Kevin Orain, le FC Nantes dans la peau

Arrivé en avance au rendez-vous fixé, Kevin Orain est comme chez lui au Centre Sportif José-Arribas. Il y analyse les moindres recoins et se remémore les séances d’entraînements ouvertes au public. "J’aime venir aux entraînements de l’équipe professionnelle lorsque c’est possible, que ce soit dans l’espace réservé aux supporters ou alors sur la butte, plus bas, sur le terrain le plus éloigné." Soudeur au sein de l’AMIPI - Bernard Vendre, fondation qui vient aide des personnes en situation de handicap cognitif pour l’insertion dans le monde du travail, Kevin a toujours été un passionné de football mais il franchit les portes de La Beaujoire aux côtés de sa maman, fidèle supportrice elle aussi. "Elle a grandi avec le FC Nantes plus jeune et a voulu m’emmener un jour. J’ai tout de suite aimé l’ambiance, les tifos. Ça fait onze ans que je suis abonné et je suis là à tous les matches. Je fais aussi quelques déplacements à l’extérieur."

Kevin a notamment vécu de près la saison 2012-2013 avec à la clé, un retour dans l’élite du football français. Un moment qu’il n’oubliera pas. "Cissokho, Djordjevic, j’aimais beaucoup ces joueurs et ce qu’ils dégageaient avec leurs. J’ai vibré et depuis ce jour, je n’ai plus jamais quitté le Stade."

Au fil de saisons, cette passion a été grandissante pour celui qui a apprécié tout particulièrement "Ludovic Blas et Nicolas Pallois", a connu deux associations de supporters : Allez Nantes Canaris et plus récemment, les Activ Nantes Supports. Cette dernière, lui permet notamment de vivre de grands moments. "Ça fait quatre ans que je suis adhérent des Activ et j’aime beaucoup l’ambiance de ce groupe. Durant les voyages, on chante, on s’amuse et on profite bien ! L’année prochaine, l’association fête ses dix ans. Ce sera un gros temps fort, c’est certain !". L'évènement qui l'a le plus marqué, justement ?

"La finale de la Coupe de France l’an dernier, bien sûr. Ça faisait plus de vingt ans que le club attendait ce titre et on a vécu un moment incroyable ! Je n’oublie pas non plus la demi-finale face à l’AS Monaco, à La Beaujoire, avec l’envahissement du terrain. Je ne pourrais jamais effacer ça de ma mémoire", raconte-t-il. "J’étais fou sur la séance de tirs au but. J’étais en Tribune Loire et lorsque j’ai vu tout le monde foncer vers le terrain, j’y suis allé aussi évidemment ! Un instant magique."

La Tribune Loire, c’est une tribune qu’il apprécie tout particulièrement. Abonné dans celle-ci justement, Kevin ne quitterait cet endroit clé de La Beaujoire, pour rien au monde. "C’est vraiment que le Stade vit, que les chants résonnent. J’encourage aussi l’équipe aussi fort que possible."
Présent à domicile, Kevin l’est donc aussi à l’extérieur. "J’ai déjà été dans plusieurs stades en France : Strasbourg, Saint-Étienne, Bordeaux, Rennes, Lorient, Angers, Montpellier,… Ce qui me plaît, c’est de découvrir autre chose et d’encourager l’équipe loin de La Beaujoire pour montrer que partout, on est avec eux." Cette saison, il a aussi découvert l’Europe et risque de se souvenir de son voyage à Turin ! "Au retour, tous les cars étaient stationnés devant le Stade mais je n’ai jamais retrouvé le numéro de mon car…On m’a dit d’aller au lieu de rendez-vous, comme à l’aller et je n’ai jamais pu faire demi-tour. Ma mère, qui était là, est sortie de son bus. Nous avons été aidés ensuite par les Activ qui ont pu nous prendre un FlixBus. On a donc fait 30 heures de car, c’était très, très long ! Je vais m’en souvenir…"

Fervent supporter, Kevin a même eu l’idée un jour de se faire tatouer le logo du FC Nantes sur son mollet droit. Rien que ça ! "Je me suis dit qu’en tant que fan, j’allais me faire ce tatouage parce que ça me représente bien. Tout le monde sait que j’ai ce tatouage et que c’est ma grande passion. C’était important pour moi de faire ça." Quand il nous dit qu’il a le FC Nantes dans la peau, impossible de le contredire…