Mathis THEVENIN, ''Made in FC Nantes''

Mes premiers crampons...

"J'ai commencé le foot à l'âge de 5 ans, dès mon arrivée en France. J'ai toujours tapé dans le ballon. Le football est une passion depuis tout petit. Nous nous retrouvions entre amis pour jouer dans la rue ou avec mon grand frère Axel pour disputer dans le jardin des un contre un. Je jouais dans l'Allier au CS de Vaux Estivareilles (03). C'est mon papa, entraîneur au club, qui m'a proposé de signer ma première licence. J'y suis resté deux années avant de rejoindre Montluçon où nous vivions avec ma famille."

Montluçon...

"Les éducateurs de Montluçon estimaient que j'avais le niveau pour les rejoindre. Pourtant avec mon club d'Estivareilles, nous venions de perdre 10 à 1 lors d'une confrontation directe. Il faut croire que j'étais meilleur que les autres ! (rires). J'ai ainsi porté les couleurs de Montluçon jusqu'en 2014. J'y ai beaucoup progressé grâce à un entraîneur, Jeff Diaz. Nous sommes toujours très proches aujourd'hui. Je crois qu'on peut même dire qu'il fait partie de la famille."

La famille...

"Tout le monde suit ma progression, même mes deux grandes soeurs. Elles ne connaissent pourtant pas grand chose au football ! Elles sont plus branchées "Plus Belle la Vie". Le football n'est pas leur délire, et pourtant elles me questionnent sur mes résultats en club. Je les soupçonne quand même de faire semblant de s'intéresser (rires). C'est plutôt ma mère qui est à fond depuis que je suis au FC Nantes. J'en suis même très surpris ! Elle ne peut pas s'empêcher de me parler du Club."

Côté terrain...

"A mes débuts, je jouais au poste d'ailier offensif. Cette position sur le terrain me plaisait bien car je me souviens avoir marqué beaucoup de buts ! Au fur et à mesure, je suis passé numéro 10. Un poste où je me sens libre. Je trouve que c'est un beau poste. J'ai peut-être les capacités pour y jouer. J'aime bien d'ailleurs le jeu de Rames Rodriguez (Bayern Munich)."

Capitaine...

"Ah non, ce n'est pas pour moi cette responsabilité ! Et pourtant, on m'a déjà proposé. Je ne crois pas avoir les mots pour diriger. Je ne me sens pas l'âme d'un capitaine. Je ne suis pas celui qui parle. Je m'exprime mieux avec les pieds (rires)."

Le Jour où...

"C'était un match à Montluçon contre Cournon d'Auvergne. J'étais surclassé en U15. J'ai eu la chance ce jour là d'intéresser un recruteur venu superviser un autre joueur, sur un autre match ! Comme il n'était pas emballé par ce qu'il regardait, il est venu assister à notre match... Quelques temps plus tard, nous avons reçu une lettre du FC Nantes pour nous inviter à faire des tests. Je me suis présenté en fin d'année 2013 à la Jonelière pour intégrer les U14. Je suis resté une petite semaine avec l'envie de prouver à l'entraînement avec les coaches Mathieu Legal et Stephen Silva."

Le Centre de Formation...

"C'est le niveau au-dessus... On devient de jeunes adultes. Je garderai un bon souvenir de mon année en U16 et de mon surclassement en U17 avec la génération entraînée par Samuel Fenillat. J'avais eu la chance de participer en mai 2016 à la phase finale du Championnat de France U17 avec le quart de finale disputé à Saint-Etienne. J'ai aussi goûté cette année à la Coupe Gambardella. Nous avions l'équipe pour aller plus loin... Toutes ces expériences sont enrichissantes."

Inoubliable...

"C'est le tournoi de Rezé en juin 2017 ! On a gagné le derby en finale face au Stade Rennais 3-0. J'avais été élu "Meilleur Joueur" de cette 33ème édition. C'est certainement mon meilleur souvenir jusqu'à présent au FC Nantes. Mon premier match en U14 restera aussi mémorable. J'avais marqué trois fois... Je ne pouvais pas rêver mieux !"

Le coach Stéphane Ziani...

"Le coach a toujours de bons conseils pour nous faire progresser. Pour être le meilleur possible. Pour moi, c'est par exemple essayer de jouer de 3/4, en lâchant la balle le plus rapidement possible. L'objectif reste de voir plus vite que les autres. Il y a aussi l'aspect nutritionnel. Il nous répète sans arrêt de ne pas manger n'importe quoi. Notre corps est notre outil de travail. J'espère qu'il est content dans l'ensemble !"

Les sacrifices...

"Nous sommes là pour réussir. Nous savons que c'est difficile. Nous ne voyons pas tous les jours notre famille. Nous n'avons pas le même train de vie que les autres adolescents. Pas de McDo, de sorties etc. Nous savions à quoi nous attendre avant d'intégrer le Centre de Formation. Alors oui, il y a des sacrifices. J'accepte cette situation. Personne ne m'a forcé pour venir ici."

La N3, les pros...

"Si je n'ai pas eu la chance de m'entraîner avec le groupe professionnel, je me suis déjà entraîné par le groupe de National 3. Le coach Pierre Aristouy m'a demandé de jouer mon football, de ne pas avoir peur, de montrer ce que je savais faire. Pour prétendre à jouer plus haut, il faudra voir encore plus vite et progresser physiquement. Je n'ai pas peur des duels, mais le rythme est plus soutenu au contact de joueurs professionnels."

Teddy Bouriaud, Valentin Rongier...

"J'apprécie la façon de jouer de Teddy. Il joue simple. C'est efficace, j'aime bien. Dans le groupe pro, je prends exemple sur Valentin Rongier. C'est un joueur qui m'inspire. De part son jeu, sa technique... Et puis, il est malin et intelligent ! Bon, comme je suis timide, je n'ai pas encore eu l'occasion de parler football avec lui. Mais ça viendra bien un jour ! (rire) "

L'Éthiopie...

"Je suis né à Arba Minch en Éthiopie. Une partie de ma famille est là-bas, dont mes cousins. J'y suis resté jusqu'à l'âge de 5 ans avant de venir en France. Evidemment, je ne parlais pas un mot de français. J'étais comme un "blédard" (rires). C'était compliqué à l'école. J'ai même redoublé automatiquement. Aujourd'hui, je ne me souviens plus de la langue éthiopienne. J'aimerais bien y retourner même si ce n'est pas la même vie, c'est sûr."

L'avenir...

"Réussir à Nantes ! J'aimerais bien montrer que je peux réussir dans mon club formateur. Le FCN m'a donné ma chance. Ce serait formidable de réussir ici. De porter un maillot "THEVENIN" à la Beaujoire... Un rêve !"