Jean-Marc Furlan : ''Je veux faire bouger les choses''

Vous enregistrer les retours de quelques joueurs cadres...
Jean-Marc Furlan : Dans les circonstances présentes, je veux faire bouger les choses. Pour la première fois depuis mon arrivée, nous sommes à 21 joueurs pro à l'entraînement, sans les jeunes. Il y a de l'engagement. Ce que j'ai connu ici est un record : quatorze joueurs en soins ou en reprise. Et ça a duré six semaines ! Il est alors impossible d'être compétitif.

Est-ce à dire que les jeunes n'ont plus leur place ?
Jean-Marc Furlan : Les résultats parlent. On a vu Karim El Mourabet, Olivier Bonnes, Papy Djilobodji. C'est très intéressant. Maintenant, les résultats ne sont pas conformes à nos attentes. Nous n'avons pas suffisamment de points pour cela. Il faut que les joueurs les plus expérimentés soient titulaires. On le voit à l'entraînement, la qualité a augmenté avec leurs retours.

Ne risquez-vous pas d'avoir ensuite à gérer un surnombre ?
Jean-Marc Furlan : J'ai connu trois autres clubs et les déséquilibres dans l'effectif étaient autrement plus importants. Nous avons trente-deux pros plus quatre gardiens. Mais dans ces trente-deux pros, nous avons sept nouveaux. Les clubs sont aujourd'hui obligés de signer pros leurs jeunes pour les protéger. Ca nous laisse donc vingt-cinq joueurs pros d'expérience.
Nous avons du monde sur le poste d'attaquant de pointe et de milieu défensif. Là, il faut gérer. Mais, vous savez, il n'y a pas de tension quand on gagne. Tout le monde se tait alors et travaille pour gagner sa place.

"Brest, un gros challenge pour nous"

Comment avez-vous vécu les propos de David De Freitas dans la presse ?
Jean-Marc Furlan : Il a parlé de "Sale club"... C'est une phrase non appropriée à son propos. Il l'a dit devant l'ensemble des joueurs et le président qui était venu nous faire part de sa solidarité.
Dans le vestiaire, on est malheureux parce qu'on perd. On ne peut pas se passer de tous ces joueurs blessés. Et le changement d'entraîneur a pu perturber quelques joueurs. Mais il y a un vrai sentiment de sérénité, avec l'adhésion à l'idée qu'il faut faire avancer les choses. Les déclarations de David n'ont pas été perçues comme une attaque. Nous sommes dans un sentiment de tristesse et d'anxiété. Il faut redresser la barre. Mais nous avons aussi beaucoup d'espoir pour l'avenir, avec la confiance dans nos forces. Il y a des circonstances atténuantes.

Ce match face à Brest ?
Jean-Marc Furlan : Nous sommes dans une situation difficile et il est difficile de convaincre notre public face à une équipe en plein boom. Brest est en route pour monter. Ils sont solides, solidaires... c'est un gros challenge pour nous.

Au match aller, vous vous étiez imposés...
Jean-Marc Furlan : Est-ce que ça compte ? Ce ne sont vraiment pas les mêmes équipes. C'est compliqué pour nous. C'est aussi pour cela que je veux apporter du sang neuf, créer un choc psychologique, bouger les choses pour faire douter Brest.

Avec les retours d'Issam El Adoua et de Massamba Sambou, votre défense est appelée à être encore changée...
Jean-Marc Furlan : Il n'y a pas de secret. Pour qu'une défense soit efficace, elle doit jouer. Mais on ne peut pas le faire. Il faut par exemple que Rémi Maréval augmente son potentiel. Ca passe par de la concurrence.
Mais ce qui m'inquiète vraiment, c'est qu'on ne se crée pas d'occasions. C'est vraiment une histoire de se libérer. Il y a plein de paramètres qui font qu'on n'y arrive pas. Mais avec un surcroît d'attention, d'efforts et de solidarité, on peut avoir des résultats. D'abord au forceps, et puis dans quatre semaines, on ne reconnaîtra plus l'équipe.