🎥 La réaction des entraîneurs

Pierre Aristouy, entraîneur du FC Nantes

"Au coup de sifflet, uniquement du soulagement pour le peuple nantais, pour tous les salariés et le centre de formation. Tous les gens qui oeuvrent pour le club et qui auront le sourire en se réveillant.
On vit mal cette crispation. Je ne souhaite à personne de vivre la 2e mi-temps. Ce sont des matches hors contexte. Tout est exacerbé. On mène 1-0 et le résultat à quelques centaines de kilomètres nous est favorable. Ce n'est pas la 2e mi-temps que j'avais demandé, mais les joueurs l'ont senti comme ça. Je voulais qu'on resserre les distances. On a ajouté Mollet pour densifier au milieu. Il fallait du sang frais pour finir le match.
Il est notion de tactique car il y a des solutions à apporter. Mais on n'est pas dans un football global. Le début de match est intéressant. Mais à 1-0, c'est compliqué. On avait évoqué les différents scénarios, mais les joueurs l'ont senti comme ça.
De la fierté, non. Le sentiment que le temps et le travail effectué payent. J'ai laissé beaucoup de temps et d'énergie.
Je pense qu'on gagne le maintien sur les 2 premières semaines. Il fallait rehausser le niveau athlétique global des joueurs. Le 3-0 face à Montpellier s'explique aussi par ça.
Ce soir, il y a tout. L'aspect athlétique et mental. Comment voulez-vous lâcher le morceau quand vous y êtes. Toute la journée, on ne pensait qu'au maintien.
Hier soir, on a passé une soirée très agréable. On a déjeuné en terrasse, en extérieur. Je préférais nous ouvrir vers l'extérieur. On est resté tranquilles. Et aujourd'hui, une petite vidéo émotion.
J'ai vécu 4 semaines très difficiles. C'est très fort. C'est gratifiant, mais ça a été difficile. Les plus grands moments restent dans la victoire. Là, c'est un soulagement.
J'en retiens un enrichissement personnel, une étape dans la capacité d'adaptation, une redécouverte du monde professionnel. C'est un monde sans pitié, le niveau de la Ligue 1 est très dur. C'était un bon moment. La suite ? Je ne sais pas. Je n'ai pas les diplômes requis.
Ce soir, je vais juste profiter de la douceur nantaise, en terrasse. Et demain, je serai très attentif à la finale des U19 Nationaux"

Alexandre Dujeux, entraîneur d'Angers SCO

"Ce qui a manqué, c'est qu'on a fait qu'une mi-temps. La première est pour eux, et la deuxième pour nous. On a eu la maîtrise, face à un bloc bas qui jouait sa vie. On a manqué de fraîcheur. Nantes voulait mener dans ce match. Ils ont trouvé la faille.
En deuxième mi-temps, on a le ballon, mais on a du mal à se montrer dangereux.
Ce qui nous a manqué, c'est ce petit but. Ca faisait 9 matches qu'on marquait. C'est dommage.
On a beaucoup donné ces dernières semaines. Ce match, il nous manquait ce petit quelque chose, ce petit supplément d'âme.
Ce que je retiens, c'est l'adhésion du groupe à ce que je proposais, une équipe qui a progressé. On a pris les plus gros du championnat. L'idée, c'était de donner l'image d'un SCO qui se bat jusqu'au bout. C'est important pour la siaons prochaine.
C'était une saison éprouvante. Mais il faut tirer les constats et sortir plus fort. Quand on descend, on est attendu. Il y aura beaucoup de choses à régler, mais il faudra batailler et tout donner pour le club et repartir de l'avant.
Leur bloc bas nous a empêché de frapper. Et on n'a pas mis assez de ballons dans la surface. J'aurais aimé qu'on joue un peu plus direct sur la deuxième partie de la 2e mi-temps, pour mettre plus de doute chez les Nantais."