Face aux médias ce jeudi soir, Florent Mollet a évoqué la rencontre de samedi après-midi (17h à La Beaujoire) face au Montpellier HSC pour le compte de la 36ème journée de Ligue 1 Uber Eats. Le milieu de terrain a parlé de ses retrouvailles avec l'adversaire du week-end avant d'évoquer la situation actuelle du club et la découverte du coach Aristouy. Retrouvez sa conférence de presse.
Quel est ton sentiment au moment de croiser Montpellier ?
Florent Mollet : C'est toujours particulier. J'y ai passé quatre ans formidables, avec des hauts et des bas, ça fait partie de la vie de footballeur. Ce sont quatre ans qui resteront gravés dans ma mémoire. Ça fait plaisir de revoir pas mal de joueurs, un staff que j'ai connu. On sera amis en dehors, mais sur le terrain, on sera "ennemis". Je suis content de les retrouver, mais il y a un match à gagner pour nous.
Qu'est-ce qui fait que vous mettez du temps Ă vous trouver avec Andy Delort, Ă Nantes ?
Florent Mollet : À Montpellier aussi on a mis du temps à se trouver. Ça ne se fait pas comme ça. Avec le temps, ça a été de mieux en mieux et ça a donné ce que vous avez pu voir. Là , on a été associés très peu de fois. C'est à nous de retrouver cette entente, de retrouver les automatismes. Ça passe par l'entraînement. Je ne me fais pas de soucis. On se connaît très bien. Il faut que ça revienne et on travaille à l'entraînement pour retrouver ça.
ĂŠtes-vous optimistes aujourd'hui ?
Florent Mollet : Il faut toujours rester optimiste. Bien sûr, on est dans une situation très compliquée. Mais c'est compliqué pour s'entraîner si on est pessimistes. Ca devient alors difficile de faire des bonnes performances le week-end. Il faut rester optimistes, tout en sachant qu'il y a un défi important : laisser le Club en Ligue 1. Il est à sa place en Ligue 1, on doit faire les efforts nécessaires sur le terrain pour y parvenir. Le groupe vit bien. Il y a eu des passages très difficiles ces dernières semaines, mais on ne va pas lâcher. On a une chance incroyable de se maintenir. Les cartes sont encore entre nos mains. On joue encore deux fois devant notre public sur les trois derniers matches. C'est à nous de mettre les ingrédients.
Comment as-tu vécu le départ d'Antoine Kombouaré ?
Florent Mollet : C'est toujours triste. On sait que les entraîneurs sont les premiers visés. Je suis venu parce que j'ai eu des échanges avec lui. Mais je dis toujours que j'ai beaucoup appris avec lui. Et je le remercie pour les moments incroyables que j'ai pu vivre en Coupe d'Europe, en Coupe de France... il faut garder le positif. Il a fait pas mal de choses positives pour le club et il ne faut pas l'oublier. Il y au eu changement et je lui souhaite le meilleur pour l'avenir.
Qu'est-ce qui change avec Pierre Aristouy ?
Florent Mollet : Je ne vais pas faire de comparaison. Ce sont deux personnes et coaches différents. On répond aux exigences de Pierre. Il y a un cadre qu'il faut respecter. on sait ce que chacun doit faire sur le terrain. On doit écouter, respecter les consignes. C'est un coach qui apporte beaucoup de dynamisme de par son passage chez les jeunes. On espère qu'on va y arriver. Mais sur le terrain, c'est nous. Le coach fait les choses à l'entraînement. Il faut aller sur le terrain avec beaucoup de conviction pour que tout le monde soit heureux à la fin.
Comment est-ce vécu par les joueurs ?
Florent Mollet : Quand il y a changement, les premières semaines sont toujours différentes. Les cartes sont redistribuées. Ce sont deux coaches différents, avec des visions du football différentes. Antoine Kombouaré a réussi pas mal de belles choses à Nantes et on espère que ce sera la même chose pour Pierre Aristouy. On se concentre sur les trois derniers matches. On verra ensuite la suite.
Samedi, ce sera le 51ème match officiel de l'équipe, cette saison. Une forme d'usure ?
Florent Mollet : Ça commence à peser pour pas mal de joueurs qui sont là depuis le début de saison. Ça peut se comprendre. Il y a eu beaucoup de matches : la Coupe de France, la Coupe d'Europe, le championnat... Les organismes sont un peu entamés. Mais il faut trouver d'autres ressources. Il reste 3 matches. On se doit de tout donner pour parvenir à notre objectif qui est de maintenir le Club en Ligue 1.
Montpellier avait déjà envoyé Nantes en barrages...
Florent Mollet : Le coach Der Zakarian aime Nantes, mais il vient pour gagner. C'est normal. On fait ce sport pour gagner des matches. C'est un sentiment bizarre pour mes coéquipiers, mais au final ça s'est bien passé ensuite. Ils sont restés en Ligue 1.
A l'époque, le coach nous avait motivé pour gagner le match, comme le reste de la saison.
S'entraîner à la Beaujoire ?
Florent Mollet : Ça m'est déjà arrivé dans d'anciens clubs. Je trouve ça bien car ça permet de goûter au stade, le terrain, les repères. Mais ça reste un terrain.
As-tu été reconnu à ta valeur à Montpellier ?
Florent Mollet : On était une équipe joueuse. On avait deux monstres devant qui empilaient les buts et les passes décisives. Téji Savanier était aussi exceptionnel et c'est pour ça que j'ai décalé sur le côté droit. On a tous mis notre ego de côté. Mais c'est là que je me suis fait un nom en Ligue 1. J'ai vécu quatre belles années et j'ai réussi à être décisif. C'est un club qui m'a permis de me faire un nom. C'est un passage très positif.
Qu'est-ce qui te fait penser que vous allez y arriver ?
Florent Mollet : C'est dur de répondre. Avec la série de défaites qu'on a connu, dans une saison normale, on devrait être encore moins bien classés. On a encore la chance de pouvoir passer devant Auxerre. Ça ne tient qu'à nous. Il faut gagner des matches. On reste optimistes. Dans notre contexte, il faut croire en nos chances et en ce qu'on a fait à Toulouse, même si la deuxième mi-temps a été compliquée. Et croire en ce que le coach veut mettre en place avec son staff. On doit être tous ensemble jusqu'à la fin. Ça passe par du sérieux, de la rigueur et de la détermination. On va sur le terrain pour gagner. Il faut se donner les moyens de passer devant Auxerre.
Comment le groupe a-t-il vécu les événements après la décision de Mostafa Mohamed, le week-end dernier ?
Florent Mollet : Ce n'est pas à moi d'y répondre. Je ne suis qu'un joueur. Mostafa est un joueur avec nous jusqu'au bout. Il se battra avec nous jusqu'au bout, tous ensemble.
C'est un joueur de notre effectif, donc comme une personne de notre famille. Que ce soit Mostafa ou un autre joueur, quand il y a un moment difficile, on doit être là pour lui. Encore plus dans une période compliquée où on doit être tous ensemble.
Comment vivez-vous la situation ?
Florent Mollet : Quand je rentre à la maison, ça cogite. On sait qu'on est dans un moment crucial et qu'on n'a pas le droit à l'erreur. On n'est pas insensibles à la situation dans laquelle on est, aux personnes extérieures comme les supporters, les salariés... on ne peut pas les laisser partir sur cette situation. On espère une issue heureuse pour tout le monde à la fin de Nantes - Angers.
Notre calendrier semble plus favorable pour nous, mais il ne faut pas s'attacher à ça. On doit faire ce qu'il faut, mettre de l'exigence, de la hargne, de la détermination. On regardera ensuite ce que fera Auxerre. Mais il faut d'abord se concentrer sur nous.
A Toulouse, vous avez évolué avec Moutoussamy...
Florent Mollet : J'aime bien être au cœur du jeu, à n'importe quel poste. Le coach a mis un système en place. On fait une première mi-temps très cohérente. On aurait pu mener au score. Dans ce rôle, je dois aider l'équipe. Je dois aussi laisser de la place à Ludovic pour qu'il s'exprime. On n'est pas dans une guerre d'égo. On est là pour aider l'équipe. Je jouerai où me mettra le coach. J'ai aussi aidé défensivement l'équipe. C'est un rôle qui me tient à cœur. Je veux montrer à mes coéquipiers que je peux les aider et ramener des victoires avec eux.
FC Nantes - Montpellier HSC
36e journée de Ligue 1 Uber Eats
Samedi 20 mai 2023, 17h
Stade de la Beaujoire
Par J.J. et F.C.