Alors que le FC Nantes s'apprête à retrouver la Beaujoire à l'occasion de la réception d'Auxerre, dimanche (17h00), Antoine Kombouaré a fait le point sur la situation de son groupe en conférence de presse.
Le point santé
Antoine Kombouaré : On a quatre absents, pour pas mal de temps d'ailleurs : Adel Mahamoud, Florian Mollet, Igniatius Ganago et Fabien Centonze.
Florent Mollet a recommencé la course. C'est intéressant ce qu'il montre. Il y a des délais à respecter, mais c'est bien. Sa fracture n'a rien à voir avec celle de Moses Simon. C'est une fracture franche, il n'a pas eu d'opération. Ca devrait aller beaucoup plus vite.
Comme Fabien l'a dit, il a fallu que ça tombe sur lui. Pour avoir revu l'image plusieurs fois, je n'ai pas souvenir avoir vu un impact de ce type et ces conséquences. Et ça fait un paquet de temps que je suis dans le foot. C'est une rupture du ligament postérieur. C'est moins grave qu'un ligament intérieur. Il en a pour trois à quatre mois maximum. Ca reste long. Il revenait bien, il était parti pour démarrer la saison... on est tristes pour lui. C'est comme ça. Il est bien accompagné et on va faire en sorte qu'il digère. Ca a été dur. Il a compris qu'il doit prendre son mal en patience et travailler pour revenir encore plus fort.
Un enchaînement de blessures...
Antoine Kombouaré : On a fait des matches amicaux et on a eu des blessures importantes. Vous me connaissez, je n'ai pas pour coutume de dramatiser. Ca fait partie des soucis qu'on rencontre. Il faut anticiper et être prêts pour continuer à avancer. On peut le rencontrer pendant la saison. Là , c'est pendant la préparation. On s'active sur le marché pour voir ce qu'on peut faire pour équilibrer et, surtout, jouer les matches et les gagner. On peut avoir un effectif au complet et ne pas gagner. Si on reste concentrés sur notre travail, sans se chercher d'excuses... Le plus important est de gagner les matches.
Que recherchiez-vous en vous entraînant à la Beaujoire ?
Antoine Kombouaré : A la Jonelière, on s'entraîne toujours sur le même terrain et il est aujourd'hui en piteux état. Il y a une maladie qui attaque les terrains, ce n'est pas facile. Il fallait changer un peu, même pour les joueurs. Et puis on retrouvait la Beaujoire. C'est notre premier match à la maison. Il n'y a pas beaucoup de nouveaux, mais c'est bien pour tout le monde de prendre des repères là -bas, de reprendre possession des lieux, de nous sentir chez nous. Il faudra faire un grand match dimahche, face à Auxerre.
Comment mettre fin à la série noire à la Beaujoire ?
Antoine Kombouaré : Je n'ai pas oublié ! Au niveau de la parole, il faut en discuter avec les joueurs, prendre conscience que ce qu'on a fait est catastrophique et l'assumer. Tout le monde ne réagit pas de la même manière. Certains sont passés à autre chose, pour d'autres c'est plus compliqué. On doit leur faire comprendre que maintenant on doit avancer. Il y a le travail, le discours, se préparer dimanche à jouer une belle équipe d'Auxerre et faire un grand match.
On n'efface pas le passé. Par contre on doit renouer avec la victoire. On parle de jeu, de victoire, de classement... on doit surtout redonner du plaisir à nos supporters ! Je n'ai qu'une idée en tête : revoir des gens heureux à la Beaujoire, retrouver la communion en fin de match entre les joueurs et les supporters. Je suis hanté par ça ! On fait un métier avant tout pour donner du plaisir aux gens. Les gens ont besoin de ça aujourd'hui.
L'engouement vous surprend-t-il ?
Antoine Kombouaré : C'est vous que ça surprend. Je sais qu'on a de vrais passionnés de foot à Nantes et, surtout, qui aiment le FC Nantes.
Ils sont parfois capables d'être difficiles, durs avec nous. Ca fait partie de notre métier d'accepter les critiques. Mais ils nous soutiennent. Ils sont toujours à fond avec nous, à venir au stade nombreux. Rien que pour ça, on n'a pas le droit de gâcher ce soutien. On doit être conscient de la chance qu'on a. Même avec des classements pourris (sic), les supporters ont toujours été là . Je les remercie. On a un devoir vis-à -vis d'eux, de faire nettement mieux que l'année dernière.
Les joueurs semblent "pris" sur le terrain...
Antoine Kombouaré : Ils ne sont pas apeurés, mais cet enchaînement de mauvais résultats les a rendus tendus. Et puis il y a eu les relations qui se sont tendues avec les supporters. Ce qui est normal. Ils n'allaient pas nous féliciter pour des défaites ! C'est de bonne guerre. Ils ont fait savoir qu'ils ne sont pas content, mais ils viennent toujours. Ils aiment leur club et surtout ne veulent pas nous voir en Ligue 2. J'apprécie ce rapport franc. Le plus grave pour nous, ce serait qu'ils ne viennent plus.
Nantes doit-il se contenter de jouer le maintien ?
Antoine Kombouaré : Je ne suis pas d'accord avec ça ! Je le dis et je le répète. Ce club est un très grand club français. Bien sûr que ça a été un peu plus compliqué sur ces dernières années, mais je dis toujours aux nouveaux joueurs qu'il faut prendre conscience du maillot qu'ils vont porter. C'est le FC Nantes !
Je sais de quoi je parle. Avant moi, il y a eu de très très grands joueurs. J'ai eu la chance de jouer avec de très grands joueurs et il y en a eu après moi. La France est championne du Monde en 98 avec trois joueurs qui sortent du centre de formation nantais. Ce club a une histoire, tu dois le respecter.
Bien sûr, aujourd'hui c'est un peu compliqué. Mais tu dois faire honneur à ce maillot. On joue pour avoir le maintien le plus vite possible. Mais on a beaucoup d'ambition et j'espère qu'on va faire beaucoup mieux que ça. L'objectif n'est pas que de jouer le maintien.
Jouer le maintien, c'est accepter de perdre des matches...
Antoine Kombouaré : Jamais de la vie ! On n'accepte pas. Il arrive ce qu'il arrive sur le terrain. Mais que je joue le PSG ou Marseille, je pense à la victoire. On ne travaille que pour gagner.
Cette série, la guigne ?
Antoine Kombouaré : Il y a tout. On ne joue pas bien, la pression, une spirale négative qui te gagne, la pression du public, les matches à huis clos... Il y a eu pas mal d'éléments qui n'ont pas aider l'équipe.
Mais c'est maintenant derrière. On espère relancer cette saison avec une victoire pour nous apporter du positif, de la confiance, des rapports bien meilleurs avec nos supporters... on travaille dans ce sens. On a faim de victoire.
Moses Simon, un joueur important dans le groupe...
Antoine Kombouaré : C'est un joueur qui est là depuis cinq saisons, important. C'est l'attaquant le plus dangereux de l'équipe dont il est un cadre. Il comprend et parle le français. C'est un joueur important. Il donne de la force et de l'énergie à ses copains sur le terrain, il sait donner de la voix, il a du caractère.
Pour l'adversaire, c'est un joueur à surveiller de près. Il peut libérer des espaces pour les copains, il fixe pas mal de joueurs en face... Il y a une équipe du FC Nantes avec Simon et une sans Simon. Il faut qu'il le prouve encore cette saison. Il s'est rendu important, mais on remet les compteurs à zéro.
Son jeu a évolué...
Antoine Kombouaré : Il a une totale liberté sur le plan offensif. Sur le plan défensif, il faut qu'il travaille. J'aime bien avoir des attaquants libres dans leurs mouvements pour faire des différences. Mais il ne faut pas oublier que Simon a vécu une préparation très compliquée. On pensait qu'il ne démarrerait pas la saison. Il n'a pas joué un match de préparation sans douleur.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais il s'est senti mieux trois jours avant le match. Il ressent beaucoup moins de douleur. C'est déjà une grande victoire. On ne peut pas le juger sur son match à Toulouse.
Une relation paternelle avec le joueur ?
Antoine Kombouaré : Je n'ai pas grand-chose à dire là -dessus. Ce qui m'intéresse, c'est que les joueurs soient efficaces, que ces cadres nous fassent gagner les matches. Après, notre travail à l'entraînement ou au quotidien... Mon rôle est de les mettre dans les meilleures dispositions, dire les choses. Je ne sais pas faire autrement. Quand c'est bien, il faut savoir le dire. Et quand ce n'est pas bien, il faut mettre le doigt sur les soucis. Je fais attention à ce que je dis. Ils ne sont pas toujours bons pendant les matches... On n'arrive pas encore à basculer pour enchaîner les victoires et avoir un meilleur classement. Ca m'embête beaucoup.
J'ai toujours travailler comme ça. Avoir de bonnes relations avec mes joueurs, oui. A la condition qu'ils fassent tout pour que je ne me fasse pas virer à la fin de la saison ou en cours de saison ! Ca veut dire gagner les matches. L'idée, c'est qu'ils soient performants. C'est ce que j'attends d'eux. Il y a un décalage pour l'instant, mais c'est le début de la saison.
Vous avez travaillé le secteur offensif...
Antoine Kombouaré : On le fait toutes les semaines. On a travaillé pour que les attaquants soient plus proches. A Toulouse, j'avais le sentiment que Matthis Abline était esseulé devant, Simon sur le côté gauche Thomas à droite. Si on ne trouve pas des automatismes dans le jeu, c'est plus facile de défendre pour l'adversaire et plus compliqué pour nous de marquer des buts.
On a travaillé des situations de jeu à deux ou trois pour pouvoir faire des appels, être proches et surtout créer le danger.
Tino Kadewere pourrait ĂŞtre plus haut Ă la Beaujoire ?
Antoine Kombouaré : L'idée, c'est ça. A l'extérieur, il s'est peut-être mis dans la tête qu'il doit aider un peu plus les milieux de terrain. Je voulais un lien entre le milieu et l'attaque. C'est avant-tout un joueur offensif et surtout un buteur.
Il a besoin de repères et de vite assimiler qu'il doit aider le milieu de terrain quand on n'a pas le ballon. Qu'il soit plus proche de l'attaquant quand on a le ballon. Il est plus intéressant pour nous dans la surface adverse.
Quelle analyse faites-vous d'Auxerre ?
Antoine Kombouaré : J'ai félicité Christophe Pelissier, mon copain, pour son travail à Auxerre et cette montée. C'est une équipe à son image, très généreuse, très solidaire. C'est solide. C'est une équipe capable de jouer, surtout vite vers l'avant, de trouver ses attaquants. C'est une équipe qui aime aller chercher les espaces dans le dos de la défense. Leurs attaquants sont très rapides. Ils ont gardé l'ossature de l'année dernière, avec deux nouveaux.
Ils jouent en 4-4-2, bien structuré. Surtout très généreuse et très efficace. Ils marquent deux buts à Nice. Aller chercher une victoire dans les arrêts de jeu, ça procure beaucoup d'émotion et ça lance bien la saison. Je m'attends à un match difficile, très compliqué. Ils connaissent les problèmes qu'on a connu l'année dernière et ils vont s'appuyer dessus.
Jean-Philippe Gbamin attendu ?
Antoine Kombouaré : Il n'est pas encore là . Il passe des examens médicaux... Tant que les gens n'ont pas signé, il ne peut rien nous apporter. Il n'est pas là . Je ne parle pas des gens qui n'ont pas signé. On travaille sur des dossiers. Vous avez les noms. Il passe les examens médicaux. Vous avez bien vu pour Henrique... C'est pourquoi je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas avec nous.
Nicolas Cozza fait aussi partie des dossiers sur lesquels on travaille. Mais il n'y a rien de fait.
Pas de départ avant Auxerre ?
Antoine Kombouaré : Les joueurs sont là . Je ne les vois pas partir demain. Ils seront là dimanche contre Auxerre. Après, la fin du mercato est vendredi 30. Je ne parle plus de mercato.
FC Nantes - AJ Auxerre
2ème journée de Ligue 1 McDonald's
Dimanche 25 août 2024, 17h00
Stade de La Beaujoire
Par F.C. et J.J.