Le FC Nantes s'est imposé sur le score sans appel de 3-0 face à Châteauroux, pour le compte de la 23ème journée de Ligue 2. Dans un froid polaire, les joueurs de Landry Chauvin ont livré une copie séduisante, Châteauroux craquant au quart d'heure de jeu puis juste avant la pause. Réduits à dix à la demi-heure de jeu, les Castelroussins ont tenté de limiter les dégâts, malgré un troisième but en seconde période. Nantes s'est repositionné à la quatrième place du classement.
Une température un peu en-dessous de 0° enveloppait le stade de la Beaujoire. Mais les services techniques du club et ses partenaires avaient bien préparé la rencontre. La pelouse de l'antre des Jaunes étaient aux petits soins jusqu'à une poignée d'heure du coup d'envoi. La rencontre pouvait avoir lieu, tandis que quasiment toutes celles comptant pour la 23ème journée devaient être annulées.
Et c'est tant mieux ! Car les Jaunes ont livré une prestation séduisante. Si deux changements étaient mis en place au coup d'envoi - Ismaël Keita palliait l'absence pour suspension de Grzegorz Krychowiak, tandis qu'Issa Cissokho cédait sa place à Jonathan Martins Pereira, de retour après deux mois d'absence pour blessure (mollet) -, les Nantais se montraient immédiatement offensif, reprenant la recette qui leur avait permis de s'imposer face à Tours, deux semaines plus tôt.
Un pressing haut, la recherche systématique de l'espace dans les lignes adverses… alors oui, quelques positions de hors jeu ont été sifflées, pas toutes justifiées. Mais cela a surtout eu l'effet d'une bombe sur la défense castelroussine qui a rapidement perdu pied. Et Florian Raspentino était le premier à semer le trouble. Sur une montée de Fabrice Pancrate - dans un très grand jour ! -, Filip Djordjevic remettait à son partenaire en attaque pour un petit lobb, repoussé sur la ligne (7').
Ce n'était que partie remise. Cette fois, c'est Filip Djordjevic qui pénétrait à gauche de la surface de Fernandez et adressait un centre à son binome, trop court. Mais Fabrice Pancrate s'imposait, tout en puissance, sur la droite de la surface pour un nouveau centre, repris de la tête par Florian Raspentino : 1-0 (14').
Bien rentrés dans la partie et plein d'énergie, les Jaunes poursuivaient les vagues offensives. Papy Djilobodji - à la réception d'un coup franc de Jordan Veretout (17') - et Filip Djordjevic - qui voyait son but refusé pour une position de hors jeu (24') - semait le trouble.
Pris à la gorge, les Castelroussins n'y arrivaient pas. La seule intervention de la partie pour Rudy Riou concernera un coup france de Thibault Moulin (38'). Leurs incursions dans la moitié de camps nantaise étaient réduites à peau de chagrin. Et la confiance s'effilochait au fil des minutes… Jusqu'à l'expulsion de Romain Grange pour avoir déséquilibré - en position de dernier défenseur - Fabrice Pancrate parti en contre (33').
Difficile dès lors pour les joueurs de Didier Tholot que d'espérer limiter les dégâts.
Mais sur un nouveau déboulé à droite de Fabrice "TGV" Pancrate - qui déposera littéralement Fernando Neves par sa vitesse et sa puissance -, offrait à Filip Djordjevic le deuxièmebut de la partie : 2-0 (45+1').
Le calvaire des Castelroussins devait encore durer un mi-temps… d'autant que les Nantais avaient des fourmis dans les jambes. Et d'obtenir un penalty - injuste, puisque la main de Jordan Fauque au-dessus de Vincent Bessat semblait bien à l'extérieur de la surface -, que Vincent Fernandez arrêterait face à Filip Djordjevic (50').
Mais si le portier de Châteauroux se montrait décisif, il aurait aussi dû écoper d'un avertissement pour cette sortie aux poings en dehors de sa surface face à Florian Raspentino… (52'). Il serait ensuite malheureux en sortant aux poings dans la nuque de son défenseur Fernando Neves, littéralement KO pendant deux minutes (54').
Nantes reprenait, sur un rythme certes moins élevé, ses offensives. Et Florian Raspentino d'adressait un centre tendu dans la course de Vincent Bessat, qui manquerait le cadre pour quelques centimètres (60').
Malgré l'entrée en jeu de Massamba Sambou pour renforcer sa ligne défensive, Didier Tholot ne pourrait que constater les dégâts sur cette somptueuse reprise du droit de Florian Raspentino qui filait juste à l'intérieur du montant opposé : 3-0 (69').
Le score ne bougerait plus, mais le public de la Beaujoire savourait et pouvait apprécier les premiers pas de Damien Le Tallec sous le maillot nantais. Une belle journée d'hiver à la Beaujoire. Vraiment, il aurait été dommage que ce match n'ai pas lieu !
Sur le plan comptable, enfin, le FC Nantes se repositionne à la quatrième place du classement. Avec le même nombre de match que ses adversaires de la zone. Pour autant, il y a encore cinq points de retard sur le podium. Cela passera forcément par une série de victoires. On en est à deux…
Par F.C.