🎥 ''Un honneur d'être l'entraîneur du FC Nantes !''

LE CHOIX DU FC NANTES ET POURQUOI MAINTENANT ?

Jocelyn GOURVENNEC : "Avant de commencer, j’ai une pensée pour Pierre (Aristouy) et Alain (Pochat). Ils ont fait le travail. Pierre est un enfant du club, qui était là au centre de formation lorsque j’évoluais ici. Je me souviens de lui quand il était jeune. Il a fait le job. Après, on est exposé quand on est entraîneur, en Ligue 1, en Ligue 2 et même dans les divisions du dessous. C’est la réalité.
Je suis là aussi parce que j’étais disponible et parce que le FC Nantes, c’est sûrement le club où je me suis le mieux senti dans ma carrière et dans ma vie de joueur. J’y ai passé trois ans, avec l’impression d’être resté ici dix ans. Ça m’a marqué à vie parce que j’ai rencontré des gens incroyables. J’ai eu la chance de connaître des entraîneurs comme Jean-Claude Suaudeau et Raynald Denoueix. Ça a été pour moi, une vraie chance. Être l’entraîneur du FC Nantes c’est un honneur pour moi. Je pense que c’est aussi une responsabilité parce qu’on a un héritage très important. Il y a eu de très grands entraîneurs, des gens hors-normes, à l’image de José-Arribas, Jean-Claude Suaudeau ou Raynald Denoueix. Ils ont fait naître, chez moi comme chez d’autres, des envies de cultiver un esprit, du jeu et de vivre le haut niveau sur des principes."

LES SOUVENIRS DE SES ANCIENS ENTRAÎNEURS ICI À NANTES

"J’ai été marqué par le coach Suaudeau et notamment sa capacité à inspirer les joueurs, de mettre en valeur un geste, une passe, même une relance. Il avait cette capacité à renforcer ce qu’on faisait de bien. C’était parfois frontal mais toujours instructif et dans l’optique que le joueur progresse. J’ai des situations d’entraînement qui me reviennent et qui me sont revenues notamment ce matin sur le terrain. La suite avec Denoueix, qui avait les mêmes idées de jeu mais qui a apporté sa vision différente, plus rationnelle, plus cartésienne sans doute, avec beaucoup de rigueur et de clarté. Ce fut une chance incroyable pour moi. J’ai reçu un message de Raynald (Denoueix), juste avant la séance. Je le respecte beaucoup, comme le coach Suaudeau. Raynald (Denoueix) a toujours été disponible pour m’aider. En tant que joueur mais aussi comme entraîneur."

UNE PÉTITION SIGNÉE CONTRE LA DIRECTION ?

"Je vais être très clair, je ne sais pas de quoi on me parle. Je n’ai jamais rien signé et je ne sais pas à quoi correspond cette pétition. Il est évident que je suis quelqu’un qui exerce avec beaucoup de rigueur et de loyauté à l’égard de tous. J’ai été joueur du FC Nantes et je n’étais pas le joueur du Président Scherrer, ni du Président Toumelin. Aujourd’hui, je ne suis pas l’entraîneur du Président Kita mais bien, du FC Nantes. Je suis là pour défendre les couleurs du FC Nantes et c’est un honneur pour moi."

LE FC NANTES

"Le FC Nantes appartient à tous les Nantais. J’ai habité à Nantes à plusieurs reprises dans ma vie. J’ai décidé de m’installer ici à la fin de ma carrière. Si Guingamp n’était pas venu me chercher ici, peut-être que je serais encore ici. Le club a évolué. Il y a des phases parfois plus difficiles mais le FC Nantes a gagné un titre récemment et ça veut dire qu’il est vivant et qu’il fait de bonnes choses. Aujourd’hui, à Nantes comme partout, il est très difficile d’avoir un tiers de l’effectif formé au club. Le football a changé mais l’âme du club reste intacte. Pour moi, le FC Nantes a toujours été un club fantastique. C’était le cas lorsque j’étais plus petit et que j’allais au Stade Marcel-Saupin. Plus tard, en tant que joueur, j’ai toujours trouvé que c’était un club fantastique et j’ai mesuré cette réalité. Même avec les autres clubs, quand je revenais à La Beaujoire, j’ai toujours trouvé que c’était fantastique. L’âme est toujours aussi extraordinaire ici."

LA CONSTRUCTION DU PROJET NANTAIS

"Je dois faire mon job, avec tout ce qu’il se passe au quotidien. Lorsque je parle de construction, c’est un management adapté à la situation. On a découvert le groupe hier. Il y a de la qualité. S’il y a un changement d’entraîneur c’est qu’il y a aussi des choses à modifier et on va le faire avec moi comme premier relanceur pour assurer cette construction-là. Ce que j’ai aussi envie de mettre en place, ça se matérialise sur le terrain. Il faut bien gérer les idées de jeu avec des principes, sans le ballon, avec le ballon. Les choses soit claires. Et puis il y a aussi tout ce travail de management des hommes. Il faut que les idées de jeu déteignent sur le comportement des garçons, afin qu’ils y adhèrent. J’aime le terrain et j’aime aussi gérer les hommes. La construction, c’est ça."

L’UTILISATION DES JEUNES AU PLUS HAUT NIVEAU, C’EST JOUABLE ?

"Je l’ai toujours fait ! J’ai notamment lancé de jeunes joueurs de 16 ans, de 17 ans, à Lille. Je repense aussi à Blas, à Tchouaméni, à Koundé, Coco,… Il n’y a pas d’âge. On peut considérer que l’âge va nous donner des indications sur le fait que le garçon va pouvoir enchaîner. Mais s’il y a des jeunes du club qui doivent jouer, même plus jeunes, à un moment donné ils joueront. Après, c’est notre rôle d’accompagner ces jeunes joueurs, avec le développement. Ils le font très bien à l’Académie et dès qu’ils basculent avec le groupe professionnel, on prend le relais. Dès que j’aurais la possibilité d’intégrer des jeunes, je vais le faire. Il faut qu’ils montrent des choses et c’est le terrain qui commande."

UN EFFECTIF QUI CORRESPOND À VOS SOUHAITS ?

"Je connais les joueurs, que j’ai pu voir jouer. Je ne connais pas vraiment les hommes à part quelques-uns. J’ai besoin de mieux connaître l’effectif, de mieux comprendre les garçons et que la relation de confiance se solidifie. Ça viendra avec le temps. Mon discours que j’ai pu leur tenir, c’est qu’il y a un changement d’entraîneur et qu’il n’y a pas d’état d’âme à avoir. C’est le danger dans la vie d’un groupe. Avoir des états d’âme, c’est égocentré et ça va à l’inverse de ce qu’on veut sur le plan collectif. Le staff n’en aura pas. Les joueurs doivent nous suivre."

PEDRO CHIRIVELLA MAINTENU CAPITAINE DE L’ÉQUIPE

"Pedro (Chirivella) sera toujours le capitaine de cette équipe. Il n’y a pas de changement prévu parce que je trouve qu’il remplit bien son rôle."

LE FC NANTES, VERSION 2023-2024

"Le constat est clair, on prend top de buts. Il y a certainement des choses à corriger. Après, je ne suis pas là pour remettre en cause le travail fait avant. Il y a des choses à améliorer, à rééquilibrer dans l’organisation générale de l’équipe. Je pense qu’il faut retrouver du peps, pour être plus dynamique, plus intense aussi. On a aussi envie que l’équipe fasse des choses simples. C’est souvent le plus compliqué à réaliser mais c’est sur ça qu’on va tendre."

TRANSPOSER LES IDÉES DE SES « ILLUSTRES » PRÉDÉCESSEURS

"Je ne me comparerais à nos illustres prédécesseurs, qui ont fait des choses merveilleuses. Entraîneur de foot, c’est un métier d’humilité. Le match d’après est toujours différent de celui qui vient de passer. Il faut avoir une vision claire de ce qu’on veut mettre en place et de bien « tenir » le vestiaire, l’état d’esprit. C’est fondamental. C’est ce que j’ai connu ici quand j’étais joueur. Je suis là pour tenir, tenir le cap. Quand il y aura des résultats pas conformes à ce qu’on souhaite, il faudra garder le cap. J’ai appris ça ici. Je trouvais ça remarquable à l’époque et depuis que je suis entraîneur, je m’applique à respecter ce principe."

SA MISSION

"Sur les trois dernières années, le club s’est fait peur deux fois. On l’a tous vécu, de vivre des fins de saison très stressantes. L’objectif, c’est de se mettre à l’abri le plus tôt possible, de ne pas se faire peur et de ne pas être dans une situation aléatoire en fin de saison."

LES ÉCHANGES AVEC LE PRÉSIDENT WALDEMAR KITA

"On s’est vu mardi avec Franck (Kita) et Philippe Mao. Je l’ai eu hier au téléphone, il était de très bonne humeur, très respectueux, très courtois. J’ai vécu plein d’expériences dans ma carrière, le quotidien avec des présidents. J’ai l’habitude de ça."

LE STYLE DE JEU SOUHAITÉ

"On a des joueurs capables de faire différentes choses. L’organisation c’est une chose mais il y a toujours une structure, quand on n’a pas le ballon et qui module lorsqu’on a le ballon. On va mettre ça en place. On ne va rien révolutionner en trois jours. Les joueurs avaient déjà commencé leur préparation de la semaine. On va établir des choses cohérentes, des choses simples à appliquer, en se basant sur les qualités des joueurs.
Aujourd’hui, avec les années, je me sens plus sûr, plus déterminé et plus convaincu d’un certain nombre des choses dans la façon dont on veut que l’équipe joue. Mon expérience à Lille a été importante. Être capable de gagner au plus haut niveau, c’est parlant. Quand on arrive à mettre des choses en place, on grandit."

JULIEN LE PAPE MAINTENU À SON POSTE SUR LA PRÉPARATION PHYSIQUE

"On continue de travailler avec Julien (Le Pape). Il a fait ses preuves à la formation, le club lui a fait confiance avec Pierre (Aristouy). La relation est fluide. C’est un ancien joueur, qui connaît bien son job. On est raccord tous les deux et il a aussi sa vision de coach adjoint. Il a ce recul important avec les joueurs."