🎥 ''Retrouver de la fluidité et réagir dimanche à Metz''

LE POINT SANTÉ

Pierre ARISTOUY : "Fabien Centonze est absent pour ce match. Eray Cömert a été malade (gastro) et a loupé deux jours d’entraînement. Douglas Augusto a fait sa première semaine complète, avec une évolution positive mais qui demande encore du temps dans l’engagement, dans la libération mentale sur sa zone lésée. On a cette envie de le retrouver avec tout ce qu’il a pu nous apporter mais il y a aussi une capacité à être fin dans l’analyse pour ne pas éviter une rechute. Pour pouvoir s’engager pleinement en match, il faut être décomplexé d’éventuelles craintes et de la douleur."

LA DÉFAITE DEVANT LE STADE DE REIMS LA SEMAINE PASSÉE

"L’observation de la semaine nous amène aux mêmes conclusions qu’après le match. C’était un match relativement fermé où les deux équipes étaient assez proches. On a commis l’erreur, pas eux. Une erreur majeure dans notre surface qui a amené le but de Reims. Mais dans l’ensemble, on a livré un match plutôt cohérent, face à une formation difficile à bouger, à manœuvrer, avec de la qualité offensive. On n’est peut-être pas allé totalement au bout des choses parce qu’on savait qu’à trop s’exposer, on pouvait subir des transitions rapides dangereuses."

LE FC METZ

"Metz, en fonction des adverses qu’ils affrontent, évolue différemment dans le jeu. Ils sont chez eux et ont la capacité d’avoir cette prise d’initiative sur le jeu. Ce n’est pas une équipe qui va tenir le ballon sur de longues séquences de possession. Ils aiment se projeter assez rapidement dans la ligne défensive adverse. Mais je ne m’attends pas à défier une formation attentiste dans sa moitié du terrain et qui va nous laisser jouer."

LES ATTENTES DE TON ÉQUIPE SUR CETTE RENCONTRE

"Généralement, lorsqu’on sort de deux contre-performances, il est coutume de dire qu’on attend une réaction. Une réaction, c’est une prise en charge des responsabilités, une capacité mentale à se relever. Ça se traduit par de la rigueur, de l’agressivité dans la récupération du ballon mais aussi de la conviction dans le cheminement qui permet de lâcher prise. Ça permet notamment d’amener de la fluidité, qu'on a peut-être un peu perdue."

LE CYCLE POSITIF OU NÉGATIF EN CHAMPIONNAT

"L’impact d’un cycle positif ou négatif, amène forcément à se sentir fort, à être libéré ou à l’inverse, la crainte de s’exposer ou de faire la touche de balle de trop qui fait perdre le temps d’avance qu’on pouvait avoir. C’est plus une dynamique mentale qui s’installe et qui influe sur les consignes demandées."

DE LA PRESSION SUR LES RENDEZ-VOUS À VENIR ?

"J’ai rappelé aux joueurs que dans notre processus et dans notre ambition de cette saison, il n’est pas utopiste de penser que ce genre de moments peut aussi nous arriver. On a connu une phase très positive et on sait que dans une saison, qui plus est en L1, on peut avoir des moments un peu plus difficiles. Maintenant, comment on réagit par rapport à ça ? Ça fait partie de la pensée que l’on peut avoir de la saison qu’on veut faire."

BESOIN D’ÊTRE AU TOP POUR PERFORMER !

"Ce qui m’embête le plus, c’est que j’ai la sensation aujourd’hui qu’on a besoin d’être très au-dessus de l’adversaire. Souvent. Je regarde quasiment tous les matches de notre championnat et je ne suis pas certain que ce soit le cas de toutes les équipes. Toutes les équipes ne maîtrisent pas leur sujet et ne dominent pas un match sur la quasi-totalité de la rencontre. Moi, j’ai la sensation qu’il faut qu’on soit très performant pour s’imposer. Il faut se donner la possibilité de gagner des matches sans que tout soit totalement abouti et d’être pragmatique, solide, efficace. C’est la référence du dernier match contre Reims, par exemple."

LE TRAVAIL ET LA RIGUEUR DANS LES DEUX SURFACES DE RÉPARATION

"C’est souvent un trait de caractère, que d’être soit, un très bon défenseur dans la surface de réparation, soit très bon finisseur dans la surface adverse. Je trouve qu’on ne défend pas mal mais plutôt qu’on défend mal dans notre surface. Chacun y a été de sa petite erreur, de son oubli ou de son moment de déconcentration. Il y a des situations qui se sont répétées. On a mis en place des choses, avec la nécessité d’avoir les bonnes positions, les bonnes attitudes."

LE RETOUR DE NICOLAS PALLOIS DANS LA DÉFENSE

"Je voulais rester avec une défense à trois et Nicolas (Pallois) était dans de bonnes dispositions donc il a joué ce match dans son rôle habituel. J’ai trouvé qu’il avait, au même titre que d’autres, eu le courage de défendre assez haut, tout en ayant la capacité d’anticiper la profondeur. Si ça a pu être le cas par le passé, je n’ai pas trouvé qu’il avait amené l’équipe à défendre plus bas sur le terrain."

JAOUEN HADJAM

"Jaouen (Hadjam) démontre une attitude et un état d’esprit dans le travail qui sont bons, même irréprochables. Je trouve qu’il évolue bien. J’ai la sensation, qu’il a intégré beaucoup de choses sur le terrain et en dehors. Je voulais valider avec lui cette évolution et lui faire comprendre que j’étais content de ce qu’on a pu voir. On s’est longuement parlé. On est content de son évolution et content qu’il ait pu entendre et commencé à mettre en application ce qu’on essaie d’apporter à la globalité de son jeu. Aujourd’hui, il est plus rigoureux. Il n’avait pas forcément toujours, la bonne adaptation au jeu dans la zone où il se trouvait. Dans ce qu’il pouvait proposer surtout sans le ballon, il manquait de concentration et de rigueur. Après, concernant son temps de jeu, la concurrence est bien là. J’ai expliqué à Jaouen (Hadjam) et à d’autres, que parfois on ne joue pas parce qu’on ne mérite pas de jouer et parfois, on ne joue pas, uniquement parce qu’il y a un autre joueur qui mérite aussi ou plus de jouer."

COMMENT GARDER UN GROUPE SOUS PRESSION ?

"L’effectif est peut-être trop important pour jouer une seule compétition, même si une deuxième va arriver (entrée en lice en Coupe de France en janvier prochain, ndlr). Avec un match tous les week-ends… Une équipe a besoin d’habitudes de jeu. Après, il est évident que pour garder le groupe concerné, il est important que tout le monde puisse avoir une fenêtre pour se sentir totalement intégré dans le projet. Mais on ne peut pas opérer toujours des changements au risque de faire perdre des repères à l’équipe. Maintenant, ce que je veux observer de ces garçons-là qui jouent un peu moins, c’est qu’ils doivent continuer à apporter des énergies positives au groupe, des solutions collectives plus que des problèmes et des contraintes. Ma responsabilité, c’est de faire des choix."

LES U19 EN YOUTH LEAGUE À LA BEAUJOIRE

"J’étais personnellement très heureux de voir que les garçons dont je me suis occupé l’an passé ont eu la possibilité de jouer dans des conditions fantastiques, qui se rapprochent de ce qu’ils peuvent être amenés à connaître plus tard, au haut niveau. Je suis allé les voir pour les féliciter, sans avoir de grand discours. Ils ont un coach qui a su trouver les mots à la fin du match."

PEU DE JEUNES QUI JOUENT AVEC LE GROUPE PRO’, POURQUOI ?

"C’est un ensemble de choses… On a parlé d’un effectif pléthorique. On parle d’évolution, de progrès. Les deux garçons du groupe professionnel qui ont joué ce match de Youth League ont 18 et 19 ans, à savoir Nathan (Zézé) et Stredair (Owusu Appuah). Il faut être calme, tranquille et continuer à travailler pour progresser. Vous les Médias, vous ne pouvez pas non plus en quelques jours, faire l’écho d’un très gros match de Nicolas Pallois puis, regretter que Bastien Meupiyou ou Nathan Zézé, ne jouent pas à sa place. Il ne faut pas être systématiquement dans la recherche d’un conflit. J’ai la sensation que vous avez les tenants et les aboutissants et que parfois, les conclusions peuvent amener à instaurer des climats un peu problématiques sur cette question-là."