. Le match de dimanche ne ressemblera pas à celui du Stade de France. Je m’attends surtout, je l’espère, à un autre FC Nantes."

QU’EST-CE QU’IL A MANQUÉ SUR CETTE FINALE AU FC NANTES ?

"Le match d’il y a quinze jours est un peu compliqué. Il y a un plan de jeu mis en place, des idées mises en place et au bout de 9 minutes, ça vole en éclat parce qu’il y a déjà 2-0 et qu’on veut tout de suite réduire l’écart. Donc on fait les choses maladroitement. Le troisième but, c’est le reflet de ça parce qu’on peut voir beaucoup d’espaces entre les milieux et les défenseurs. Mais c’est révélateur d’un moment de désordre, après ces deux premiers buts encaissés sur les coups de pied arrêtés."

POURQUOI SAMUEL MOUTOUSSAMY À SES CÔTÉS SUR CETTE PREMIÈRE CONFÉRENCE DE PRESSE ?

"Pour deux raisons. La première, c’est le joueur que je connais depuis le plus longtemps ici, dans l’effectif. Je l’ai eu sous mes ordres la première année de mon retour, lors de la remontée de N3 à N2. Ça a une valeur symbolique pour moi. L’autre valeur symbolique, c’est qu’il incarne à travers son état d’esprit, tout ce que j’attends de tous les joueurs."

LA CAPITANAT ?

"Je peux changer les choses, oui. Pourquoi je ne pourrais pas ? Du changement ? Vous verrez."

DES ÉCHANGES AVEC DES JOUEURS CADRES ?

"J’ai parlé à certains d’entre eux, individuellement. J’aurais aimé avoir plus de temps pour voir plus de monde mais il m’a manqué du temps. J’avais beaucoup de choses à faire entre les séances de travail et tout cette partie organisationnelle…"

CE QUI L’A LE PLUS SURPRIS DANS CETTE NOUVELLE VIE ET AUPRÈS DES JOUEURS ?

"Ma vie personnelle n’a plus rien à voir mais ça je le sais, ce n’est pas un problème. Sinon, je connais le Club. Dans l’organisation, j’ai modifié deux, trois choses parce que c’est mon ressenti. Mais il n’y a pas grand-chose qui m’a surpris."

TRAVAILLER DANS L’URGENCE, SANS TOUT CHANGER, C’EST FRUSTRANT ?

"Je ne peux pas être dans la construction parce que l’urgence de prendre des points est là. Il faut des points et donc, gagner des matches. Ça ne se fera pas dans le déni de mes idées, mes principes. Mais il faut le faire dans une version accélérée. Et donc, on ne construit pas dans une version accélérée. On répare, potentiellement, mais on ne construit pas."

RASSURER LES JOUEURS, C’EST IMPORTANT AUSSI ?

"Une équipe de foot, c’est un collectif. Tout le monde a son rôle à jouer. Après, il y a forcément des garçons plus influents que d’autres. Ces garçons-là, il faut qu’ils soient bons, performants parce qu’ils entraînent tout le monde. Il y a des leaders de vestiaire et les leaders sur de jeu. Ces derniers doivent être performants. J’ai surtout réfléchi à les mettre dans de bonnes dispositions, que ce soit mentalement, techniquement et tactiquement. Aujourd’hui, je ne peux pas croire qu’un joueur professionnel ne puisse pas avoir conscience de ses responsabilités dans l’équipe."

HÂTE D’ÊTRE À DIMANCHE APRÈS-MIDI ?

"Oui. Je ne sais pas comment je l’appréhende, on verra. Jusqu’à présent, tout ce qui est lié au terrain ne change pas... Des joueurs, des buts, des coupelles… Effectivement que dimanche l’environnement va changer. Après, l’environnement professionnel, même si en tant que joueur je ne l’ai pas connu sur une centaine de match par exemple, je le connais un peu. Je sais ce qui s’y passe."

ÇA CHANGE QUELQUE CHOSE CONTRACTUELLEMENT OU POUR LA SUITE ?

"Non, je ne me pose pas ces questions. Au risque de me répéter, je suis un soldat du Club. Aujourd’hui je suis là, j’ai été avec la N2, puis avec les U19 sans aucun état d’âme. Je suis ravi d’être là, heureux d’être au FC Nantes, heureux de faire partie de l’histoire du FC Nantes, dans le sens où j’ai pris une part directe en tant que joueur et maintenant, comme entraîneur. Pour rien au monde, je souhaite que le Club ne descende à l’étage inférieur. Toute mon énergie sera sur cette mission."

LE MESSAGE DE LA DIRECTION DU CLUB

"J’ai reçu un message de confiance, beaucoup de confiance. Ça se traduit au quotidien par un accompagnement et une présence physique au quotidien. C’est agréable. C’était déjà un honneur que le club ait pensé à moi et c’est encore plus agréable d’être accompagné. Concernant Oswaldo (Vizcarrondo), c’est un choix plus global. On se connaissait peu, on se croisait. Mais je pense que nos caractères s’accordent plutôt bien et dans l’organisation, c’est assez fluide. C’est une bonne idée."

ENTRAÎNER UN JOUR EN LIGUE 1, C’ÉTAIT DANS LA TÊTE ?

"J’y ai peut-être pensé mais peut-être pas pour occuper un poste principal. Après le titre avec la N2, ça m’a trotté dans l’esprit. Mais encore une fois, pas dans l’idée de prendre un poste principal, plus une volonté d’évolution et d’intégrer un staff professionnel. Ça ne s’était pas fait et ce n’était pas un souci de rester ici, à la formation."

DU TEMPS POUR ENCOURAGER LES U19 NATIONAUX AVANT LEUR RENDEZ-VOUS DÉCISIF DIMANCHE AU MANS ?

"J’ai eu peu de temps à leur consacrer... Il faut absolument que j’y aille demain matin."

LE MATCH DE COUPE DE FRANCE CONTRE LE TÉFÉCÉ…

"J’étais en tribune au Stade de France, parmi le public nantais. J’ai vu de la stupeur, de la colère, de la tristesse. J’étais aux premières loges. Évidemment qu’on ne peut pas le mettre de côté ce match mais ça ferait trop de paramètres émotionnels à gérer que de rajouter ça. Là c’est Toulouse, oui, mais c’est le clin d’œil. Et je pense que contexte est suffisant sur l’aspect émotionnel."

L’INTÉGRATION DES JEUNES DANS L’EFFECTIF PROFESSIONNEL : TROP TARD, FRUSTRANT ?

"Je travaille depuis six ans pour ça, pour réussir à convaincre les entraîneurs en place de s’appuyer sur les jeunes de la formation. Ça fait partie de l’ADN du Club et c’est une nécessité. Mais comme on le dit toujours, il y a des périodes plus propices que d’autres pour l’éclosion et les développement de ces garçons. Après, si j’avais la conviction, que l’un d’entre eux puisse avoir suffisamment de moral, de caractère, de personnalité, tout en ayant des qualités footballistiques pour les quatre derniers matches, il serait là. Mais c’est une situation particulière quand même."


Toulouse FC - FC Nantes

35ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 14 mai 2023, 15h
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