Percy Prado, Inca à part !

Premiers pas en France...

"Je suis né au Pérou. J'y ai vécu quatre ans avant de venir en France. Mon père a traversé l'Atlantique pour des raisons professionnelles. Sa soeur vivait déjà en France et a facilité son adaptation. Mon père - qui s'appelle d'ailleurs comme moi, Percy. C'est une tradition au pays ! -, a trouvé un travail directement à Nantes. Nous l'avons rejoint en 2000, un an après son arrivée. Avec ma mère et mes deux soeurs, personne ne parlait français. Je maitrisais juste l'espagnol. Etant enfant, on assimile assez vite. Grâce à l'école, où j'ai débuté en moyenne section, j'ai vite appris le français. Aujourd'hui encore, nous alternons les deux langues à la maison. Ma famille aime suivre ma progression. Depuis le Pérou pour ma grande soeur, et depuis Londres pour la plus jeune. Mes soeurs regardent les résultats. Je crois qu'il y a même un sentiment de fierté. Cette réussite, je la dois aussi à ma famille et à mes amis proches car je suis très bien entouré."

Premiers pas à Nantes...

"A mon arrivée à Nantes, je vivais dans le quartier de Malakoff. J'y suis resté deux ans. J'y ai notamment rencontré, Kenjy Verdeau, ancien joueur en formation à Nantes, Abdoulaye Touré et son grand frère, Bafodé. On a partagé beaucoup de temps ensemble. Avec les jeunes du quartier, on jouait forcément au football. C'est par le biais d'une connexion avec l'USSA Vertou et grâce à Yvonnick Sidaner, le frère de Johann (entraîneur des U17 Nationaux du FC Nantes, ndlr), que j'ai eu la possibilité d'ouvrir les portes du FC Nantes. J'avais tout juste 6 ans. Mon père n'avait pas de voiture. C'est Yvonnick qui m'amenait aux entraînements et me ramenait à Malakoff. On a eu la chance de rencontrer des éducateurs qui nous ont aidés. Une expérience concluante pour moi. Aujourd'hui, il n'y a plus aucun joueur de ma génération 96. Je suis le dernier. Seul Valentin Rongier, qui était déjà présent au club à mon arrivée, est encore là."

L'Ecole de Football...

"Pour moi, c'est une période très enrichissante. Nous étions très bien encadrés. On apprenait la discipline tout en s'amusant. L'Ecole de Football est très bien structurée. Nous sentions le fait d'être intégré à un club professionnel. Nous tapions dans un ballon en étant organisés. Nous ne courrions pas dans tous les sens. Durant cette période, j'ai eu la chance de beaucoup voyager. Nous étions engagés dans des tournois partout en France, à Nice, Lyon... C'était super ! Pour mon intégration, c'était parfait. Le football m'a aidé. J'ai franchi très vite un nouveau palier au FC Nantes. Je m'amusais avec mes coéquipiers. Notre objectif était commun."

La Jonelière, "ma deuxième maison"

"Avec Valentin Rongier, nous devons êtres les plus anciens... Ça fait donc 15 ans que je suis là. La Jonelière est ma deuxième maison. Le mode de vie n'est pas le même que celui que j'ai connu au Pérou ! On vit au jour le jour là-bas. On ne prévoit pas les choses comme en France. On va dire que c'est plus à la cool ! Précisemment, je suis orginaire de Mirones, un quartier populaire de Lima. On vit aussi football du matin au soir. Les familles aiment se retrouver lors des matches de "futbito", un football à six qui se pratique en salle. Il y a des terrains partout. L'ambiance y est convivale et chaleureuse. Ça dure toute la journée ! Les parties sont disputées, techniques et intenses ! C'est un plaisir différent, pas le même qu'au football à onze."

Repères :

- Percy PRADO, joueur de National 3 au FC Nantes
- Né à Lima au Pérou
- Arrivée au club à l'âge de 6 ans
- Premier coach : Stephen SILVA
- Taille : 1,73m / poids : 70 kg
- Pied fort : le droit
- Première licence de footballeur : FC Nantes
- Au FC Nantes depuis 2002