"Le FC Nantes a démontré hier soir qu’il n’est pas un co-leader de circonstances. Le Paris St Germain n’a sûrement pas trouvé dans ce rendez-vous choc, les raisons espérées de se relancer. Nantes a magnifiquement dominé les débats. L’avenir ne peut qu’appartenir à ces joailliers jaunes." (Extrait Ouest France, Max Fougery – le 19 août 1994).
Ainsi s’écrivent les mots des observateurs avertis, au lendemain d’une rencontre FC Nantes/Paris SG devenue mémorable. On ne se lassera jamais de voir et de revoir le but de Patrice Loko. Partie de l’opportuniste Benoît Cauet, l’action se déroule à une touche de balle, sans que le ballon ne quitte les airs : un numéro de duettistes entre Reynald Pedros et Patrice Loko, qui cisèle un diamant "b(r)ut". Les Parisiens et leur gardien Bernard Lama n’y ont vu que du feu.
La satisfaction de l’entraîneur nantais, Jean-Claude Suaudeau, est aussi de constater que cette équipe sait non seulement revenir au score, mais également maintenir un résultat. Il voit son groupe jouer à un niveau européen, grâce à une équipe parisienne habituée aux joutes continentales. Quand en plus du contenu, le score est atteint par une action pleine de spontanéité, d’enthousiasme et d’équilibre technique, cela ne peut que donner entière satisfaction, car c’est le reflet exact du travail effectué en amont, dans "la fosse" de La Jonelière, où très souvent le ballon ne touche pas le sol...
Changement de coach oblige, le PSG est en pleine mutation et avance à tâtons. Mais la clique parisienne sait répondre présent quand il le faut. Quand on possède des joueurs comme Ginola, Weah, Bravo, Roche ou bien Le Guen et Raï, la témérité offensive reviendra vite.
Mais en ce début de saison 1994-1995, les Canaris sont "sûrs" de leur force. Quand on a dans ses rangs des garçons comme Loko, Pedros, Ouédec, Ferri, N’Doram, Karembeu, Makélélé, Decroix, le Dizet ou Cauet, Pignol et Capron, emmenés par le capitaine Marraud, la rigueur et la fantaisie font bon ménage.
Sur ce match, les Canaris empochent les trois points de la victoire ; une quatrième victoire en cinq journées, qui relègue le champion en titre parisien à huit longueurs au classement. Dans le courant d’une saison, il y a des rendez-vous qui représentent des défis individuels, au-delà de la victoire. Le Paris SG en fait partie.
Sur ce coup-lĂ , "Paris" tenu pour les hommes de Coco Suaudeau !
